Chapitre 15 - Règle numéro 1

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Lou lâcha ma fermeture pour terminer la part de pizza dans sa bouche et se tourna vers son frère.

- J'essaye tant bien que mal de descendre cette fermeture, mais c'est impossible. Je viens de me défoncer les doigts !

- Pourquoi tu veux lui enlever sa robe ?

- Parce que j'aimerais aller dormir et me débarrasser de ce truc. Lui répondis-je comme si ça paraissait évident.

- J'ai une idée, je vais chercher une pince, je reviens. Lança Lou en courant vers le garage.

Je n'étais pas sûr de lui faire confiance sur ça, mais j'avais besoin de ne plus sentir le tissu sur moi. Les pas de Finn se firent de plus en plus proches. Je le regardais contourner la table basse.

- Je peux essayer ? Dit-il blasé.

- Euh... oui.

Je sentais le tissu bouger sur ma peau, ses mains s'étaient placées dans mon dos en tenant entre ses doigts la fermeture. Dans un coup sec, il la débloqua et le fit coulisser le long de ma colonne vertébrale, laissant une traîné de frisson sur son passage.

Il arrêta tout mouvement pendant quelques secondes, si bien que je me demandai s'il n'était pas parti. Je tins dans mes bras le devant de ma robe tout en lui faisant face. Mon regard arriva jusqu'au sien et s'encra dans mes pupilles.

- Merci.

- Tu as un hématome en plein milieu du dos.

Il me regardait en fronçant les sourcils.

- C'est bon, j'ai trouvé ! Cria Lou en revenant.

- Pas la peine, j'ai réussi, dit-il en partant à l'étage, ramasse-moi le bordel que t'a foutu Lou.

Le plus jeune des deux frères me regarda fatigué, posa sa pince puis attrapa ses cartons de pizza en partant vers la cuisine, toujours aussi alcoolisé.

J'étais au milieu du salon à moitié couverte depuis quelques minutes et mon cerveau venait juste de me rappeler que je pouvais bouger. Tout en gardant contre moi ma robe, je remontai le plus vite possible pour échapper à cette soirée à oublier à tout jamais.

Une fois mon pyjama enfilé, mon ventre me hurlait d'avaler quelque chose, je n'avais pas encore diné avec tout ça.

Le rez-de-chaussée était encore allumé, je pris au hasard, des plats dans le frigo. Et je tombai sur la moitié de pizza de Lou, encore dans son carton.

Après mettre servit, je m'installai sur les canapés de la terrasse, engloutissant ma pizza à toute vitesse. Ma fatigue commençait à reprendre le dessus et je luttai contre le poids de mes paupières.

J'aperçus la silhouette de Lou s'asseoir à côté de moi en regardant son téléphone, il avait l'air un peu plus lucide que tout à l'heure. Aucun de nous ne parlait, mais ce silence n'imposait aucun malaise. Le ciel noir faisait contraster les étoiles. Le silence était reposant, mais une question me trottait dans la tête.

- Je peux te poser une question ?

- Vas-y. Répondit-il en se tournant vers moi.

- Tu penses que ça va durer encore combien de temps, je veux dire, toutes ces réunions, ces préparations et autres.

Il rigola et sortit une cigarette.

- Les opérations peuvent être longues à préparer surtout quand on essaye d'éliminer un réseau entier. Alors je ne peux pas te répondre, mais mieux on sera préparé, plus on aura de chance de gagner.

L'espoir est mauvaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant