Après cet incident l'après midi se déroula lentement. Je faillis m'endormir en cours de français, et passais en état de transe durant l'heure de physique. Finalement c'était avec bonheur que je me dirigeais vers la salle d'histoire.
En chemin je croisais Maëlle qui me demanda des nouvelles après ma sortie rapide et nauséeuse de la cafétéria.- Tu avais vraiment l'air perturbé. Me dit-elle.
- Tu sais, j'ai l'habitude d'être malade. Mentis-je en essayant de paraître crédible. Je suis d'une nature fragile.
- Mouais...Elle n'insista pas d'avantage et me précéda dans la salle de classe.
En entrant dans la pièce, le professeur m'arrêta et me demanda une petite présentation, étant donné que c'était notre premier cours ensemble.
Je bafouillais quelques mots tout en sondant la pièce du regard à la recherche d'une place où je pourrais vite me réfugier. Mais mon sang ne fit qu'un tour lorsque j'aperçus où se trouvait la dernière place restante.
Elle se situait tout au fond de la classe, collé contre le mur, et se tenait appuyée contre celui-ci un garçon aux cheveux blond mis long, à la peau pâle et aux yeux dorées. " L'uns des Cullen'' réalisais-je avec effroi. Non pas que j'avais quoi que ce soit contre eux, mais l'accident du midi m'avait suffisamment perturbée pour me passer l'envie de me frotter à des personnes, disons, étranges.
Il n'y avait pourtant aucune autre place disponible et c'est comme ça que je me retrouvais à traverser la classe pour me rendre tout au fond.
Lorsque j'arrivais à son niveau, je le sentis se raidir. Je m'assis prudemment au bord de ma chaise et sortis d'une main fébrile mes affaires de cours. Tandis que je m'affairais je sentis son regard pénétrant qui suivait chacun de mes mouvements. En levant les yeux je vis qu'il me fixais d'un air surpris, réellement surpris. Une expression fugace que je ne compris pas mais qui fut bientôt remplacée par un visage sans expression.Le cours débuta par une introduction du professeur qui nous expliqua ce sur quoi nous allions travailler ce trimestre. Je profitais de notre proximité pour observer mon voisin.
Il avait les yeux plongés dans ses cours, pourtant, j'aperçus ses mains agrippées aux bureau comme si il résistait à une envie de frapper quelqu'un. Son beau visage était lisse et ne laissait pas transparaître la moindre émotion. Ses cheveux blond encadraient son visage de fils d'or. Et ses yeux brillaient d'un éclat mordoré que je n'avais jamais vu ailleurs. Soudain, ses pupilles se tournèrent vers moi, et l'espace d'un instant nous restons figés, mes yeux plongés dans les siens. Il s'empressa de détourner le regard comme si ma vision le brulait.
J'essayai de me concentrer sur le prof qui déblatérait son cours mais sans succès. Mon regard se tournait toujours vers mon voisin. À chaque fois je le voyais regarder le professeur mais j'étais convaincue que lorsque je détournais les yeux il se remettait à me fixer. Ce qui était des plus malaisant je dois l'admettre.- Mademoiselle Swan, sauriez vous répondre à ma question peut-être ? M'interrogea brusquement le prof me prenant au dépourvu.
- Heu...Commençais-je en rougissant. Pouvez vous répéter ?
- Et bien je vois que nous n'êtes pas très attentive. J'ai demandé en quelle année le schisme entre l'église catholique de Rome et l'église Orthodoxe de Constantinople a-t-il eu lieu ? Répéta le prof sur un ton légèrement agacé.Je rougis violemment devant les regards avides du reste de la classe et restais désespérément silencieuse.
- 1054. Murmura une voix douce et mélodieuse.
Je lançai un regard surpris à mon voisin qui me dévisagea en retour sans broncher.
- 1054. Répétais je un peu plus fort.
- C'est exact. Approuva le professeur.Il reprit son cours tandis que je dévisageais mon voisin d'un air ahurie.
- Merci...Chuchotais-je.
Il ne répondit pas mais je crus voir un léger sourire apparaître sur ses magnifiques lèvres rouges.
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Le secret des Cullen
Hayran KurguTania va passer les vacances de Toussaint chez sa tante Renée à cause de la procédure longue et compliquée de divorce lancée par sa mère à l'encontre de son père. La jeune fille n'est pas particulièrement ravie à l'idée de revenir vivre avec ses par...