Je n'ai pas le droit de t'aimer (Damian X Anya AU)

Chapitre 11 - "Erreur"

PDV : Damian

Je m'enfuis, rouge comme un tomate. J'ai juste le temps d'apercevoir Anya, qui ouvre ses grands yeux verts d'un air étonné.

J'ai fait une terrible erreur. Anya et moi venons d'échanger notre premier baiser, et sans doute le dernier. Elle s'est laissée faire, je le sais. Et elle ne m'aime pas. Je n'ai aucune qualité et plein de défauts.

Je suis vaniteux, orgueilleux, méchant et lâche. Je ne mérite aucune gentillesse.

Mon regard tombe sur mon portable, où est encore affiché le dernier message de mon père.

Rentre. J'ai besoin de toi. Ne me déçois pas encore une fois.

Je vois que le chauffeur m'attend déjà. Sans un mot, il me conduit jusqu'à chez moi. Je fixe d'un œil morne la grande bâtisse de style victorienne.

A peine descendu de la limousine, Demetrius me rejoint.

Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu, mais je m'en fiche. De toute façon, nous n'avons jamais été très proches.

-Que se passe-t-il ?

Mon frère me regarde d'un air suffisant.

-Rien. Père sait que tu n'étais pas à un cours de soutien en maths. Tu n'es pas si nul que ça.

Je vois rouge. Juste parce que mon père l'a décidé, je suis contraint de quitter la fête d'anniversaire de la fille dont je suis amoureux ? Même si je sais que ce n'est pas réciproque...

Demetrius fait demi-tour. Je le déteste. Il a toujours été premier, premier de sa promotion, premier en sport, premier en musique... Et toujours, il m'a pris de haut.

Je me cloître dans ma chambre, tout en prenant soin de claquer la porte. Pour me changer les idées, j'allume mon portable, mais mon cœur se serre.

De : Anya

Est-ce-que ça va ?

J'ai envie de me donner une claque. A cause de mon stupide béguin, notre amitié est cassée pour toujours.

Je lui répond par un simple "Oui".

PDV : Anya

Depuis le baiser de Damian, je me pose des questions. M'aime-t-il, lui aussi ? Il m'a quand même embrassée...

Auparavant, j'aurais dit qu'il voulait juste s'amuser, mais maintenant, je sais qu'il n'est pas comme ça.

Et je sens qu'il y a autre chose.

Le lendemain advient la pire chose de mon existence : le lundi matin.

Je me lève à grand renfort de soupir et avale un grand bol de céréales. Mais aujourd'hui est un lundi spécial, au lycée d'Eden : c'est le lundi des langues.

Le principe, c'est de choisir un pays, de s'habiller comme là-bas et d'essayer de parler le plus possible dans cette langue. Et moi, je sais déjà ce que je vais choisir : l'Espagne !

J'enfile une tenue de flamenco et accroche une fleur rouge dans mes cheveux. Munie d'un dico de poche, je fait route vers le lycée.