Chapitre 8 - N'abandonne pas

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Cette nuit avait été mouvementée, que ça soit par des voix ou des rêves. Nous avions discuté de cet accord Abi et moi, elle avait l'air perplexe de s'allier à des inconnus, pour ma part, j'étais trop intrigué par leur plan pour m'en préoccuper. Nous avions enfin trouvé une possibilité de faire ce dont nous envisagions.

On nous avait interdit de sortir sans être accompagné pour faire en sorte de ne pas revivre le même voyage en fourgon que la dernière fois. Gary était parti hier soir en fin de repas, il n'habitait pas ici et devait nécessairement se rendre à Paris tôt ce matin.

Il avait tendance à présenter un peu trop d'intérêt face à ma vie, ce qui, me mettait parfois mal à l'aise.

Il était désormais 10h et se réveiller dans une chambre différente de celle dans laquelle vous dormez depuis 13 ans, est un peu déboussolant, surtout quand le réveil en question provient d'une multitude crie. 

Malgré certaines de mes nuits compliquées, j'avais pour habitude de dormir minimum 8h par nuit, ce qui souvent, me faisait louper le début de la journée.

Abi était déjà réveillée puisqu'elle n'était ni dans la chambre ni dans la salle de bain. En descendant les escaliers, je l'aperçus seule à table, déjeunant. Elle avait l'air totalement absorbée par la tartine qu'elle contenait dans sa main.

- Kara vient goûter ça, c'est incroyable, c'est du chocolat avec de la noisette que tu mets sur du pain, je te promets que tu vas adorer.

- C'est genre, du beurre au chocolat ?

- Goûte.

Elle me tendit une tartine avec les yeux écarquillés comme un enfant.

- J'avoue que c'est super bon.

- On est supposé avoir tout ce qu'il nous faut au campus, mais vivre sans cette merveille est impossible. Dit-elle la bouche pleine.

- Vous êtes loin d'avoir tout ce qu'il vous faut à Sunflower.

Bailey apparus de la cuisine, du haut de ses talons, elle portée une longue robe noire.

- Tu veux dire quoi par-là ? Lui dis-je sans la lâcher du regard.

- On pourrait parler du fait qu'il vous coupe du monde, mais je pense que vous vous êtes déjà rendu compte. La sécurité qu'ils sont supposés assurer est en carton, n'importe qui pourrait entrer et sortir. On vous bourre le crâne et vous buvez leurs paroles. Et encore beaucoup d'autres choses.

- Tu penses vraiment savoir mieux que nous, comment se passe la vie là-bas ?

Elle nous regarde à tour de rôle et ricana dans sa main.

- Vous êtes mignonne, mais ce camp, je l'ai connu avant même que naissiez, si une personne doit arrêter de croire tout ce qu'on lui dit, c'est bien vous deux.

- Tu es habité à Sunflower ? Interrogea Abi.

- Jamais de la vie, dit-elle offusquée , ce camp est connu depuis très longtemps, bien avant que vous deux y entriez.

- Laisse-moi rire t'as quel âge, 40 ans ?

- J'en ai 22 ans, aller fini de manger ton assiette ma grande.

Je regardai la scène se dérouler, je pouvais entendre le sang d'Abi bouillir d'où j'étais. Bailey tourna les talons et se planta devant le miroir en ricanant de plus bel.

- Tu-

- Où sont les gars ?

Finn est apparu en enfilant une veste de costume noire.

L'espoir est mauvaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant