Chapitre 21 - Joli pansement

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Peu après avoir difficilement terminé de m'habiller, James était revenu pour changer mon pansement qui avait rougi avec le temps. Assise sur mon lit, je le regardais déballer son matériel de soin. Il vint appliquer une compresse de désinfectant sur ma plaie.

- Je sens que tu meurs d'envie de me poser une question alors vas-y. Dit-il en souriant.

- Tu es leur médecin, si j'ai bien compris ?

- C'est ça.

- Ça lui prend souvent à ton boss de se vider des bouteilles d'alcool à lui tout seul.

Il stoppa ses gestes et remonta ses lunettes en plissant les yeux, confus.

- Pourquoi cette question ?

- Pour rien, je me demandais juste si son petit problème allé porter préjudice à notre objectif.

- Tu n'as pas de soucis à te faire, Finn est un homme de parole. Et lui aussi a envie de voir les Coleman six pieds sous terre.

Il se redressa et enleva ses gants.

- J'ai terminé, je reviendrai demain pour voir comment tu te portes.

- Merci.

Une fois partit, j'inspectai mon visage dans le miroir au mur, observant les petits bleus à droite à gauche. D'un coup, la porte se claqua derrière Abi, effrayé.

- Je te propose qu'on sorte de cette chambre une fois que les centaines de personnes en bas seront parties, finalement.

Elle se précipita à la fenêtre, je la rejoins en boitant et découvris le jardin noir de monde. Des tables à gauche et des gens à droite, il y en avait de partout. Ils n'avaient pas l'air de rigoler sur les fêtes de famille.

- J'imagine que chacune de ces personnes a déjà organisé un meurtre.

- Je ne préfère pas penser à leurs antécédents, essaye de faire comme moi.

- Lou me cherche partout pour que je l'accompagne. Dit-elle paniquée.

Je la regardai en souriant, elle avait changé de discours depuis tout à l'heure. Cette fête n'avait plus l'air de l'amuser autant finalement, et moi non plus.

- J'aimerais pouvoir t'aider, mais on sait toutes les deux que si Lou veut te trouver, il le fera.

- J'ai des frissons rien que de m'imaginer au milieu d'eux.

- Ils ne vont pas te manger.

- Tu n'en sais rien, peut-être qu'en plus d'être des criminels, ils sont cannibales.

Elle partit à reculons vers la salle de bain et revint dans une robe longue bleu ciel. Nous retrouvions rapidement le rez-de-chaussée après une éternité passée à descendre chaque marche.

Mais Lou finit par nous retrouver assises sur les marches des escaliers. Abi râla à la seconde où le sourire de Lou s'élargit en l'apercevant.

- Vous vous cachez dans les escaliers ?

- Pas du tout... on discutait un peu.

- C'est ça, vient avec moi, je vais te présenter ma tante.

Il avait prononcé sa phrase sans lâcher Abi du regard, je souriais, amusé de le voir captivé par mon amie. Et incitai celle-ci à aller avec lui.

Après une dizaine de menaces, elle l'accompagna dans le jardin en traînant des pieds. J'avais horriblement faim, mais la sonnette de la porte d'entrée retenti, en voyant que personne ne vint ouvrir, je me relevai du mieux que je pus et me dévouai pour jouer les portiers.

L'espoir est mauvaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant