RABIA | Seule ma justice calmera ma rage

Chapitre 20

À fond ?..ou pas !

Safiatou Niane

Il y'a des moments dans la vie où rien n'est plus important que l'objectif à atteindre.

Après tous les mois passé ici, j'ai fini par comprendre que pour rien au monde j'allais faire machine arrière, ou renoncer à ma vengeance. Je suis plus que jamais prête à aller jusqu'au bout peu importe si les conséquences seront désastreuses.
Avoir cette conversation avec Alioune Badara m'a fait comprendre que je dois bien préparer mon esprit et mon corps à ce qui doit arriver. Je n'ai pas l'intention de laisser mes émotions gâcher ma mission.
Pour sûr, je trouverai quelque chose. Par E-mail, Bilal m'a envoyé l'heure et du lieu du rendez-vous.
Mon problème maintenant est de savoir comment accéder aux locaux sans rendez vous.

_ Ce que je te conseille c'est de donner du temps au temps.

Bassirou me tire de mes réflexions. J'ai tellement l'habitude de me réveiller tôt qu'avoir parler longtemps au roi ne m'a pas empêché de me lever tôt.

_ C'est justement ce qui nous manque, du temps !

S'impatiente mon père, avec qui je prends le petit déjeuner. Bassirou lui, se tient juste derrière moi adossé à la muraille. Et il a raison, je ne peux pas faire semblant éternellement. Si cette comédie dure trop longtemps, le GP va finir par se rendre compte de la ruse.

_ Tu veux voler les documents mais comment ? C'est pas comme si ils te sont présentés sur un plateau.

_ Badara a dit que...

_ Je sais ce qu'il a dit mais ça n'implique pas de te jeter dans la gueule du loup ! Tu penses peut être à avoir ses documents en volant des données de l'entreprise mais ça m'étonnerait qu'il laisse ses magouilles à la portée de tous !

Je ne l'avais pas vu sous cet angle.

_ Ou qu'ils sont en possession du GP lui même, ce qui revient à trouver leur emplacement, et cela demande du temps et de la recherche.

_ Prend ton mal en patience ma fille. Bassirou a raison, à trop vouloir accélérer les choses, on risque être découvert.

Si je n'avais pas tout cet entourage il est clair que j'aurais fait une gaffe depuis belle lurette. Je me rends de plus en plus compte que je ne suis plus seule. Il y'a des personnes qui m'accompagnent me conseilles. Des personnes qui contre toute attente me veulent du bien. Ça fait si longtemps que je n'ai pas eu le sentiment d'être vraiment entourer. Sans en connaître la raison, je prends papa Mansour dans mes bras. Je ne pleure pas non, je suis juste heureuse. Depuis que je suis là, pas une seule fois, il ne m'a montré du désintérêt ! Pourtant il aurait pu se dire que c'est juste une imposture, elle n'est rien pour moi. Mais non, il me traite comme il aurait traité sa fille.

Il me sourit, hoche sa tête et j'ai compris. Bassirou aussi a eu droit à un merci.

Plus tard, il me conduit à Diop Finance où je devais rencontrer Bilal avant notre départ. Il a insisté pour qu'on y aille ensemble.

_ Bonjour Safiatou.

Bilal n'a pas changé, toujours aussi sur de lui. Je lui rends son bonjour sans cesser de le relooker. Il ne passe pas inaperçu, qu'il en est conscience ou pas.

_ J'ai insisté pour qu'on y aille ensemble parce que après tout on est partenaire.

_ Je ne vois aucun problème à ce qu'on soit plus proche, pour le travail.

_ Bien ! On y va ?

Je le devance. Je n'ai pas une connaissance poussée en le matière mais je sais que cette beauté est une Audi RSQ8, un noir parfait !