Chapitre 50

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-C'est moi qui ai piraté les élèves et qui ai balancé les infos partout.

Un long silence suit sa phrase, son regard passe de moi à Juliette, puis il se repose sur moi. Elle attend une réponse, mais aucune ne vient. J'entends ses mots mais ne suis pas sûre de les comprendre, tout ça me paraît si invraisemblable.

Je me tourne vers Juliette qui est tout autant sonnée, les yeux rivés sur Julie, elle ouvre la bouche est la referme à la recherche de ses mots.

-Je savais pas que c'était aussi grave maman, mais je veux pas aller en prison, deux larmes viennent noyer ses yeux et sa voix se brise, je voulais juste qu'ils arrêtent.

Je ne suis toujours pas certaine de comprendre le sens de sa phrase, mais sa détresse me fait réagir et je la prends dans mes bras.

Juliette vient s'ajouter au câlin quand les pleurs de Julie s'intensifient, et le regard qu'elle me lance n'a rien de rassurant.

On reste comme ça de longues minutes pour que Julie se remettre, et encore plus pour que j'assimile vraiment se qu'elle vient de nous révéler. Pirater... Ce n'est pas possible, pour faire se qui a été fait aux élèves il faut une bonne connaissance en informatique. Certes, Julie sait faire quelques trucs, mais elle passe le plus claire de son temps devant son écran à jouer.

J'ai beau m'imaginer toutes sortes de scénarios possibles, aucun ne colle, ma fille ne peux pas avoir fait ça !

-Maman, Julie s'éloigne inquiète, dis quelque chose...

-Je... hum, Julie. Enfin, je comprends pas... pourquoi tu dis ça, ce n'est pas vrai.

Elle est surprise, mais je ne peux pas la laisser inventer de tels choses.

-Mais, c'est la vérité, c'est de ma faute si tout le monde s'est moqué d'eux.

-C'est pas possible, tu ne sais pas entrer dans les téléphones et les ordinateurs des gens.

-Si, c'est pas compliqué, il faut juste leur faire ouvrir un ficher avec un petit logiciel caché à l'intérieur et c'est bon.

Petit à petit, mon cerveau semble accepter la situation et je réalise à quel point ce que nous dit Julie est grave :

-Comment tu sais tout ça ?

-J'ai cherché sur internet, et si tu sais quoi taper, ce n'est pas bien compliqué de trouver et d'apprendre. Mais je savais pas que c'était si grave. J'ai eu peur quand tu as parlé de prison tout à l'heure, alors j'ai vérifié...

-Évidement que c'est grave Julie !

Un torrent d'émotion se déchaîne et se joue de moi. La peur, l'incompréhension, la colère. Tout se mélange et je n'arrive plus à réfléchir. Heureusement, Juliette est là :

-Tu as dis que tu étais pas toute seule, qui t'a aidé ?

-On s'en fiche, c'est pour moi qu'on a fait ça, c'est de ma faute.

-Au contraire Julie, c'est important, suivant se que tu as vraiment fait, tu ne risques pas la même chose.

-Juliette a raison, dit nous exactement se que tu as fait.

-Tout, c'est moi qui ai tout fait.

-Julie ! Arrêtes de nous mentir.

Elle baisse les yeux sans dire un mot. Juliette insiste de nouveau mais il n'y a rien à faire, Julie refuse de nous dire qui l'a aidé, même si j'ai ma petite idée.

Je me relève et Juliette me suit.

-Réfléchie bien aux conséquences de ton silence.

-Maman, elle semble s'inquiéter tout d'un coup, vous allez faire quoi ?

Juste une étincelle, tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant