Cette voix, qu'il n'avait pas entendue depuis ce qui lui paraissait un éternité, il l'avait reconnu.
« Bruno ! »
Son cœur accélérait en même temps que son cerveau assimilait cette nouvelle information. « Vous le connaissez ? » Bruno acquiesça avec la tête pendant que ses yeux se remplissaient de larmes.
« Bruno ! »
L'adolescent dégagea doucement son bras tenu par Cassiopée et avança. La voix hurla une nouvelle fois son nom. Bruno commença à marcher de plus en plus vite. Plus il s'approchait de la fameuse voix, plus il distinguait le visage de l'homme qui l'appelait. Quand il fut sûr de l'identité de cet inconnu il s'arrêta brusquement. « Bruno !
— Oncle Matt, hurla t-il à son tour des larmes sillonnant ses joues.
— Bruno !
— Oncle Matt ! »
Sa voix se brisa et sans même qu'il y pense ses jambes commencèrent à courir. « C'est sûrement un piège ! hurla Issa qui s'était réveiller de sa torpeur.
— Revenez Bruno ! Ou au moins attendez nous !
— Bruno !
— Oncle Matt !
— Revenez ! »Cassiopée courait derrière son ami avec Issa et Marguerite derrière elle. Mais rien n'importait Bruno à part se retrouver dans les bras de son oncle, sentir son odeur, entendre sa voix, lui parler... Il y était presque. Ou pas. Il avait l'impression que son oncle était encore plus loin qu'au début. Il ralentit un peu et Cassiopée lui dit que c'était trop étrange et qu'ils devraient s'arrêter. Mais son désir de retrouver Oncle Matt était si grand que quand il entendit à nouveau son nom il reprit sa course. Bruno vit son oncle entrer dans le musée et il accéléra. « Oncle Matt ! » Pas de réponse. Il finit par rentrer dans le musée et Cassiopée le suivit. « Oncle Matt ? C'est moi Bruno ! Tu m'avais appelé... » sa voix s'éteignit quand il n'entendit pas son oncle lui répondre. Marguerite et Issa les rejoignirent et à peine eurent ils posés leurs pied à l'intérieur que la porte et toutes les fenêtres se fermèrent.
« Je te l'avais dit… »Des hommes, habillés tout en noir de la tête jusqu'au pieds, sortirent de nulle part. La seule chose qu'on pouvait apercevoir étaient leurs petits yeux méchants. L'un d'eux, qui était en gris, sortir du lot et s'avança. Ses yeux n'annonçaient rien de bon pour les adolescents qui se trouvaient face à la lui. « Eh bien... Vous avez été plus rapide que je ne le pensais. Et moi qui croyais que vous auriez assez de jugeote pour vous rendre compte de l'idiotie de ces événements. Une lettre codée, un billet égaré et des hommes assez humains pour vous accompagner jusqu'ici... Même un enfant de six ans aurait été plus intelligent. » Il éclata de rire et ces hommes l'accompagnèrent. Quand il eût finit de se moquer d'eux il fit un geste de la main pour qu'ils se taisent et sortit un papier de la poche de sa combinaison pas trop moulante qui le recouvrait entièrement. Les jeunes gens restèrent silencieux pendant qu'il dépliait la feuille et lisait avec un très mauvais espagnol : « Si vienes con nosotros, la Muerte no necesitará acompañar tus amiguitos. ( Si tu viens avec nous, la mort n'aura pas besoin d'accompagner tes amis. )
— ¿ Y...si decido...luchar ? demanda Bruno d'une voix anormalement tremblante.
— Qu'est ce qu'il a dit ? murmura l'homme gris à ceux vêtus de noir.
— D'après mes études sur la langue de Cervantes, cette phrase signifierait : Et si je décidais de combattre ? »
Celui qui semblait être le chef du groupe parcourut le petit mot et dit : « Mataremos a todos. »
Bruno avala difficilement sa salive. Cassiopée lui demanda ce qu'il se passait : « Ils veulent que je vienne avec eux...
— Nous ne le laisserons pas faire, dit Marguerite.
— Mais si je me rends pas et qu'on se bat ils vont nous tuer !
— Le but d'avoir parlé espagnol c'est que tes amis ne comprennent pas » interrompit l'homme en gris qui commençait à s'ennuyer.
Bruno regarda ses amis et il lit dans leurs yeux la détermination. Celle-là même qui les empêcheront d'abandonner leur ami de la sorte. La même détermination qu'un lycéen ayant prit de bonnes résolutions pour la rentrée, sauf que cette fois-ci elle ne disparaîtra pas. Bruno eût les larmes aux yeux, si un jour une personne lui avait annoncé qu'il aurait des amis capables de se sacrifier pour lui il l'aurait sûrement envoyé dans un hôpital psychiatrique. « Merci » fut le seul mot qui se forma sur ses fines lèvres. Il était si reconnaissant qu'il se promit de ne reculer devant aucun danger. Pour les amis, se dit-il.
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Ennamis | PAUSE |
Fantasy"Un plus zéro feront toujours un. Bruno plus Matt feront toujours solitude. " C'est du moins ce que pensait Bruno depuis l'étrange disparition de son Oncle Matt. Un soir alors qu'il rêvait d'éléphants roses, Matteo lui montre une boîte bleu que l'ad...