Pouvoirs - Newtmas

11. L'Épreuve

L'aube essartait les rideaux étoilés de la nuit. Ses faisceaux s'insinuaient par les lucarnes, léchant les deux corps nus, encore fiévreux, drapés dans la laine humide des couvertures. Newt, lové contre Thomas, goûtait leurs mains embrassées en les baisant, susurrant avec une douceur amoureuse, légèrement piquée d'une pudeur timide : « Avais-tu... déjà eu quelqu'un d'autre, avant moi ? 

- Non... répondit Thomas avec un sourire amusé. Ni avant, ni après. Tu seras à jamais le seul. 

- Sais-tu si j'avais déjà eu quelqu'un d'autre avant toi ? tourna-t-il, se bougeant dans ses bras afin de lui faire face. 

- Non, non plus... 

- Dans ce cas, tu seras à jamais le seul, aussi. s'engagea-t-il, souriant avant de l'embrasser lentement. Merde, tu restes un plonk... je ne sais pas si mes jambes s'arrêteront de trembler un jour.

- Ne sois pas si impatient. s'esclaffa tendrement Thomas, pinçant l'une de ses joues. Laisse-toi encore un peu de temps. Ces choses étourdissent un moment le corps et l'esprit.

- A toi aussi ? fit-il curieusement, amenant une main sur sa poitrine.

- Mon coeur, premièrement... tu dois sentir son rythme d'ici. 

- J'ai l'impression que tu reviens du labyrinthe... admit-il en baissant les yeux. 

- Non, contredit-il en riant, tu lui fais faire bien plus de travail que le labyrinthe. Ta simple vue suffit à le perturber. C'est ainsi depuis que je t'ai rencontré.

- C'est... beau... commenta-t-il, passant ses doigts sur son ventre. Je t'aime, Tommy. Je sais que l'euphorie me l'a fait répété plusieurs fois cette nuit, mais... je tiens à ces mots. J'aime le Bleu que j'ai découvert il y a quelques jours maintenant, et j'aime ce que tu es redevenu. J'aimerais que tu le crois.

- Je n'en n'ai pas besoin, Newt... souffla-t-il, ses doigts s'entortillant dans ses mèches courtes et blondes. Tout ce que tu m'accordes me le dit. J'ai uniquement besoin de ton bonheur pour avoir le mien... que tu l'accomplisses loin, ou près de moi. Je t'aime aussi, Newton. Je l'ai tellement fait de l'autre côté de ces murs... j'aurais aimé que tu puisses le ressentir sans même te rappeler de moi.

- Je l'ai senti. assura-t-il, prenant son visage entre ses mains. Je ne sais pas comment, mais je l'ai senti. »

Il y eut quelque part des chuintements. Ce fut Chuck qui entra soudainement, étourdi par la nécessité de l'urgence, expirant par la bouche.

« Excusez-moi, sincèrement ! déclara-t-il avec hâte. Mais je vous ai cherché partout, nous avons un sacré problème ! »

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La foule inondait les Portes Est, assiégeant Gally, lui-même tournant autour d'un bûcher funéraire sur lequel Teresa était maintenue couchée, les pieds et mains liés. Il y avait une cacophonie infâme, des clappements et des cris plantureux éclatant de toutes ombres. 

« Ah ! s'écria Gally, voyant Thomas venir auprès de Minho et de Newt. Voilà notre deuxième traître ! Notre scientifique en planque ! »

Teresa cracha, se tordant en essayant vainement de se défaire de ses ficelles, que Thomas se dépêcha de sabrer avec le cutter qu'il avait détourné en sortant de la cabane.

« As-tu perdu la tête ?! »

Les sbires de Gally l'interceptèrent et abattirent leurs poings dans son ventre et dans ses jambes, Newt s'étranglant à l'appeler tandis que Thomas croulait de douleur. Newt fut saisi par les mêmes hommes, qui le tinrent au cou à la façon d'un gibier.