Chapitre 34 - Nox

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Pdv Nox

Posté devant l'hôtel où les hommes des Coleman avaient été repérés, mes muscles s'engourdissaient à ne pas bouger, coincés dans cette voiture. Deux jours qu'ils ne sont pas sortis, que je dors dans ma voiture et que je bouffe de la nourriture toute prête.

Leur présence n'avait rien d'ordinaire, elle était plus qu'étrange, les Coleman n'habitent pas Washington. Ils ont été envoyés pour des transactions ou alors, ils sont toujours dans leur quête de réseau allié.

Dans les deux cas, ils n'ont aucun droit d'être ici. Si ça ne tenait qu'à moi, je rentrerais dans l'hôtel et les abattrai un par un, mais cela déclencherait une guerre plus grosse que celle que nous prévoyons depuis des mois. Je pourrais aussi dire au revoir à mon boulot et ça, je ne peux pas me le permettre.

Il commençait à se faire tard, madame Timber, notre voisine, avait sûrement déposé Celi et Owen à la maison après l'école, il y a déjà quelques heures. Il fallait que je passe voir notre mère à l'hôpital, je n'étais pas revenu là-bas depuis bientôt 2 semaines.

Je ne devrais pas le dire et encore moins le penser, mais si seulement j'avais ça en moins à faire, je me porterais mieux. Ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de me soucier de son avis sur cet hôpital, pourtant dès que je lui rends visite, elle ne peut s'empêcher de penser que la retenir là-bas fait mon bonheur.

J'allumai le moteur en vérifiant une dernière fois l'entrée de l'hôtel et démarrai en espérant qu'aucun de ces fils de pt ne décident de sortir pour une promenade de santé.

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- Pourquoi tu n'as pas amené ton frère et ta sœur, ça fait longtemps que je ne les ai pas vus.

- Maman, tu sais très bien que tu n'as plus le droit de les voir.

- N'importe quoi, ce sont mes enfants, tous comme toi. Sourit-elle.

- S'il te plaît, ne recommence pas avec ça, on en a parlé des dizaines de fois. Dis-je à mon tour, fatigué.

- Le juge n'a pas le droit de m'interdire de les voir, je suis leur mère, leur seul parent.

- Il fallait y penser avant. Crachai-je, les dents serrées.

Lorsque j'étais au volant pour venir, j'ai pensé au fait que la visite soit calme et cordiale. Je ne sais pas pourquoi j'espère encore ce genre de chose avec elle.

Pendant un moment, je crus qu'elle s'était endormie, elle ne parlait plus. Mais en relevant le regard du sol, je rencontrai le sien larmoyant.

Pas aujourd'hui maman... pas maintenant, laisse-moi me reposer quelques secondes.

- Tu penses comme eux hein ?

- Maman ne pleure pas.

- Tu penses que je suis une mauvaise mère, c'est ça !

- Calme-toi.

- Ce n'est pas juste, vous êtes des ordures, c'est de votre faute si je suis coincé ici !

- Tu nous y as obligés...

Sans grand étonnement, une douleur abdominale vint imploser, me tordant de douleur comme à chaque fois que je voyais la femme qui m'avait donné la vie, pleurer en m'accusant de causer sa tristesse.

Être une mère normale et équilibrée n'a jamais était son truc, l'alcool, la drogue et la folie, on fait pas mal de dégâts sur sa santé mentale. Je me suis parfois demandé si elle n'essayait pas de cacher sa folie à travers les merdes qu'elle prenait.

L'espoir est mauvaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant