Dark elfe -l'elfe noire-

Chapitre 15.

  *Oups*

          - OK, reste ici je vais te chercher un nouveau tee-shirt ! Bouge pas, j'arrive ! J'ai des vêtements de mec là-haut, je reviens.

     Je courus dans la chambre de Kyllian quand il venait dormir chez moi, pris un tee-shirt et passa par la salle de bain. Il fallait que je souffle un peu. Pourquoi devait-ils se manifester maintenant ? Et qu'est ce qu'Elio allait penser de moi maintenant ? Je suis vraiment foutue. La merde jusqu'au cou là. (NDA : j'espère vous avez l'image en tête, c'est cadeau.)

     Je me rinçai le visage et pris le chemin inverse jusqu'à la cuisine. Elio m'y attendais toujours. Il s'était assis entre temps sur le plan de travail, observant un point dans le vide. Il était beau. Vraiment beau même. Depuis hier soir, je n'arrête pas de penser à notre bisou, malgré ce qu'il s'est passé. Je me racla la gorge pour qu'il se retourne. Il me fixa un moment avant de sortir naturellement.

          - Eh mais je viens de penser à un truc. En fait t'es jalouse ?

     Je me retiens de lui rire à la gueule.

          - Moi ? Jalouse ? Jalouse de la pétasse que t'as baisé hier soir ? Sûrement pas.

  *C'est pas bien de mentir ma petite Kaylie...*

          - Mais oui bien sûr... A qui tu veux faire croire ce mensonge ? Il se rapprocha de moi et par réflexe je reculai. A moi ?

     Il se rapprocha encore plus. Collée contre le plan de travail de la cuisine -oui on avait carrément changé de pièce, même si les deux étaient reliées- il me chuchota :

          - Ou à toi ?

     Il se décala, avec un rictus à en faire tomber plus d'une. Il était fière de lui ce bâtard. Et il pouvait l'être, c'est ça le pire dans l'histoire je pense. Je me rappelais l'objet de ma présence ici avec lui et lui balança le tee-shirt de mon frère à la gueule.

          - Tiens, prend ça connard. Lui crachais-je.

     Il le mit et je ne pus m'empêcher de soupirer intérieurement. Il allait finalement cacher ses magnifiques abdominaux... Tant pis. Chaque bon moment à une fin comme on dit. * Personne ne dit ça Kaylie * Chut ma petite conscience, je préfère ne pas savoir. Elio fronça les sourcils. Je fronçai donc les sourcils, mouton que je suis.

          - Un problème avec le tee-shirt que je viens de te passer ? osais-je demander.

          - Pas qu'un peu oui. Il sentit le haut et là je compris. Tu oses me reprocher le comportement que j'ai eu hier soir envers toi, d'autant plus qu'il ne s'est absolument rien passé, que tu ne me crois ou non, alors que t'as des putains de vêtements de KYLLIAN chez TOI. Petit bonus pour la route : ta meilleure pote le kiffe et toi tu te le tapes. Eh bah BRAVO, ça c'est de l'amitié ! Alors dis-moi Kaylie, depuis quand tu baises avec Kyllian hein ? Mon meilleur pote qui plus est ?

          -Quoi ? Mais n'importe quoi ! Ce tee-shirt il ne lui appartient même pas ! T'es parano toi aussi. Est-ce que c'est de ma faute si son parfum est plus que commun ? Non. Ce putain de haut ne lui appartient absolument pas OK ? Dis-je en m'emportant un petit peu.

          - T'es qu'une putain de salope. Vous êtes vraiment toutes les mêmes.

     Ouch. Ses mots m'ont vraiment fait l'effet d'un pieu planté en plein cœur. Comme quand il faut tuer un vampire. Comparaison pas ouf mais je voulais la placer pour me détendre moi même.

     Bref.

     Il venait vraiment de me traiter par ce que j'ai entendu. On est tous d'accord ? C'est un motif de meurtre là ? Bon OK, j'en fait peut-être un peu trop mais là. Là. Qui est dans l'abus ? Franchement je ne suis pas la pire dans cette situation.

          - Attend t'es sérieux là ? Et après ça me parle de jalousie ? Mais tu penses que t'es quoi là ? Et me dit pas que c'est parce que tu penses à ma meilleure amie ou ton meilleure pote, je te crois pas. Tu me reproches quelque chose que toi même tu es. Désolée d'avoir voulu être gentil en te donnant gentiment des nouveaux vêtements pour pas que tu rentres quasiment à poil chez toi. Il voulut en placer une mais je lui coupai la parole.

          - Nan ferme-là, j'ai pas fini de parler. Désolée d'avoir penser que tu pouvais être plus cool et moins chiant avec moi. Et surtout désolée que tu sois le pire des plus gros connard même si je te remercies quand même pour la nuit dernière. Maintenant tu bouges de chez-moi et s'y t'es pas content de ton haut, tu me le redonne parce qu'il faut que je le rende à son propriétaire, finis-je un sourire faux sur le visage.

          - On a pas fini de parler toi et moi, dit-il avant de se retourner direction la porte.

          - Ouais, c'est ça. Ah et, bisous à ta Clarison de ma part.

     Il me fit un joli doigt d'honneur avant de claquer la porte. Je courrai dans ma chambre en fermant la porte à clef.

     Je m'affalais sur mon lit avant de crier dans mon oreiller. Certes ça ne changera pas mon moral mais ça me fait du bien. Pourquoi fallait-il que je soit aussi conne ? Il était là, devant moi, torse nu -l'image de ses abdos me revint en tête et chauffa mes joues- il était presque gentil et j'aurai pu en profiter, agir comme une personne responsable en parlant calmement, mais non.

     Il a fallut que je hausse le ton, que mon caractère de merde ressorte comme à chaque fois que je suis face à lui et que ça se termine mal, encore une fois toujours quand c'est avec lui.  Je ne sais même plus quoi penser.

     Je le déteste ? Ou alors je l'aime ? Je ne sais plus ! Je suis complètement perdue... Si c'est ça être piquée, aidez moi à trouver un remède parce que ça me saoule. Sans vraiment savoir comment, je me retrouvai sur la photo que Laura m'avait envoyée plus tôt, quand je dormais dans ses bras. Et là, sans toujours savoir pourquoi, mes yeux se remplirent de larmes et elles coulèrent sur mes joues. Pourquoi tout cela m'arrivais-t-il ? Je serai Reine dans un peu plus de cinq mois et je suis là, en train de me demander si j'aime ou je hais un garçon. La pluie commença à tomber dans ma chambre. Mais pas la petite pluie toute mignonne. Non. LA pluie. Celle ou peut importe comment tu es habillé, tu finiras avec tes sous-vêtements trempés. Une averse quoi.

     Il faut qu'il sorte de ma tête.