Wakashin - @zuzu-la-plume

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zuzu_la_plume

Je soupire en éteignant la télé qui diffuse en
boucle des téléfilms ringards. Franchement,
passer Noël seul à mon âge, c'est la honte.
Dire que la plupart de mes amis sont déjà en
couple. Et moi bien sûr, je suis plus seul
qu'un glaçon au milieu du désert. Aucune fille
ne veut de moi, je me fais recaler de tous les
côté, et c'est vraiment frustrant. Pourtant je
fais des efforts, je ne comprends pas. Est-ce
que c'est ma technique d'approche qui n'est
pas la bonne ? À moins que ce ne soit le fait
qu'aucune des filles que j'aborde ne
m'intéressent vraiment. Peut-être que ça se
ressent trop.
Je m'enfonce dans le canapé et regarde
autour de moi la maison désespérément vide.
C'est tellement calme quand mes petits frères
et sœurs ne sont pas là. Et un peu triste aussi,
je dois l'admettre. D'habitude cette maison
est toujours bruyante, encombrée. Il y a
toujours quelqu'un qui court ou qui crie.
Parfois ça en devient agaçant, mais c'est aussi
ce qui fait son charme. Elle est vivante et
toujours débordante d'énergie. Ce soir elle a
l'air bien terne et morne, dépossédée de ses habitants. En effet, Mikey, Izana et Emma
sont partis faire la fête avec leurs amis, et,
suite à une cotisation de notre part à tous,
papi est en Floride jusqu'à la fin du mois. Lui
au moins, il ne s'ennuie pas... contrairement à
moi. Je lève les yeux sur le plafond blanc en
retenant un énième soupire. Je me sens
tellement pathétique, assis là comme un
déprimé, à compter les fissures qui lézardent
le plâtre. J'imagine mon cœur à la place du
mur, parcourut des mêmes fissures. Des blessures invisibles dont personne ne se doute. Putain ! Je suis en train de devenir philosophe et poétique. La solitude n'a vraiment pas un bon impact sur mon cerveau, il faut que je me bouge.
Je me mets un gifle mentale et me lève, étrangement déterminé. Je ne vais quand même pas rester tout seul à déprimer dans mon coin le jour de Noël !
J'enfile un manteau et, après un dernier regard pour notre maison étrangement sombre pour un jour de fête, je ferme la porte et descends dans la rue enneigée. Rien que ça, ça me remonte un peu le moral. L'ambiance
des nuits d'hivers est tellement plaisante. Il
plane un voile de mystère et de magie, comme
si tout était soudain possible. Une légère
odeur de cannelle et de sapin flotte dans l'air,
emportant les rumeurs des chants vers la
lumière des étoiles. Je remonte un peu mon
col, les joues rougies par le froid. Les vitrines
des magasins et les façades des maisons sont
éclairées de milles couleurs et lanternes, et
parées de toutes sortes de guirlandes et de
décorations. Les couleurs chaudes des
flammes grésillant doucement dans les
cheminées de l'autre côté des vitres, laissent
imaginer l'agréable chaleur accueillante des
foyers. La ville n'est plus la même quand elle
est recouverte par un manteau neigeux. La
force rigide des bâtiments de fers et de bétons
semble s'amenuir, les lumières agressives de
la rue deviennent plus douces et tamisées. On
dirait que les flocons absorbent le bruit et la
violence.
Je erre un instant sans but dans ces ruelles
que je connais par cœur et qui me semblent
pourtant inconnues ainsi parées de poudreuse. Je me promène à la lumière des
lampadaires éclairant le noir de la nuit qui
s'ouvre devant moi et m'avale un peu plus à
chacun de mes pas. Au fur et à mesure de
mon exploration, je me retrouve, sans même
comprendre comment j'ai fait pour arriver là,
dans la rue qui abrite le complexe sportif de
Wakasa. Pourquoi mes jambes m'ont
naturellement portées jusqu'ici ? Pourquoi
c'est son visage que j'ai vu en premier lorsque
j'ai voulu combler ma solitude ?
Je soupire. Je suis vraiment idiot. Pourquoi
j'ai ce fol espoir de le voir ? Je sais bien qu'il
ne travaille pas le jour de noël, sa salle est
fermée. Je marche quand même jusqu'au
gymnase, trainant mes pieds dans la neige
avec un petit pincement au cœur. Est-ce qu'il
passe ses fêtes en couple lui ? Je ne lui ai
même pas demandé. Parce que j'ai bien trop
peur de la réponse. Rien que l'imaginer dans
les bras d'une fille ça m'énerve et me ruine le
moral. C'est un sentiment étrange, qui me
procure à la fois une rage folle et une tristesse
infinie, entremêlées, qui me broient le cœur et me nouent la gorge. Je sais bien que je n'ai pas
le droit de ressentir ça. C'est mon meilleur
ami, je devrais être heureux pour lui s'il
trouve une fille bien avec qui sortir, et
pourtant...
Mon regard est soudain attiré par une faible
lueur se réverbérant sur la surface scintillante
des flocons. Tiens... la lumière est allumée.
C'est étrange.
Je m'avance un peu avec un froncement de
sourcils. Il y a quelqu'un à l'intérieur ? La salle
est pourtant censée être vide. Quelqu'un se
serait introduit par effraction ? Je jette un
discret coup d'œil par la vitre entrouverte
avec appréhension. Je reste un instant sans
voix devant le spectacle plus qu'inattendu qui
s'offre à moi. En effet, dans la faible clarté de
la pièce se découpe une silhouette camouflée
par la semi-obscurité, que je reconnais
pourtant sans problème. Elle ondule en
rythme, se déhanchant sur un fond de
musique anglaise, un balai à la main. Je
cligne plusieurs fois des yeux pour être sûr
que je ne suis pas en train d'halluciner.
Wakasa est vraiment en train de danser un slow dans le noir, avec un balais, dans sa salle de sport, censée être fermée au passage, sur du Mariah Carey ?
Excusez moi, mais... J'explose de rire sans retenu face à cette scène si étrange. Mon meilleur ami se retourne dans un sursaut, et me cherche quelques instants des yeux. Son visage s'empourpre légèrement face à mon sourire moqueur, et il se met à marmonner quelque chose avant d'éteindre la musique en
vitesse.
- Shin! Tu m'as fait peur. Qu'est ce que tu fous là ?
- Je te retourne la question. Ta salle est censée être fermée, non ?
Il hausse les épaules, son habituel air blasé de
retour.
- Je faisais un peu de ménage, je n'ai rien d'autre à faire.
- Ha ben ça.... Je n'étais donc pas le seul à m'ennuyer. Mes frères et sœurs sont tous partis faire la fête et je me retrouve seul au monde, alors je suis partie faire un tour. Mais alors toi, je crois que tu m'as battu. S'ennuyer
au point de faire le ménage le soir de Noël,
c'est pas cool.
Nouveau haussement d'épaules.
- Ben reste pas dehors, rentre, m'invite t-il.
J'abandonne la fenêtre à laquelle nous étions en train de converser et me dirige vers la porte. Je m'abrite à l'intérieur et referme vite derrière moi pour empêcher la neige de s'inviter. Wakasa pose son balai, avant de grimper sur le ring de boxe, au centre de la pièce, emmenant son enceinte avec lui. Il s'assoit nonchalamment et tapote le sol à côté de lui pour me faire signe de le rejoindre. Je souris niaisement face à cette invitation silencieuse et monte à ses côtés sur la piste de combat. Il relance sa playlist, à volume plus bas, pour nous permettre de parler, avant de lever les yeux vers moi.
- Alors ? Comment t'as su que j'étais là ? Tu m'espionne ou quoi ?
- En fait j'en savais rien, c'est un pur hasard.
Je me baladais par là et j'ai eu envie de passer. On doit être connecté.
- C'est drôle, ça ne te ressemble pas d'être
seul comme ça. Je pensais vraiment que tu
aurais un truc de prévu ce soir. Une fête
ou... un rencard.
Je soupire.
- Ouais. Il faut croire que même les stars ont
leurs moments de solitude, je lance d'un ton
dramatique.
Il pouffe et secoue la tête avec un air
désespéré.
- Si tu es aussi humble devant tes conquêtes, je
comprends mieux pourquoi tu as si peu de
succès auprès des filles.
Je fais la grimace.
- Alors ça c'est un coup bas. Et toi ? je
demande pour changer de sujet, Pourquoi tu
passes Noël tout seul ? Tu devais pas voir de
la famille, des amis... Une petite amie ?
Il secoue la tête.
- Je n'avais rien de prévu. Et au passage, je
n'ai pas de petite amie, je ne sais pas où tu as
été chercher ça.
Pour une raison que j'ignore, ces quelques
mots me soulagent étrangement. Je me sens un peu plus léger, un peu plus heureux.
Pourtant il n'y a pas de quoi. On est donc
deux célibataires en mal d'amour qui fêtent
piteusement Noël ensemble. C'est un peu la
loose quand on y réfléchit, mais
honnêtement, en cet instant, je n'ai pas du
tout la tête à ça. Je suis avec mon meilleur
ami, qui a réussi à chasser mes pensées noires
et ma solitude. Je me sens tellement bien avec
lui. Sa simple présence semble illuminer la
pièce.
- Et donc tu...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il
plaque une main sur ma bouche avec de
grands gestes.
- Chut ! C'est ma chanson préférée !!!
Je me tais donc avec un petit sourire. Il
commence à fredonner et à balancer sa tête
en rythme. Je le regarde se lever, amusé, et
recommencer à danser comme quand je suis
arrivé. Sauf qu'au lieu de reprendre son balai.
il me tend la main. J'hésite une demie
seconde à peine, avant de la saisir.
- Par contre je ne sais pas danser, je l'informe en me levant à mon tour.
- Je vais t'apprendre alors, sourit-il.
Je pose une main sur son épaule, dans un
geste maladroit, et lui positionne la sienne sur
ma hanche, nos mains libres étant entrelacés
entre elles. On commence à tourner, très
lentement d'abord. Je fixe mes pieds pour
éviter de trébucher et de m'étaler. Droite,
gauche, tourner....ah non, c'était là.... Ok, on
recommence....... J'essaie de mémoriser les pas, mais c'est plus dur qu'il n'y paraît. Quand,
enfin, je saisis le truc, je relève la tête, tout
sourire vers mon meilleur ami.
- J'y arrive ! T'as vu ça Waka?
- Pas mal, commente ce dernier avec un petit
sourire sincère.
Ce n'est qu'à ce moment que je me rends compte de notre excessive proximité, me faisant rougir tout seul. Il est encore plus beau de près. Ses traits fins, ses longs cheveux blonds et violets retombant en mèches, et surtout ses yeux...si profonds et envoûtants... Je ne suis absolument plus concentré. Je commence à faire n'importe quoi, nous faisant dangereusement tanguer.
- Shin, attention tu... ATTENTION !
Trop tard. Je me déstabilise tout seul. et bascule en arrière, entraînant Wakasa dans ma chute. J'atterris durement sur le dos, et ferme les yeux dans l'attente de la percussion qui va suivre. Elle ne tarde d'ailleurs pas à arriver puisque mon meilleur ami me rejoint par terre, s'écrasant sur moi de tout son poids. Une fois le choc passé, je rouvre les yeux, un peu sonné et capte le regard indécis de Wakasa. On se fixe quelques secondes avant d'éclater de rire. Et on rit, on rit, sans pouvoir s'arrêter face au ridicule de la situation. Ca m'amuse tellement que j'en ai les larmes aux yeux et du mal à respirer. Quand enfin, on arrive à se calmer, je souffle un dernière fois en essuyant mes larmes de rire et souris à mon meilleur ami. Au moment où ses grands yeux violets accrochent les miens, mon souffle se coupe à nouveau, et pas à cause d'une crise de rire cette fois. Il est encore plus près que tout à l'heure, et, chose qui me semblait jusqu'alors impossible, encore plus beau. Ses cheveux tombent en cascade désordonnée autour de son visage, légèrement rouge d'avoir tant rit. Mon cœur accélère imperceptiblement et cogne de plus en plus fort contre ma poitrine. Je ressens un drôle de fourmillements dans mon bas ventre, et sentir son poids sur moi, son corps appuyer sur le mien, c'est... excitant ? Pas désagréable en tout cas. Au contraire. Je bouge légèrement mes hanches pour accentuer cette sensation nouvelle, mais il stoppe mon mouvement, le visage cramoisi. Merde. Il n'aime pas ça lui ? Après une minute de silence à se fixer dans les yeux, il finit par se redresser silencieusement, avec un petit sourire gêné.
- Et ben dis donc... tu es vraiment mauvais danseur, rit-il en passant ses mains dans ses cheveux.
- C'est de ta faute, ta beauté m'a déconcentré, je lui avoue sur le ton de la plaisanterie.
- Garde tes phrases de dragues à deux balles pour les nanas, ok ?
"Et si ce ne sont pas elles qui m'intéressent ?" Je me retiens de lui sortir cette phrase, même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Parce qu'honnêtement, en cet instant, il me paraît bien plus attirant que toutes les filles qu'il m'a été donné de rencontrer. Seulement, je ne veux pas le mettre mal à l'aise, alors je garde ma réflexion pour moi et vais simplement me rasseoir près de lui. Il se penche par dessous la barrière du ring et attrape une boîte en carton avant de la secouer sous mon nez.
- Pizza ? me propose t-il. Bon, elle doit être froide maintenant, je l'ai commandé avant que tu n'arrives, mais...
- Ça me va, je m'exclame.
J'y avais à peine prêté attention, mais c'est vrai que je meurs de faim. Je n'ai rien mangé depuis ce midi. On se partage équitablement les parts et attaquons le repas avec appétit. On continu de parler de tout et de rien, de rire et de se chambrer gentiment, et bien vite, la nourriture disparaît du carton. C'est alors que je remarque que Wakasa tremble un peu. Je penche la tête sur le côté, intrigué.
- Tu trembles, je lui fais remarquer.
- Ha, c'est rien, j'ai juste un peu froid.
C'est vrai que depuis tout à l'heure j'ai gardé mon gros pull, alors que lui est en chemise. Il me fait un peu de peine. Je lui ouvre mes bras avec un sourire.
- Viens là, je vais te réchauffer si tu veux.
Il cligne des yeux, se demandant certainement si c'est une blague mais fini par se déplacer. Il se cale entre mes jambes, le dos contre mon torse, et je referme mes bras autour de sa taille. Il émane de son corps une chaleur inattendue. Je ne pensais pas que se coller à quelqu'un réchauffait autant, ni que ça procurait autant de réconfort et un tel sentiment de sécurité. À moins que ce ne soit qu'avec lui que ça me fasse cet effet. Je le sens aussi se détendre contre moi, sa tête reposant légèrement en arrière sur mon épaule. Malgré tout il continu de claquer des dents dans le froid de plus en plus présent du gymnase.
- Pourquoi tu ne mets pas le chauffage ? Je lui
demande de plus en plus inquiet pour sa
santé.
- Je ne peux pas, m'explique-t-il, on est pas
censé être là. Si j'allume le chauffage ou la
lumière, ça va faire des dépenses d'énergie en
dehors des heures d'ouverture. À ton avis
pourquoi on est dans la semi-obscurité depuis
tout à l'heure.
- Ha oui, pas bête.
Je n'y avait même pas pensé. Je me sens un
peu idiot pour le coup. Il n'empêche, j'ai froid
pour lui en le voyant comme ça.
- Viens on rentre, je lui propose. Je n'ai pas
trop envie que tu choppes la crève. Tu n'as
qu'à venir dormir chez moi, il n'y a personne, ça me fera un peu de compagnie, et puis on
aura la maison pour nous tout seul.
- Ok. De toute façon je n'avais rien de prévu.
On se relève, et il récupère son téléphone et son enceinte avant d'enfiler son manteau qui trainait par terre. Alors qu'on se dirige vers la sortie, j'attrape sa main dans la mienne, dans un élan de courage. Ça faisait longtemps que j'en avais envie sans oser le faire. Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, je me sens capable d'assumer les sentiments que je porte à son égard depuis bien trop longtemps en silence.
C'est peut être la magie de Noël qui m'influence. Il se laisse faire, et presse même ses doigts dans les miens en se rapprochant un peu plus de moi. Je soupire de soulagement. Il le prend bien, tant mieux. Je n'aurais pas su quoi faire s'il m'avait repoussé.
Tandis que Wakasa referme derrière nous, un
détail au-dessus de la porte attire mon attention. Je tire sur la manche de mon meilleur ami avec un mélange de peur et d'excitation.
- Waka regarde !
Il lève la tête et regarde la direction que je pointe du doigt avant de hausser les épaules.
- Oui, c'est du gui, et alors ?
- Normalement quand deux personnes se
retrouvent sous une branche de gui elles
doivent s'embrasser, c'est la tradition, non ?
Il rit un peu avant de secouer la tête d'un air
incrédule devant mon visage sérieux.
- Mais Shin... ce sont les amoureux qui font ça.
Je me penche vers lui avec un sourire plein
d'espoir.
- Alors deviens mon amoureux, je souffle.
Il détourne les yeux en se mordant la lèvre, et je commence à paniquer. Ça y est, lui aussi va me mettre un râteau. Pourquoi je lui ai demandé ça ? La honte s'il me recale. Je l'aime tellement, je ne le supporterais pas. Je sens mon coeur se serrer.
- Arrête, c'est pas drôle, murmure t-il.
Il ne me croit pas sincère ?
J'attrape son visage dans une main et l'oblige à me regarder dans les yeux.
- J'étais très sérieux.
Son regard brûlant et emplis de doute me fixe intensément. Une étincelle d'espoir brille au fond de ses iris, et pour la première fois depuis que j'ai conscience de mes sentiments pour lui, je me donne le droit d'y croire. De croire en moi. De croire en nous deux.
- Prouve-le moi, me dit-il en ancrant ses yeux
dans les miens.
Je lui souris et réduis à néant la mince distance qui nous sépare. Je commence à remuer mes lèvres contre les siennes, et il suit timidement le mouvement. C'est incroyable.
La chaleur de sa bouche contre la mienne contraste avec le froid qui règne dehors. La petite pression dans mon bas ventre revient me titiller, tandis que je fonds dans ce baiser amoureux. J'ai imaginé cet instant tant de fois, je pensais être près à tout. Et pourtant c'est encore plus doux, plus agréable, plus sincères que tout ce que je pensais. Je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. Malheureusement, c'est impossible, et on se sépare quelques instants plus tard. Je ne saurais dire si les rougeurs sur les joues de mon... copain ? Sont dû au froid ou à ce baiser.
- D'accord, je te crois. Je veux bien sortir avec toi Shinichiro. Je.... Je t'aime, finit-il en détournant les yeux.
J'attrape sa main dans la mienne, avec un grand sourire. Combien de fois ai-je rêvé d'entendre ces mots?
- Moi aussi Wakasa. Moi aussi je t'aime.
Et une nouvelle fois, nos lèvres se rencontrent dans un baiser, plus passionné, moins timide.
Enfin, on prend le chemin du retour. On s'éloigne main dans la main sous la neige tombante. Nos silhouettes se dessinent dans les rayons d'argents de la lune, témoignant de notre amour si longtemps contenu et étouffé alors qu'il était partagé. En fin de compte, les miracles de Noël existent peut-être bel et bien.

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