Pouvoirs - Newtmas

11. L'Épreuve

Newton détacha leurs lèvres, secoua sa tête et baissa honteusement le menton. Thomas le dévisagea confusément, fronçant les sourcils tandis qu'il papillonnait des yeux.

« Je ne suis plus Newton. dit-il. Tu dois arrêter de te comporter comme si c'était le cas. Ça ne fait que me blesser davantage.

- Ne m'as-tu pas dit que tu m'aimais ?

- Je t'aime, seulement... je ne suis pas Newton... Tu ne m'aimes pas. Pas... moi.

- Ton discours est discordant... Je t'aime à la folie, au passé comme au présent ! J'ai passé ces dernières années à prendre soin de toi, à t'observer depuis les caméras de surveillance et à tout faire pour te protéger. Tu me charmes tout autant qu'auparavant. Tu me donnes tout autant envie de vivre. Je sais ce que je ressens pour toi. Ce n'est pas une illusion. »

Les yeux du co-leader s'élargirent.

« J... Je... »

L'un des doigts de Thomas saisit son menton, l'ambre se vissant dans l'obsidienne.

« Laisse-moi t'aimer. Laisse-moi te faire sentir bien une dernière fois. Je t'en conjure. »

Ses mains coulèrent le long son corps pour explorer harmonieusement ses courbes, le souffle du blond se coupa dans sa gorge. Ses paupières se fermèrent en sentant les caresses du brun se poursuivre sur ses abdominaux et effleurer sa chair d'une tendresse sans égale. Remarquant que son ami n'était pas réticent à son adoration, le Bleu ôta son haut. Les joues de Newton rougirent un peu plus, ses yeux brillants observaient pudiquement Thomas, les lèvres entrouvertes, le plexus lourd. Il tenta de se couvrir à l'aide de ses bras, brûlant de honte, mais les mains du brun stoppèrent son mouvement.

« Ne te cache pas. Tu es magnifique. »

Un sourire timide lui répondit. Hésitant, les doigts du blond se faufilèrent jusqu'à la bordure du t-shirt de son ami, triturant nerveusement le tissu.

« Je peux ? »

La tête de Thomas hocha dans un sourire attendri. Le co-leader parvint maladroitement à le débarrasser du vêtement, le déposant délicatement au sol. Son regard admira son torse, sa musculature sans défaut et ses épaules fortes. Ses doigts glissèrent le long de sa peau basanée et tracèrent ses muscles d'une lenteur stupéfaite.

« Tu veux me dire que mon petit ami avait le physique d'un dieu grecque...? Comment ai-je fait pour t'avoir, moi... »

Thomas eut un rire.

« Je me pose l'inverse de ta question depuis des années. »

Le visage du blond s'empourpra. Baissant le menton, son regard s'attarda sur le pantalon du brun. Ses mains tremblotantes voulurent dégrafer sa braguette lorsque la voix rauque de Thomas l'en empêcha : « Commençons doucement. Je ne veux pas te brusquer. » Il allongea le co-leader sur le matelas, le surplomba avec ferveur. Leurs prunelles s'ancrèrent. Dans une symphonie de rougeurs, le Bleu écrasa ses lèvres dans son cou. Ses dents le mordillèrent suffisamment fort pour le marquer. Un couinement en résulta. Sa langue mutine s'échoua sur son torse, lécha et mordit tout sur son passage. Son souffle s'alourdit près de son oreille.

« Une véritable nymphe... »

Le blond rougit jusqu'à la racine des cheveux. Ses mains explorèrent son dos, s'agrippèrent à sa chair comme à une bouée. Accueillant les attentions de Thomas avec un gémissement, il fit coller leur bassin avec ardeur, avide de frictions plus profondes.

« Laisse-moi te toucher. S'il te plaît. »

Le brun scella leurs lèvres et le laissa échanger leurs positions, se retrouvant adossé contre le mur avec Newton le chevauchant, les jambes de part et d'autres des siennes. Ses baisers descendirent vers son bas-ventre, l'une de ses mains ondula contre son renflement naissant. Un gémissement échappa à Thomas tandis qu'il s'accrochait aux hanches du co-leader bougeant contre son corps. Leur entrejambe se frottèrent timidement, les jeunes hommes partagèrent un regard effaré. Newton s'expliqua : « Je n'aurais jamais pensé faire une chose pareille avec un Bleu...