Chapitre 26 - Dis-moi

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- Ne bouge pas.

- Luca, décale ta main, j'ai mal.

Il traversait les couloirs à toute vitesse, en me portant à bout de bras, j'avais une horrible envie de crier en sentant la douleur que la balle provoquait dans mon flan. Je brûlais de l'intérieur.

Une fois une porte ouverte, celui-ci alluma la lumière me laissant apercevoir une pièce comptant seulement un lit et un chevet. Rien d'autre ne décorait l'endroit froid.

Il me déposa délicatement sur le matelas et partit quelques minutes pour revenir, une trousse de soin dans les mains. Je n'avais aucune envie qu'il me soigne, et j'avais encore moins confiance en ses talents d'aide-soignant. Surtout en voyant son visage grimacer à la vue du sang que je perdais.

Il me demanda de soulever mon sweat pour pouvoir voir l'état de ma blessure, ce que je fis. Je l'analysai, préparer une compresse de désinfectant, qu'il approcha de ma plaie. Mais juste avant qu'elle ne touche ma peau, j'abaissai mon haut en le menaçant du regard.

- Dis-moi ce qu'il se passe. Ordonnai-je.

Je le vis déglutir en essayant de fuir mon regard, puis il baissa la tête, l'air vaincue.

- Qu'est-ce que tu fais aux États-Unis ? Comment tu t'es retrouvé là ?

- Tu devrais respirer calmement, tu-

- Dis-moi.

Il s'arrêta et inspira profondément avant de se décider.

- J'ai, enfin, je voulais... vous suivre. Je ne sais pas comment ça a pu dégénérer aussi vite.

- Tu as fait quoi ?!

- Je voulais juste m'assurer que vous soyez en sécurité, rien de plus, à aucun moment, je ne voulais impacter vos recherches. J'allais juste rester derrière... au cas où.

Je restais bouche bée, il nous avait suivies, il avait pris l'avion jusqu'ici pour nous suivre. Mais je ne comprenais toujours pas ce qu'il faisait avec ces hommes.

- Alors quoi, tu as pris l'avion et après ? Pourquoi est-ce que tu te retrouves à me soigner dans ce manoir, Luca ?

- ... En arrivant à Washington, j'ai dû me renseigner sur les personnes qui pourraient possiblement connaître ton père, je vous avais perdu de vue, car mon avion était parti 7h après le vôtre. Je ne vais pas te refaire toute l'histoire parce que je n'en ai aucune envie, mais tout ce que tu dois savoir, c'est que beaucoup de personnes te recherchent, ils ont essayés de me soutirer certaines infos sur ta position, mais moi-même, je n'en savais rien.

- Ces hommes t'ont torturé ?

Il hocha la tête en fronçant les sourcils et reprit.

- Quand ils ont compris qu'on cherchait la même personne, ils m'ont imposé de mourir ou de les aider à te trouver. Je ne voulais pas les aider et je ne l'ai d'ailleurs pas fait jusqu'à ce qu'il te trouve, eux.

Qu'est-ce qu'il avait fait ? C'est tout ce que j'avais essayé d'éviter. Pas de dégâts collatéraux.

- Qui eux ?

- Charles.

- Charles ? Ce sont les hommes de Charles ?

- Oui. Je t'ai vu aux enchères, assise dans la salle, j'ai voulu te rejoindre, je t'assure que je l'ai voulu, mais on m'y en a empêché.

Charles avait gardé près de lui Luca en espérant qu'il le mène jusqu'à moi, mais les Lane l'ont fait avant lui. Dès la première minute, je n'avais pas senti ce type, il m'inspirait quelque chose de sale ou plutôt d'obscène.

L'espoir est mauvaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant