Chapitre 20

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☆Emory☆

Impatient, je finis de préparer le panier à pique-nique en vitesse. À vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que je prends. Je crois qu'il y a de tout et un peu du n'importe quoi, mais tant pis.

Aujourd'hui, j'emmène Muse pique-niquer au Congress Park. C'est un jour spécial pour nous et je souhaite réellement faire de mon mieux pour que ce jour reste dans sa mémoire.

Cela fait deux mois que nous sommes ensemble. Ça se fête, non? Surtout quand ça concerne Muse... Rien que de penser à elle, je souris comme une idiot. De plus, je pars ce week-end pour New-York, alors je dois marquer encore plus le coup.

Je boucle finalement mon panier repas, et quitte ma maison, pour rejoindre celle de ma voisine. Face à sa porte d'entrée, je remets mes vêtements en place, notamment mon bonnet et mon écharpe, puis je sonne.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre sur ma petite-amie. Je la détaille des pieds à la tête. De ses bottes, passant par ses collants, sa robe, son manteau, ses gants, son écharpe, son bonnet. Elle est tout simplement magnifique.

Elle s'est légèrement maquillée, ce qui met merveilleusement bien ses yeux verrons en valeur. Ses joues sont rougies, ce qui me donne envie de m'emparer de ses lèvres jusqu'à ne plus jamais les quitter.

-Salut, bébé.
-Salut... Tu es très beau avec ce bonnet, tu sais?

Je souris. Malgré les deux mois, Muse est toujours aussi maladroite et naïve quand elle fait des compliments. Mais c'est ce que j'adore chez elle. Et je ne changerais ça pour rien au monde.

-Vraiment? Je savais que tu allais fondre, mon plan a marché!

Elle sourit en levant les yeux au ciel. Elle se retourne, récupère une boîte et sort. Elle verrouille sa porte avant de s'avancer vers moi. Je souris. Elle se met sur la pointe des pieds pour embrasser ma joue, puis poser ses lèvres sur les miennes.

-Tu es mignon.
-Seulement?
-C'est déjà beaucoup.
-Je ne trouve pas.
-Tu quémande les compliments.
-Les tiens sont du pur bonheur.
-Je n'en doute pas. Ils viennent de moi.

Voilà la nouvelle Muse. Enfin, non. C'est toujours la même. La même qui s'épanouit et s'ouvre avec moi, qui se permet d'être plus heureuse et sans filtre. Et j'adore ça.

-Vous êtes incroyable, madame Huston.
-Vous l'êtes encore plus, monsieur Sheridan. Bien... on y va?

Je souris alors qu'elle avance déjà jusqu'au m'a voiture, en sautillant. Cette femme est... je n'ai pas les mots. Je n'ai plus les mots.

Tout ce que je retiens, c'est qu'elle commence enfin à être pleinement heureuse. Et c'est tout ce que je demande. Je la suis, sans la quitter des yeux et profitant de cette merveilleuse scène de vie quotidienne.

***

Je me gare sur le parking du parc, vide. Et pour cause: nous sommes en plein milieu de semaine, il fait froid, et la neige décore la ville. Je me tourne vers Muse qui observe les environs.

-Il y a une structure, on pourra s'y mettre pour éviter de nous installer dans la terre et la neige. On sera un peu plus protégé du froid.

Elle tourne la tête vers moi.

-Je te fais confiance. En tout cas merci de m'avoir emmené ici, c'est magnifique.
-C'est un jour spécial, non? J'aurais pu t'emmener au restaurant comme les gens normaux. Mais nous ne sommes pas des gens normaux, pas vrai?
-Pas du tout. Merci.

Je me penche pour embrasser brièvement sa joue avant de sortir de la voiture. Je récupère dans le coffre me panier à pique-nique et rejoins Muse qui est sortie aussi.

À cœur perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant