𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗

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˚⊱ La douleur physique, précède , la torture psychologique.⊰˚





IFE


—   Mais qu'est-ce qu'on fait ici ? hurlé-je en essayant de me faire entendre.

Il ne m'écoute pas, trop occupé à checker chaque personne qu'il croise sur son chemin.

"Je vais juste récupérer quelque chose chez Chris."

Mon œil ! Si j'avais suivi mon instinct, j'aurais pris un taxi.

Si tu m'aurais , on ne serait même pas partie chez lui  !

La chanson de T-Pain résonne dans les haut-parleurs, saturant l'espace. Les rires et les cris ajoutent à l'agitation ambiante déjà survoltée, me procurant un mal de tête lancinant ... elles exacerbent mon irritation.

Pendant ce temps, il avance toujours, discutant à droite et à gauche, tandis que je traîne des pieds derrière lui, peinant à suivre le rythme. Lorsque j'arrive enfin à sa hauteur, je saisis son bras.

— QUOI ? Gronde t'il en se retournant vers moi.

— Depuis tout à l'heure je te parle !

— Dans la voiture je t'ai dit quoi ? Que je venais chercher quelque chose, non ? Alors arrête de me casser les pieds.

— Je veux juste rentrer chez moi..

— Je vais faire vite ... ok ? C'est bon pour toi ?

J'opine.

Il me laisse là, planté au milieu de cette foule en pleine effervescence. Je le vois s'éloigner, se frayer un chemin avant de gravir les escaliers qui mènent vers l'étage supérieur.

N'ayant rien à faire , je m'appuie contre un mur, observant ce vaste salon où le luxe et la débauche se côtoient.

Au loin, je vois Yumei, assise sur une chaise. Ses yeux se perdent fugacement dans la foule avant de se fixer à nouveau sur son verre rouge.

Sans plus attendre je me dirige vers elle, un sourire aux lèvres.

—   Yummy ! l'appelé-je en posant ma main sur son épaule.

—   Tu m'as fait peur, sursaute-t-elle.

—   Désolé, ce n'était pas voulu, ricané-je ça va ?

—   Oui, et toi ?

—   Hmmm...

Je lui adresse un sourire auquel elle répond aussitôt, laissant apparaître ses Yeabas .

—   Qu'est-ce que tu fais là ? lui demandé-je.

—   J'étais chez moi quand Ed m'a appelée pour dire qu'il allait mal et avait besoin de moi. Comme une idiote, je l'ai cru. Voilà le résultat ! dit-elle en soupirant.

—   Oh... et tu ne peux pas retourner chez toi ?

—  Il a pris mon téléphone ainsi que mon portefeuille.

Quel connard ce type c'est pas possible

—  Et toi ? demande-t-elle à son tour. Je t'ai vu venir avec Archibald.

—  Il me raccompagnait chez moi quand Ed l'a appelé pour lui dire de venir récupérer quelque chose.

Elle fronce les sourcils, visiblement perplexe.

—   Si tu veux mon avis, il n'a rien à récupérer ! Il voulait juste venir ici et t'a sorti une excuse.

—   Tu penses ?

CARELESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant