Une semaine plus tard, le palais donne une cérémonie afin de préparer le peuple au prochain couronnement du roi. Le prince devra prendre la place de son père dans quelques mois lorsqu'il aura atteint sa majorité. Il est donc de coutume de prévoir une tenue spéciale pour cette grande fête qui aura lieu dans trois jours.
Debout sur l'estrade au milieu du dressing royal, le prince grimace devant son miroir. Trois femmes de chambre et un tailleur se battent pour prendre rapidement ses mesures afin de lui fabriquer un costume dans les temps. Le prince soupire chaque fois qu'on s'excuse de le frôler. La tête baissée, les domestiques se plient en quatre pour ne jamais croiser le regard du prince ou avoir la tête plus haute que lui - ce qui l'agace fortement.
Libéré de ses fonctions de prince pour quelques heures, il décide de se rendre à l'écurie pour prendre son fidèle cheval. Dès qu'il a un instant de libre, il se promène loin du château. Le galop lui procure une sensation inexplicable au point de le relaxer. Le vent souffle dans ses cheveux, le soleil caresse sa peau blanche et son cheval lui tient compagnie. N'ayant pas d'amis proches, voire pas du tout, le prince se confie uniquement à son cheval. Il lui parle lorsqu'ils arrivent dans la forêt, car la zone est protégée et vide. L'accès étant interdit aux inconnus, le prince en profite pour s'y balader.
Debout à côté de son cheval, le prince lui parle de cette soirée qu'il aimerait éviter. Il ne veut pas devenir roi, mais ce pouvoir peut aider le peuple. Alors, il va prendre cette place pour les aider.
- Quoi qu'il arrive, Ébène, je ne ferai pas d'enfants. On voudra me marier à une princesse après mon couronnement. Je refuse de m'y soumettre.
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