Lorsque Shoto rejoint Katsuki, il reste en retrait pour voir ce qu'il fait. Le chasseur caresse Ébène et le brosse calmement. Le prince est séduit par la douceur de cet homme brute qu'il a rencontré. Le regard rubis de l'inconnu est si tendre que Shoto imagine, une seconde, d'être à la place de son cheval pour recevoir une caresse sur sa joue. En se sentant rougir, Shoto secoue la tête et racle sa gorge pour indiquer sa venue. Katsuki remercie Ébène pour sa patience et retourne à sa cachette où Shoto est déjà en train de placer les plats.
- Bon. Il te reste six jours. Dis-moi ce dont tu as besoin de me dire. - Tu veux que je te dise dès le matin ce qui me chagrine ? - Faut bien commencer un jour, non ? C'est bon ! - Merci, rougit Shoto. Je t'ai pris du lait. - Dingue ! Je ne sais même plus le goût que ça a !
Katsuki boit plusieurs gorgées comme un sauvage et s'en renverse autour de la bouche. Les gouttes finissent par tomber sur son torse - ce qui ne manque pas à Shoto. Le prince contemple le torse musclé du chasseur et est ébahi par celui-ci. Il n'avait pas encore posé son regard de manière aussi intense sur le bel inconnu. Plus il passe de temps avec lui et plus il le trouve... attirant. Cette idée le gêne et il regrette même d'y penser. Pour éviter de se faire prendre, il détourne le regard et se concentre sur son plat. Quant à Katsuki, il n'a pas raté une seule miette de la scène qu'il vient de se passer. Un sourire en coin s'affiche sur son visage démoniaque.
- On dirait que je t'ai percuté en plein coeur, Monsieur le Prince. - Qu-quoi ? Comment ça ? - Ne serait-ce pas... (Il tend sa main pour toucher une pommette de Shoto.) C'est bien ça. Tu deviens rouge ici et ici, ricane Katsuki. Surtout quand je fais ça. (Il caresse sa joue.) Ou ça. (Il essuie la goutte de lait sur son torse pour ensuite mettre le doigt dans sa bouche.) Je ne te suis pas indifférent, le nargue-t-il. Coquin. Ce n'est pas légal. - Arrête ça tout de suite ! - C'est que tu ne le nies pas ! Intéressant. - Tu es... Immonde et... Et très perturbant ! Tu te balades en petite tenue, c'est... C'est indécent ! - Oui, je vais te croire, rit-il. - Arrête de te jouer de moi ! - Oh non. Jamais ! J'adore jouer à ce jeu. - Moi non ! - Bon, dis-moi tes souffrances au plus vite qu'on en finisse. Je pourrai partir et arrêter de t'embêter. - J'ai trop de choses à dire. - Et maintenant, qu'est-ce qui te tracasse le plus ? - Là ? Tout de suite ? - Ouais, répond-il en mettant une bouchée dans sa bouche. - Toi. (Katsuki manque de s'étouffer.) Excuse-moi ! - Je te parle pas de ce genre de tracas ! - Je ne sais pas qui tu es, c'est ce que je voulais dire. Je ne sais rien de toi. - Donc, je dois m'ouvrir à toi pour que tu t'ouvres à moi ? - Oui. - C'est mesquin. - Et toi, tu fais le beau pour me taquiner ! - Okay. C'est bon.
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