I - BAD HABIT

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TW : Mutilation/ Deuil.

— 🫐HAZEL🫐

Telephones - Vacations.

Une larme. Une seule coule sur ma joue. N'y prête pas attention. Pour seule occupation : torture conscientielle.

Putain de mauvaise habitude.

Étaler, sur ce lit, un soir d'été. J'ai froid. Au corps, au cœur. Bien que la chaleur encombre l'atmosphère. Le tissu filiforme qu'est ma couverture, remonte sur mes chevilles. Rousseur collant mon front, de sueur. Cœur ne cognant, dans ma cage thoracique, que trop modérément.

Au travers du vitrage, d'un verre avili, j'y trouve, la Lune.

Parfaite.

Divinité sphérique, jaillissant aussitôt, le crépuscule exhibé. Séléné se paradant, dans l'espace utopique de minuit. Brumes ombrées revêtant sa svelte carrure. Scintillantes d'étoiles, tournoyant harmonieusement, Lune brasille tel le joyeux qu'elle est. Elle ne fuit jamais.

Moi aussi, je le voudrais. Briller infiniment.

Isolée. Certes. Pour autant, bonheur, à ses côtés, nulle présence ne serait égalée l'existence mortelle.

Supérieur, siégeant sur son trône édifier d'hématite, Lune impose sa vigueur. Bas sur terre, de sa vision, déité, abrite chaque secret. Admirable.







M'auraient-ils soudainement oublié ?





Certainement pas.












Petite fille espère, inlassablement. Infime idiote.









Bien sûr que non, tu es ancrée en eux.










Conscience n'ayant que trop, usuellement, raison. Tendant, d'un air impudent, ce miroir. Allures abjectes, giclant. Reflétant, portrait immonde. Je la déteste.

Sous l'éclipse, Lune semble, tout de même, irréprochable. Souillures difformant sa sphéricité, ne survenant, qu'une fois le soleil levé. Interdisant à quiconque, l'agrément de visiter ces creux.






Chère petite voix, Je te hais.























Souviens-toi de ce que ton existence est destinée à devenir.







Une vacuité. Piteux. Ainsi se résume ce vécu. Ruminations érodent ma pensée. Pensais-je, dans une autre vie, m'en sortir.

Vivre, guidée par le souffle d'Euphrosyne. Trouver la mer, boire son eau, purifiant mon âme. Tendre l'oreille, ouïr vastes récits de Poséidon. Nager, mains entrelacées, aux nymphes d'eau.














Vivre.












Ne penses plus. Tout sera très bientôt terminé.










Accorder raison. Rien ne reste immuable entre mes paumes.

À l'exception d'elle. Je m'y accroche, souhaitant, plus que tout, ne pas glisser. 6 mois. Le sablier est lancé. Inverser son chemin est, à présent, impossible. Elle qui est de nature inabordable, ne tiens plus qu'à, quelques mois. Plus proche que jamais.














𝐅𝐈𝐋𝐋 𝐓𝐇𝐄 𝐇𝐎𝐋𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant