chapitre 10

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Le lendemain Bruno se réveilla et la première chose qu'il vit, quand il ouvrit les yeux, fut le visage endormit de Issa qui pour le coup paraissait heureux. L'adolescent observa un peu sa nouvelle chambre. La pièce était assez grande pour accueillir deux adolescents, il y avait deux fenêtres sous lesquelles se trouvait des postes de travail. À chaque extrémité de la pièce il y avait leurs lits avec au bout une armoire incrusté dans le mur. Bruno mit ses nouvelles lunettes de vue et partit dans la salle de bain qui n'avait rien de spécial. Quand il sortit enfin avec une serviette autour de la taille il trouva Issa qui était debout. Ce dernier le salua d'un mouvement de la tête et s'enferma dans la pièce. Bruno décida d'ouvrir son sac à dos qui contenait quelques vêtements et les rangea dans l'armoire. Sauf qu'il y avait déjà des vêtements, plus précisément des uniformes. Le jeune homme en sortit un qui paraissait être celui d'été et le mit. L'ensemble qu'il avait pris était constitué d'un t-shirt blanc avec une broderie aussi blanche de ces fameuses rosaces entrelacées et le pantalon était en coupe droite et de couleur verte foncée.
Ses chaussures quant à elles, étaient plutôt ordinaires, c'était ce qu'il appelait « des chaussures de darons. » Bruno fût content de constater qu'il pouvait mettre ses propres chaussettes qui constituaient la seule chose extravagante de son style vestimentaire.

Alors qu'il mettait des chaussettes noires avec des piments rouges, Issa sortit de la salle de bain et prit le même uniforme que son camarade de chambre. Camarade qui ne pouvait s'empêcher de regarder le corps musclé et rempli de cicatrices de son ami. « Je me demande de quand est-ce qu'il vient » et pendant qu'il se faisait des théories Issa laissa tomber sa serviette laissant à la vue de tous son fessier bombé. En voyant cela Bruno devint rouge et pretexta qu'il allait rejoindre les filles puis s'enfuit tel un voleur sans un regard en arrière.

Le salon n'était pas très grand non plus mais tout comme les chambres il faisait l'affaire. « Salut, Cassiopée ! » Il remarqua qu'elle portait le même uniforme mais en robe. La jeune fille qui était perdue dans ses pensée sursauta et lui sourit. « Bien dormi ? On t'as pas revu de la soirée.
— Étonnamment j'ai bien dormi. »
Issa interrompit leur conversation en s'asseyant à côté d'eux. « Au fait, dit Cassiopée, je crois qu'ils m'ont mis un de vos uniformes par erreur. J'ai trouvé un pantalon dans mon armoire.
— Je pense que c'est fait exprès, répondit Bruno. Dans mon époque les filles peuvent porter des pantalons.
— Époque ? demanda Issa.
— C'est vrai que vous étiez rentrés chez vous, dit Bruno. Avec Marguerite on a découvert que nous venions en réalité de différentes époques. Ce que je trouve d'ailleurs bizarre avec l'effet papillon et tout et tout mais bon. »
La visage de Issa resta impassible alors que celui de Cassiopée montrait clairement sa surprise. Et c'est à ce moment que Marguerite fit son apparition. La blonde avait opté pour une jupe plutôt qu'une robe. Issa se leva soudainement et déclara qu'il était temps d'aller manger.
Les éclaireurs de la nature descendirent alors au réfectoire où s'était fait l'accueil pour la rencontre des éleves avec leurs parents. Bruno fût le premier à prendre un plateau et se servir. Un peu déboussolé les autres l'imitèrent. « C'est la première fois que je me sers à manger. Habituellement se sont les domestiques qui le font. »  Ils s'assirent ensuite à une table où se trouvait un autre groupe d'élèves. Marguerite et Cassiopée commencèrent à discuter avec eux de la soirée d'hier laissant de côté Issa et Bruno. « Mon père est un grand roi, se vanta Marguerite.
— Le mien est un grand guerrier qui a combattu des tas de monstres, s'exclama Cassiopée. »
Le mien est pas là pensa Bruno. Peut-être qu'il a eu un accident et qu'il est mort. S'aperçevant que Issa ne participait pas, il essaya de discuter avec lui. Mais c'était peine perdue.

« C'est quoi l'électricité ? demanda Issa après un long moment de silence.
— C'est assez... compliqué à expliquer, répondit Bruno qui se tapait intérieurement de ne pas avoir plus écouté en physique. Mais en gros, du peu que je sais, c'est des particules chargées positivement ou négativement un truc dans le genre et ça fait de l'énergie. L'électricité c'est de l'énergie. Dangereuse », ajouta-t-il.
Issa acquiesça et ne parla plus du petit-déjeuner.
Quand tout le monde eût finit de manger ils se rendirent à leur premier cours de l'année : Initiation au monde magique.

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