Chapitre 22.

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Désolée pour l'attente de ce chapitre mais vu que je suis en train de finir l'histoire et que la fin est vraiment longue, je repousse un peu les posts. Pardon !



TW : agressions physiques, morales et sexuelles.

Et oui, encore une image qui n'a aucun rapport avec le TW ! 


     Je crois que cela fait presque un mois que je suis là. Ou peut-être moins. Ou même plus. Je ne sais plus. Je n'ai plus vraiment la notion du temps. Mais ce que je sais c'est que je suis enfermée dans cette pièce depuis bien trop longtemps. J'avais finalement sympathisé avec Tibaulth, le garçon qui m'apporte à manger le matin et le soir. Il a presque mon âge et il m'a expliqué que s'il travaille pour ces gens c'est qu'ils font pression sur sa famille. Il est pas vraiment là par bonté de cœur. Il ne peut en parler à personne mais je lui ai promis que dès que j'arriverai à sortir de cette maison je l'aiderai, en tant que Rein et amie. Il m'a aussi expliqué que ça faisait depuis son arrivée dans le "gang" qu'il n'avait pas vu le jour qu'à travers des fenêtre. Il réside dans une chambre ridicule proche de ma cellule.

     Sinon, depuis que je suis arrivée, il s'est installé comme une routine : le matin, vers cinq ou six heure, Tibaulth m'apporte mon petit déjeuner, enfin si on peut appeler ça un petit déjeuner. Il s'agit juste d'un verre d'eau accompagné d'un bout ridicule de pain. Même en prison on est mieux nourri. Enfin je pense. Et j'espère pour eux aussi. Bref.

     Ensuite dans la matinée, un homme vient voir comment je me porte et si d'après lui je vais bien, il me frappe et enfonce un nouveau couteau dans ma jambe. Actuellement je doit être à une vingtaine de coupures assez profondes. Le midi, je n'ai pas le droit de manger, sauf si le premier homme m'a trop défoncé.

     L'après-midi, j'ai le droit à un peu de "liberté". J'ai le droit de me dégourdir les jambes dans mon 4m carré pendant environ cinq minutes avant que la personne qui m'observe me rattache à ma chaise. Plus tard, j'ai la visite du chef et d'un de ses subalternes, il vérifie mon état et laisse son chien faire ce qu'il veut de moi. Je crois que j'ai eu le droit à tout : violences physiques, morales et même sexuelles. On ne m'a jamais violé, au grand merci, mais j'ai eu le droit à des attouchements, des gestes obscènes et pleins de choses comme ça. Hier, il m'a même forcé à le sucer. Je lui ai mordu sa queue et j'ai reçu une droite du chef.

     Pour finir, avant de repas du soir servi par mon ami, j'ai le droit un jour sur deux à une visite du médecin. J'ai découvert que c'était une femme et que par ce que mon ami sait,ce serait la femme du chef. Elle est plutôt gentille. Mais elle ne me parle pas vraiment, toujours me demandant de me taire car elle n'a habituellement pas le droit de m'enlever mon tissu qui couvre ma bouche.

     Aujourd'hui je me sens particulièrement faible. Je n'ai plus de force. J'ai mal aux jambes et j'ai déjà versé toutes les larmes de mon corps. J'ai beau appeler à l'aide ou vouloir me téléporter, cette pièce a vraiment été créée pour me torturer. Quelqu'un frappa à ma porte.

          - Bonsoir Kaylie, voici ton repas de ce soir. Je sais que ce n'est pas grand chose mais essaie au moins de manger. Tu es si faible... J'aimerai tellement t'aider ma petite, me dit tristement Tibaulth.

          - Cela fait combien de temps que je suis là ? osais-je demander.

          - Nous sommes le 29 avril, donc ça fait un peu plus de 1 mois et demi que tu es là. Mais crois moi, dehors ils te cherchent partout. Mais les chefs sont bien trop intelligents pour te cacher. Tu as sortir d'ici je te le promets Kaylie. Même si c'est contre ma vie. Ce pays a besoin d'une Reine. Et tu seras parfaite.

     Une larme coula sur ma joue. Cet homme était si pur. Je devais lui aussi le sauver. Mais pour cela il me fallait de la force. Et je n'en avait plus.

     Des bruits de pas se firent entendre et mon voisin de chambre partit à toute vitesse de ma cellule. Le chef ouvrit dans un bruit sourd ma porte. Il avait l'air en colère.

          - Mon fils en fait encore des siennes. Je vais donc pouvoir me défouler sur toi.

     Et je reçus un coup de poing dans les abdominaux. Puis un second au niveau de ma joue droite. Il souffla un instant. J'en profita pour lui poser une question.

          - Pourquoi est ce que vous vous en prenez à moi ? Je ne vous suis d'aucune utilité. Alors pourquoi ?

     Il parut déconcentré un moment avant de m'envoyer son pied dans le tibia.

          - Personne ne t'a demandé de parler ! Ce pays doit m'appartenir, et dans 2 mois, si tu n'es toujours pas revenue, le pouvoir sera donné à quelqu'un d'autre. Aux personnes de confiance de ta mère. Nous, me murmura-t-il.

     Un second coup de pied dans mon tibia me fit gémir de douleur.

  Qui cela pouvait être ?

     Sans même m'en rendre compte, et par je ne sais quel moyen, mes mains s'étaient défaites des liens et je mis toutes ma force dans mon poing. Celui-ci atterrit dans le nez de mon bourreau et s'effondra au sol. Je vérifiai qu'il était bien assommée avant de me libérer complètement.

     La porte toujours ouverte, je me faufilai à travers et arrivais devant un escalier. La tâche allait être difficile mais c'était mon ticket de sortie. Une fois en haut de cet escalier en bois, je me trouvais devant une porte que j'ouvris dans le plus grand des silences. La porte était lourde mais une fois ouverte j'en compris la raison. Cette porte était cachée derrière une bibliothèque. Voilà pourquoi personne ne pouvait me trouver.

     J'observais la pièce autour de moi. Ce décor me semblait étrangement familier. Mais la lumière du jour m'aveuglait trop pour me douter de quelque chose. Je vis néanmoins une ombre sur le canapé en face de moi. C'était un garçon je crois. Mais il était dos à moi. Et je n'avais plus aucune force. Je m'écroula au sol dans un bruit sourd. Je remarquai que l'ombre s'était retournée et qu'elle se dirigeait vers moi.

          - Aidez-moi... dis-je dans un souffle.

          - Kaylie ! cria une voix que je ne connaissait que trop bien.

Mes yeux se fermèrent à l'entente de mon prénom et je sombra peu à peu.

  Elio.

Dark elfe  -l'elfe noire-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant