Chapitre 31 - Pacte

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Pourquoi cette blessure ne peut-elle pas disparaître ? Ça fait un mal de chien.

J'essayai désespérément de m'asseoir en douceur, mais comment le faire quand juste monter les escaliers me demande un effort surhumain.

J'attendais Finn, installée dans un des canapés de son gigantesque bureau, à contempler les rangées de livres, classeurs et j'en passe qui s'élevaient jusqu'au plafond.

Toujours les mêmes tableaux incompréhensibles, aux quatre coins de la pièce. Dans toute la résidence, se trouvaient différents tableaux du même genre. Grand, colorés, cubique et affreux.

Il entra une trousse dans ses mains. Il n'avait clairement pas envie de ma présence ici et son regard noir me le fit bien comprendre. Il s'assit sur le canapé en face du mien sans m'adresser la parole et ouvrit ce que je reconnus être une trousse de soin.

- Je ne sais pas comment Charles à était mis au courant de l'endroit où tu te trouvais et encore heureux qu'il t'ait trouvé loin de la villa, je ne sais pas depuis combien de temps, il prévoyait son coup et crois-moi que si je pouvais ne serait-ce que lui faire très mal, je le ferais. En attendant, nous allons nous faire petits pour reprendre notre objectif principal et nous verrons son cas plus tard.

Il continuait de me parler sans relever la tête, en désinfectant sa main. À vrai, dire l'entendre parler de Charles me donnait la migraine, j'alternais mon regard entre sa chaîne qui se balançait d'avant en arrière à chaque fois qu'il faisait un mouvement, et entre sa main coupée.

- Alors je ne peux rien avancer mais-

- Essuie ta main avant de poser ton pansement, ou alors bande ta main.

Il se décida finalement à relever la tête et hocha la tête à l'entente de mes instructions, il fit ce que je venais de lui dire et essuya sa main.

- Tu n'as pas écouté un mot de ce que je viens de te dire, pas vrai ?

- Non, c'est vrai, j'ai arrêté de t'écouter quand tu as prononcé le nom " Charles".

- Pose-moi tes insupportables questions dans ce cas.

Je m'avançai sur le bord du canapé, tout de suite plus enthousiaste pour participer à la conversation.

- Il y avait une erreur sur les papiers d'héritage que Gary m'a apporté le soir où je suis sortie de la résidence, c'est pour ça que j'ai essayé de vous joindre, mais comme aucun de vous ne sais apparemment répondre à son téléphone, j'ai dû me déplacer par moi-même.

- C'est mon père qui t'a apporté les papiers d'héritage ?

- Oui, pourquoi, il n'était pas censé le faire ?

- Peu importe, ça m'étonne juste qu'il se soit déplacé.

- Au moins, lui l'a fait.

Il plissa les yeux et me regarda de haut en bas, on aurait dit qu'il évaluait les chances qu'il avait de m'atteindre s'il me lançait la paire de ciseaux qu'il tenait dans ses mains.

Peut-être que le mètre qui nous séparait n'était pas assez.

- Je peux savoir ce que ça veut dire, au juste ? Si tu veux dire quelque chose, dit le clairement, tu m'as habitué à plus de franchise.

- Tu veux que l'on parle de franchise, vraiment ? Pourquoi j'ai passé une putain de semaine enfermée ici avant que je ne finisse par sortir ? Pourquoi personne ne sait comment répondre à un téléphone ? Aucun de vous, à part Lou, n'est venu durant cette semaine-là, ni toi, ni Nox. Tu m'as mise de côté alors que nous avions convenu de tous planifier ensemble.

L'espoir est mauvaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant