- Lorsque tu es roi, tu dois écouter les recommandations et plaintes du peuple. Une fois par semaine, comme tu le sais, je passe la journée à écouter les pauvres... - La population, le coupe-t-il. - Appelle-les comme tu veux. Ils doivent nous servir. - Non, père, ils nous font confiance et comptent sur nous pour les protéger et les aider à vivre. - Ne me coupe pas, Shoto ! C'est moi le roi, tu écoutes en silence ! - Regarde et apprends, soupire le prince.
Le prince ne dit plus rien et suit son père tout en se demandant pourquoi celui-ci lui lègue son trône maintenant et non à sa mort, comme tous ont fait jusqu'à maintenant. Arrivés à la salle de doléances, le roi s'installe à sa place, puis Shoto se met à sa droite. À cet instant, il apprend que la place de droite est réservée à quelqu'un d'autre. En découvrant ce « quelqu'un d'autre », il comprend son utilité en voyant ses mains pleines d'encre et un parchemin avec une plume. Shoto se lève et reste debout aux côtés du roi qui ne prend pas la peine de lui faire venir une chaise. Quelques membres de la garde royale se dévisagent, mais aucun ne fait un pas ou une remarque pour le prince.
Le premier habitant entre avec un appareil en bois dans les mains. Le sourire aux lèvres, il s'impatiente de montrer sa nouvelle expérience au roi. Shoto apprend qu'il est le « fou » du village, car il crée de nombreux objets tous aussi étranges les uns que les autres. D'après les dires de son père, il fabrique une bonne création par année, mais il lui en présente une tous les mois. Le prince songe à l'inviter à vivre au château pour lui donner sa chance.
- Mes Seigneurs, s'incline-t-il. Je viens de créer une machine qui permet de faire du vent avec la simple force humaine ! Je suis en train d'inventer une autre machine de la sorte pour utiliser la simple force animale ! - En quoi cette expérience est-elle plus intéressante que toutes les autres ? Se plaint le roi. - Elle fait du vent pour rafraichir la pièce ! Je l'ai appelé : le ventilateur ! - Croyiez-vous qu'en hiver, c'est utile ? - Non, mais en été, ça l'est ! Je dois simplement la perfectionner, mais pour cela, j'ai besoin de votre accord et votre aide. - Vous me demandez de l'argent ? - Je vous donnerai mes recettes des deux premiers mois ! - Quatre mois ! - Accordé ! - Partez. - Merci, mon Seigneur.
Shoto est surpris de voir son père aider le peuple de cette manière. Il se dit que pour une fois, il n'est pas si « méchant » que cela. En réalité, il fait toujours tout comme lui le désire, pour que ce soit en sa faveur, mais il n'ignore pas le besoin du peuple. Shoto est étonné de voir son père aussi héroïque. Certaines personnes qui ont l'air extrêmement pauvre donnent de la nourriture, simplement pour remercier le roi d'exister. Le prince est mal à l'aise et se dit qu'il fera son possible pour que le peuple n'ait pas à en arriver là...
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