RABIA | Seule ma justice calmera ma rage

Chapitre 31

La revanche

Avoir eût une conversation avec sa veille amie permit à Maï d'écouter son cœur encore une fois. Grâce aux relations du roi elle est parvenue à obtenir une autorisation pour rendre visite à son époux. L'idée l'enchante mais son visage n'en donnait aucune esquisse. Revoir Moussa après presque deux mois d'indifférence ? Elle n'avait aucune idée de comment les choses allait se passer.  Elle préféra y allait tôt le matin.

Cela faisait maintenant une dizaine de minutes qu'elle l'avait devant les yeux. Il était changé, son regard qui autrement l'inquiétait du fait de son détachement n'était plus que regret. Il avait perdu du poids, elle ne supportait de le voir ainsi.. pire, il ne parlait pas..il ne la regardait pas.

Les hormones en ébullition Maï ne pu retenir ses larmes.

_ Je connaissais parfaitement la différence entre le bien et le mal.

À l'entente de sa voix elle sursauta.

_ Ce que j'ignorais c'est les conséquences que peuvent engendrer chacun de ces choix. Ce soir là en sortant je savais que c'était terminé et ces derniers mois le message était clair. Je t'ai fais souffrir j'en suis conscient. Mais ton indifférence..m'a tué.

_ À chaque fois que je pensais que t'étais parti la rage s'emparait de mon cœur. N'est es-ce pas tes mots « Je ne te laisserai jamais » ? Que tu sois parti passe encore mais un dealer ?

_ Je sais que je t'ai fais du mal, beaucoup. J'ai bien compris que..que tu ne pourras jamais me pardonner.

Il y'a des peines de cœur impossible à soigner. L'indifférence est l'arme la plus destructrice en amour. Noyé dans ses souvenirs Moussa avait l'impression que sa vie présente n'avait aucun sens.

_ Tu me manques mais j'ai cette boule de haine dans mon cœur qui m'empêche limite de respirer. Je ne sais même pas ce qui m'a poussé à venir. Il y'a des jours où j'aimerais tout claquer et y'en a d'autres où tu prends possession de mes pensées. Il y'a une vérité qui ne changera jamais Moussa.. je t'aimerai jusqu'à ma mort.

L'espoir brilla dans son intérieur.

_ Attends-moi Maï et wallahi si je sors d'ici je vais changer.

Maïmouna voulait y croire mais doutait que tout puisse redevenir comme avant.

À ce moment là, plus qu'autre chose Moussa voulait sortir. Il s'imaginait le pire des scénarios. Il savait sa bêtise énorme et le bien être de sa femme l'inquiétait plus que tout. D'un autre côté il faisait confiance au roi toutefois il connaissait que trop bien le côté fin stratège du GP.

_ Promets-moi Maï je tu vas protéger tes arrières !

Il empoigna fort la main de sa femme dans la sienne et leva les yeux vers elle pour la première fois depuis qu'elle était là.

_ S'il t'arrive malheur je me tire une balle dans la tête.

Il ne voulait pas que les choses se passent ainsi et Maïmouna l'avait compris. Toutefois les conséquences était là et elle ne pouvait que faire face. Elle était prête à tout pour préserver sa vie et celle de son bébé. Elle se leva pour se tenir debout à côté de lui posant sa main sur petit ventre.

_ Nous t'attendrons.

Une larme sillonna le visage de l'homme torturé. Il posa sa tête sur le ventre de son épouse qui jugea qu'il méritait de savoir.

_ Pardonne-moi.

Le temps s'était écoulé elle devait partir. Mais Moussa ne voulait pas la lâcher ce qui lui valut de recevoir une correction qui déchira le cœur de son épouse. C'est en larmes qu'elle est sortie de cette enceinte glaciale. Sonné par les larmes de cette femme, Bassirou, qui était assigné à sa garde ne savait quoi faire pourtant. Il n'était pas insensible à sa peine mais n'osait pas la toucher.