Rinzu - @erwan_oceka

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Erwan_oceka

_pdv Rindou_

J'étais à moitié affalé sur le bar, un vodka à la main, en train de me demander ce qui m'avait pris de venir ici pour fuir ma maison. J'étais dans une boîte de Roppongi, le regard rivé sur les lumière clignotantes de la scène. Le bruit assourdissant allait me rendre malade, et la vodka que j'avais déjà bu à moitié allait détruire ma sobriété. Qu'est-ce qu'il m'a pris de venir ici ?

Il y a une semaine maintenant, mon abruti de frère s'est trouvé une copine. Et comme nos chambres sont collées, j'en ai marre de devoir supporter toute la nuit les bruits horribles causés par leurs parties de jambes en l'air.

Alors j'étais venu ici, dans une putain de boîte, à la recherche du calme. Que j'étais con. Mais bon, cette musique des années quatre-vingt avec une basse plus puissante qu'une centrale électrique était quand même plus supportable que des bruits obscènes dans la chambre voisine.

??? : Tiens, il fout quoi ici mon petit Rinrin ?

Je tourne la tête vers l'inconnu qui s'est assis juste à côté de moi. Génial, moi qui pensait rester en paix...

Moi : Arrête de m'appeler comme ça, Sanzu. C'est nul comme surnom. Et puis, ma vie privée ne te concerne pas. Je suis là parce que j'en avais envie.

Sanzu : Venir en boîte, sans ton frère, et demander de l'alcool fort jusqu'à pas d'heures, j'appelle pas ça "parce que j'en avais envie".

Je soupire, qu'il est chiant quand il le veut...

Moi : Laisse-moi tranquille.

Sanzu : Nan.

Il lève la main et demande un verre de whisky au barman. Une fois servit, il boit une gorgée de sa boisson, puis se tourne vers moi.

Sanzu : Bon, qu'est-ce qui t'amène ? Je t'ai jamais vu ici.

Normal, champion. Je viens ici pour la première fois. En fait, je suis jamais allé en boîte. Mais je ne voulais pas qu'il s'en rende compte. Parce qu'un gangster qui n'est jamais allé en boîte, c'est un comble.

Moi : Je cherche une nouvelle boîte. L'ancienne où j'allais ne me convient plus.

Il boit à nouveau. Je pensais que ça allait passer, qu'il me laisserait tranquille, mais non, il se contente de sourire.

Sanzu : Ah ouais, vraiment ? Et donc, elle s'appelle comment cette boîte ?

Et voilà. Évidemment. La question que je ne voulais pas voir sortir. Sanzu est le genre de personne à connaître toutes les boîtes du coin. Si j'en invente une, il me grillera directement.

Moi : Euh... Elle est à Shibuya.

Sanzu : Jure, c'est de là que je viens, du coup ?

Oh ptn, j'avais oublié qu'il venait de là bas... je suis dans une merde proportionnelle à la Muraille de Chine.

Moi : Elle n'a pas de nom.

Sanzu : Bah elle est où alors ?

Moi : Je... Je me sens pas bien, je crois que je vais aller aux toilettes.

Je me lève et pars me cacher dans les toilettes. J'assume vraiment rien, c'est fou !
Mon frère se foutrait de ma gueule s'il était ici.

Je me demande si je ne devrais pas y retourner... Quoique je n'ai pas de vraie excuse, je ferais mieux de dire à l'autre alcoolo que je suis crevé et que je rentre chez moi. Oui, meilleure solution.

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