chapitre 8

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   La Lune était à son zénith mais Bruno ne pensa pas qu'il était temps de retourner à l'orphelinat. À la place, il se retourna vers ses coéquipiers et leur demanda ce qu'ils voulaient faire. « Je ne pourrais malheureusement pas rester avec vous, j'ai des devoirs à remplir. Il ne faudrait pas que Rhea me punisse pour avoir négligé Héphaïstos. » Aucun des adolescents ne comprit ce qu'elle voulait dire par là ; ce qu'ils comprirent en revanche c'était que ça allait souvent être ainsi dans le futur. « Je me casse. » Il partit en direction de la stèle et disparut. Cassiopée prit le temps de dire au-revoir avant de s'effacer. Il ne restait plus que Bruno et Marguerite. « Je suppose que nous passerons le reste de la soirée conjointement, dit Marguerite
— Je suppose aussi. »
Bruno se sentit mal à l'aise, il avait toujours tenté d'éviter ses situations gênantes où il devait se retrouver seul à seul avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Heureusement pour lui, Marguerite vit son mal-être et tenta d'initier une conversation. « Dîtes moi Bruno...
— Tu peux me tutoyer tu sais.
— Hors de question ! Je ne tutoie que mes domestiques et vous devriez faire de même ! Ses gens là se croient tout permis dans le cas contraire, elle le regarda d'un air sérieux et repris sa question. Donc comme je disais avant que vous ne m'interrompiez, comment avez-vous découvert cet endroit ? »
L'égo de bruno fut blesser par cette réprimande mais il ne fit aucune remarque. Il ne faisait jamais de remarques qui ne pouvaient pas être pris au second degré. « La clé je l'ai trouvé grâce à un rêve, très étrange d'ailleurs, quant à la porte elle était aux troisième étage de la tour Eiffel.
— Quelle est donc cette tour ?
— Bah la tour Eiffel, genre le monument le plus célèbre de Paris ! Tu demande à n'importe quelle personne ce qu'il y a à Paris il te répondront la tour Eiffel. Surtout les gens aux States c'est la seule chose qu'ils connaissent de la France.
— Impossible, je vis à Paris et je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque tour Eiffel .
— Dans ce cas tu vis pas, vous ne vivez pas dans le Paris de France car c'est impossible de ne pas la voir. Même dans le 94 on peut la voir !
— Seriez-vous entrain de me traiter de menteuse ?
— Non ! Juste que... Laissez tomber. Au pire on a qu'a dire qu'on a tous les deux, que nous avons tous les deux raison. De toute façon c'est pas comme si la tour se trouvait dans chaque arrondissement de Paris.
— Quand deux avis divergent il y a forcément une persone en tort et ce n'est sûrement pas moi. »
Elle croisa ses bras et fit une moue qui laissait entendre qu'elle lui en voulait.
Bruno prit sur lui et s'excusa, ce qu'il faisait toujours pour éviter les conflits ; il lui demanda également comment avait-elle trouver cet endroit. Elle le regarda hésitante et se daigna à répondre. « J'ai trouvé la clé dans une boîte en cherchant un de mes livres préférés. J'ai eu beau demander, personne ne savait qu'elle était son utilité. Quelques mois plus tard j'ai lu un récit d'aventure où il y était écrit : " Si la nourriture est la solution à  tous les problèmes, la cuisine est la réponse à toutes nos interrogations. " Quand j'ai lu ceci j'ai cru que l'auteur avait perdu la tête, mais j'ai tout de même suivi ses conseils. Quand je suis rentrée dans la cuisine j'ai vu une porte avec le même motif que la clé. Je l'ai essayé. Et je me suis retrouvée ici.
— On se croirait dans un film, dit Bruno qui trouvait que la manière dont elle avait trouvé la porte était "stylée".
— Qu'est-ce-qu'un film ?
— Tu...vous ne savez pas ?»
Marguerite secoua da tête de gauche à droite. Bruno n'en croyait pas ses oreilles, absolument tout le monde savait ce qu'était un film et la tour Eiffel ! « Vous êtes sûre de vivre en 2021?
— Vous voulez dire 1834 ? »
Le jeune homme ouvrit grand la bouche. 1834 ? C'était sûrement pour ça qu'elle était habillé d'une si étrange manière et Cassiopée qui parlait sans cesse de dieux grecs, elle devait venir de la Grèce antique ! Marguerite semblait avoir fait le même constat car ses yeux verts s'écarquillèrent. Et dans une parfaite synchronisation il s'écrièrent « Vous avez voyager dans le temps ! » Le déclic fut immédiat et des questions fusèrent de partout. À quoi ressemble votre époque ? Quelle sont les technologies les plus répandus ? Ils comparèrent également les grandes différences qu'il y avait entre les deux siècles. Puis la question qui brûlait aux lèvres de Marguerite fut prononcée : Quels sont les livres les plus connus de votre époque ? Et à ce moment précis, le cœur de Bruno explosa de bonheur. Il venait de trouver l'amie dont il avait toujours rêvé. Une amie avec qui il pourrait parler des heures et des heures de livres et de culture. Le jeune homme retira tous les présupposés qu'il s'était fait sur elle et en fit sa « nouvelle meilleure amie jusqu'à la muerte !
— Que signifie muerte?
— C'est la mort en espagnol. T'inquiète, ne vous inquiétez pas je vous donnerez des leçons si vous le souhaitez.
— Ce serait avec plaisir », dit-elle en montrant ses dents blanches. Bruno se demanda alors quand furent inventées les brosses à dents.

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