Un grincement de porte me fit sursauter. J'ouvris les yeux subitement, mais les cachaient avec mes mains aussi vite que je les avaient ouverts. La lumière du jour m'aveuglait.
Et pourtant, les rideaux étaient fermés. C'est ça d'avoir vécu dans la pénombre pendant plus d'un mois. Mes yeux mirent du temps à s'habituer à cette clarté mais finalement je les rouvraient sans trop de difficulté.Une fois complètement rétablie, j'observais la pièce dans laquelle je me trouvait. Elle était grande. Elle était aussi très peu meublée. Mais quelques photos ornait le mur au dessus d'un bureau blanc et bien rangé. J'en reconnu quelques unes. Dont une qui me scotcha sur place un sourire vrai sur les lèvres. Il s'agissait de deux personnes qui riait aux éclats. A leur tenue, je compris qu'il s'agissait de notre fête de Noël.
C'était Elio. Et moi, qui rions. La photo était magnifique. Mais je ne l'avait jamais vu. Et j'avoue que j'aimerai bien en avoir une copie.Un second grincement se fit entendre et cette fois-ci, des chuchotements suivirent.
- Chhhhh, laisse là dormir ! Elle est crevée la pauvre. Tu as vu comment je l'ai récupéré ?
- Ça va, ça fait déjà une semaine qu'elle dort sans se réveiller. C'est pas vraiment avec un petit grincement de porte que je vais la faire sursauter ! répondis la seconde voix.
- Et pourtant, j'ai bien sursauté Thomas, réussis je à dire avec le peu de force que j'avais.
- Kaylie ! Tu es de retour parmi nous ! Va lui chercher de quoi boire et de quoi manger, elle paraît si faible. Elle si d'après les médecins elle est complètement rétablie. Et appelle les autres et préviens les qu'elle s'est enfin réveillée, s'adressa Elio à Thomas.
- J'ai l'impression d'être une vielle personne, faible, avec ses petits-enfants qui l'aide.
- Une grand-mère ne couche pas avec son petit-fils Kaylie, rectifia mon "sauveur".
Il a toujours eu le don de casser l'ambiance celui là. Mon sourire s'éteint suite à ses paroles et il le remarque. Et comme l'ambiance devient un peu pesante, je décide de changer de sujet.
- Qu'est ce qu'il s'est passé pendant mon absence ?
- Oula ! Tu ne peux même pas imaginer tout le merdier ! Ils sont allé jusqu'à annuler le couronnement à la dernière minute ! Tiens mange mon chou, me dit Thomas qui revenait de la cuisine avec un plateau bien rempli de sucré et de salé.
- Ouais. Je pense que Kyllian a dût en parler à sa mère et vu qu'il tient beaucoup à toi plus que tu ne le crois, voire même plus que sa crush, la Reine a tout annulé et a envoyé des centaines de gardes, presque tous, dans toute la ville et le pays pour te chercher. Jusqu'au jour où....
- OU EST MADEMOISELLE KAYLIE ? cria une voix en bas. JE SUIS LE GARDE DE LA REINE, ON M'A DIT QU'ELLE SE TROUVAIT ICI.
Mes amis me regardèrent bizarrement. L'heure du devoir a sonné. Je me levai en vitesse et descendis l'escalier. Marc, le garde de confiance de ma mère se tenait en bas.
- Kaylie ! Qu'est ce qu'il se passe ? demanda Elio du haut des marches en bois.
- ... je les regardais tristement avant de leur répondre, Je suis tellement désolée. Pour tout. J'espère que vous pourrez me pardonner un jour...
- C'est quoi ces conneries encore ? On vient à peine de la retrouver et vous nous l'enlever déjà ? s'énerva Laura sur le palier de la porte. Mais dit quelque chose Kyllian, merde !
Mon frère me regarda droit dans les yeux. Il était inquiet. Il allait sûrement perdre la fille a qui il tenait le plus, et par la même occasion tous ces potes. Et moi j'allais perdre ma meilleure amie et toute la bande en quelques secondes.
- On est tellement désolé. Vraiment, murmurais-je.
Mon frère et moi suivons Marc vers la limousine, blanche cette fois ci. Je savais très bien ce qu'il m'attendais.
Et j'étais prête.
Arrivés au château, les centaines de gardes étaient placés en lignes dans la cour. Quand j'ouvris la porte, une personne me sauta dans les bras. Ma mère.
- Ma chérie ! Est ce que tu vas bien ? Tu es sûr que tu as assez de force pour encaisser un couronnement ? Comment tu te sens ?
- Maman. Je vais bien d'accord ? J'ai mangé et j'ai bu donc pas d'inquiétude d'accord ? Quand se fera le couronnement ?
- Demain matin, vers 11h. Il sera suivi d'un banquet en ton honneur, me répondis mon frère.
- Bien. Je serai prête.
J'étais aussi très déterminée. Et j'allais le prouver demain, sur ce tapis rouge, tenant fermement ma robe. Et la vérité va éclater.
Le lendemain matin, je me réveilla de bonne heure pour prendre un grand petit déjeuner. La journée allait être longue et j'allais affronter le regard de mes amis. Je devais avoir du courage. Alors quoi de mieux que de se goinfrer ? Mais pas trop non plus ! Il faut quand même que je passe dans ma robe...
En parlant de robe, celle-ci m'attendait fièrement dans ma chambre. Elle était magnifique. Ma mère avait porté la même avant moi, et sa mère aussi, et ainsi depuis maintenant plusieurs siècles. Elle est noire et longue avec une fente sur le côté droit. Ajoutée à cette robe de strass et de paillettes telle une véritable robe de princesse, une cape de la même couleur y est présente. Elle est simple contrairement à la robe. Longue, trainant un peu par terre et assez souple.
Les coups de neuf heures sonnent dans tout le château. Il est l'heure pour moi de me faire belle. Je dois éblouir cette salle et marquer les esprits de tous nos invités. De ce qui est des invités, des invitations de dernière minute ont été envoyée hier matin dans tout le pays. Et la plupart ont répondu présents.
J'avais déjà tout prévu, mon discours, les regards des autres pendant mon couronnement. Mais la seule chose que je n'avais pas prévue, c'est bien le jugement de mes amis. Et ça, ça me foutais la trouille.
Les premiers commençaient déjà à arriver. Je jeta un coup d'œil à l'horloge de ma chambre. 10:43. Plus l'aiguille des secondes avançait, plus la salle se remplissait de monde. La plupart parlait de ce couronnement de dernière minute en se demandant pourquoi. Les autres parlaient politiques ou jeux vidéos. Mais quand la bande entra dans la pièce, tous plus beau les uns que les autres, je me tétanisa. Une boule s'était formée dans mon ventre. Le trac mélangé à de la peur. Pure et dure. Mais j'étais prête, et rien ne pouvais m'empêcher de faire ce que j'allais faire.
- Mesdames et messieurs, la Reine fait son entrée ! cria un membre de l'équipe de ma mère.
Elle me souhaita bonne chance avant de pénétrer dans la salle. Une fois installée, l'homme appela la princesse à entrer. Je souffla un grand coup et fis mon apparition dans pièce principale du château.
Je n'ai pas peur.
Alors que j'avançais sereinement sur le tapis rouge, certaines personnes firent les gros yeux en me reconnaissant.
Mais le spectacle ne fait que commencer.
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Dark elfe -l'elfe noire-
Ficção Adolescente"La Reine entre " cria - que dis-je - hurla le conseiller de la Reine. Chaque personne présente se lava et applaudit, un sourire faux scotché sur leur visage. * Bande d'hypocrites * pensais-je La Reine apparut derrière de rideau cherchant parmi la f...