𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗

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˚ Un mur d'incompréhension sans la moindre fenêtre d'intelligence. ˚


IFE.






Bien que je sois confus, je décide à m'approcher tout doucement d'elle, pour ne pas la brusquer.

Oh ... mais je la reconnais !

C'est une fille de mon école que j'ai croisée à maintes reprises dans les couloirs. Chaque fois, elle était accompagnée d'un surveillant.

Selon les informations fournies par les filles, ses parents avaient insister auprès de l'établissement pour qu'elle ait un garde du corps, mais cette demande a été rejetée pour des raisons de sécurité. En contrepartie, un surveillant allait l'escorter à la fin de chaque cours. Les filles m'ont aussi dit  qu'elle était extrêmement solitaire et éviter tout contact avec les autres élèves. Soulignant qu'elles n'ont jamais réellement entendu sa voix car elle chuchote systématiquement lorsqu'elle s'exprime.

Ses inspirations, hachées et fiévreuses, semblent lutter pour extraire le moindre soupçon d'air de ses poumons exsangues.

— Tu vas bien ? Demandé-je hésitante.

Elle opine.

Les larmes naissent lentement dans ses yeux, comme des gouttes de pluie prêtes à inonder un océan de tristesse. Elles vacillent sur le bord de ses paupières, reflétant la lumière ambiante dans un éclat cristallin.

Désemparé face à cette situation, je ressens un nœud se former dans ma gorge. Mes mains se crispent de frustration, cherchant désespérément les mots...

— Qu'est ... Quest ce qui s'est passé ?

Au lieu de me répondre, elle laisse cette larme s'écouler le long de sa joue,.

Je m'empresse de l'essuyer à l'aide de ma mitaine, qui est encore humide à cause de la pluie.

— Rien... Il ne s'est rien passé, finit-elle par dire.

Dans un ultime geste , elle s'accroche désespérément à la machine. Ses doigts se blanchissent rapidement  par l'effort de se cramponner tandis que ses jambes tremblantes peinant à la soutenir, mais elle réussis tout de même à faire quelque pas vers la sortie, en chuchotant cette phrase à peine audible

« C'est ma faute j'aurais pas dû résister et faire ce qu'il m'a dit ... comme toujours !»

Malgré sa volonté farouche, la fatigue la submerge peu à peu, tel un océan impitoyable engloutissant un naufragé épuisé.

Ses genoux fléchissent sous le poids de son fardeau, et elle s'effondre brutalement sur le sol.

Je me lève hâtivement pour me rouer vers elle. Je la retourne afin qu'elle me fasse face, les contours de ses lèvres entrouvertes sont frémissants, laissent échapper de légers souffles, tandis que ses joues, sont marquées par un rose intense.

Il faut vite que je l'emmène à l'hôpital !

Avec douceur, je prends ses bras et les enroule autour de mon cou. Puis, je glisse les miens contre sa taille. Je la soulève, prenant soin de soutenir son poids pour qu'elle ne tombe pas.

CARELESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant