Chapitre 4_Champagne et charmes

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Kokonoi Hajime

Ma rencontre avec Nori Matusno a changé ma vie en un regard. C'était avant qu'elle parte. 

La deuxième plaque du Bonten est un lieu de débauche, de perversion, à l'intérieur du bureau de Mikey, les lumières sont tamisées, les ombres des femmes dansantes se projettent sur les murs, l'odeur d'alcool et de drogue rendent ce lieu bien plus sombre que d'habitude, lorsqu'une femme à moitié nue me voit, elle ondule ses hanches, elle déambule sur le rythme du musique sensuelle, cette femme aux cheveux noirs empoigne l'un de ses seins, elle se lèche les lèvres en se donnant l'air d'une actrice porno, ne réagissant pas, elle glisse une main sous son string, proche de moi, elle fait glisser une main sur ma chemise blanche, elle continue son chemin pour trouver l'accès qui donne sous ma ceinture mais je l'empêche d'aller plus loin. 

- Je ne suis pas ce genre d'homme, retourne sur les genoux de Ran. 

- Elle : Tu préfères peut-être les rousses? Je peux être qui tu veux. 

- Je ne pense pas. 

- Takeomi : Koko, ne fais pas ton rabat joie, ce sont les petites nouvelles, faut bien qu'elles s'entraînent. 

- Mikey, tu m'as contacté? 

Posé sur les genoux du chef, deux femmes portant des talons hauts blancs ondulent leurs corps sur lui, Mikey relève sa tête, il empoigne les cheveux des deux femmes qui surprises poussent un petit cris de peur, l'instant d'après elles se retrouvent au sol, sous les rires psychopathe de Sanzu qui ne tarde pas à se les accaparer.  

Mikey pointe un doigt dans ma direction, comprenant qu'il demande de venir face à lui, je m'exécute, il pose un dossier noir que j'examine immédiatement, il y figure une requête pour débloquer des fonds pour payer un voyage humanitaire, en l'examinant, je ne trouve aucun intérêt à ce que le Bonten débloque des fonds pour si peu. 

- Non, ce n'est pas nécessaire puis, je vois qu'elle n'a pas d'obligation à nous rembourser, nous ne pouvons pas nous permettre ce genre de chose. Si nous faisons preuve de clémence, ceci va se savoir et nous allons perdre notre réputation que tu as mis du temps à parfaire. 

- Mikey : Je me doutais que tu allais réagir comme ça, mais il ne s'agit pas du demande, mais d'un ordre, tu vas la rencontrer, il s'agit de la sœur d'un ancien membre du Toman, Nori Matsuno sœur de Chifuyu Matsuno, essaie d'être gentil. 

- Pourquoi? 

- Mikey : Elle a toujours était respectueuse, elle m'a rendue plusieurs services étant jeune, donc bien prépares toi tu pars maintenant. 

- D'accord, tu as besoin d'autres choses? 

- Mikey : Mets un traceur, tu connais les procédures, Koko, j'ai besoin de tout savoir, je ne veux pas prendre un risque aussi futile soit-il. 

- Bien. 

Je ne suis pas un homme très doué pour parler aux femmes, généralement je traite avec des hommes, vue qu'il s'agit d'une personne qui à l'air proche de Mikey je vais devoir me surpasser pour remplir la mission qu'il m'a confié, ça m'embête, je voulais profiter d'une soirée pour passer en revu les comptes du Bonten et nos dépenses. 

Dans le restaurant, certains couples sont entrains de flirter entre eux, les serveurs courent avec leurs plateaux en main, l'un d'entre eux me sert un coupe de champagne, sous les rires provenant de la table en face, je déguste ma coupe en m'entraînant à sourire, c'est peine perdue, ce n'est pas inné chez moi, voyant mon verre vide, le serveur se rapproche de moi pour me servir une nouvelle fois, quand il relève la bouteille, une femme portant une robe noire collée contre son corps cherche des yeux son ou sa partenaire, ses longs cheveux clairs sont rabattus en arrière, un fin collier de perles illumine sa tenue sombre, sous les claquements de ses talons, elle marche avec assurance et charme, comprenant que cette femme est mon rendez-vous, je me lève pour lui signaler ma présence, puis en me voyant elle me sourit timidement et vient s'installer face à moi. 

- Bonsoir. 

- Nori : Bonsoir, je suppose que c'est vous que je dois voir pour ma demande? 

- Oui, vous avez mangé? 

- Nori : Oui, navrée, je ne savais pas que nous allions dîner, j'ai préférée prendre mes précautions avant de nous voir.

- Je vous comprends, bien, votre demande est acceptée, tenez la mallette. 

En l'ouvrant sous la table, Nori fait des gros yeux, les lumières blanches sous nos têtes font ressortir sa peau qui devient rouge, elle remue son nez bizarrement et commence à se ronger un ongle avant de me rendre la mallette. 

- Nori : Excusez moi, mais je ne peux pas accepter une telle somme d'argent, c'est bien trop. 

- Vous pouvez en disposer comme bon vous semble.

- Nori : Je peux en faire don à un orphelinat? 

- Pourquoi un orphelinat? 

- Nori : Car il me semble que certains enfants ont plus besoin d'argent que moi. 

Elle détourne le regard un instant, ses lèvres noircies par son rouge à lèvre se pincent, Nori continue de retirer la peau de son ongle, je ne m'attendais pas à une femme qui se préoccupe de son prochain, généralement elles prennent l'argent et elles s'offrent tout ce qu'elles veulent, mais elle est différente, elle est humaine et pour la première fois, je suis curieux, curieux de découvrir qui se cache derrière une apparence diablement attirante. 

N'ayant pas le choix, Nori souffle en signe de mécontentement, elle prend la mallette une nouvelle fois pour la poser au sol, nous discutons un peu plus, nous échangeons un verre, la discussion est agréable, elle me parle de son projet humanitaire, de son frère, de ses différentes histoires d'amours, des hommes qui ont partagés sa vie un court instant, elle a accumulée les ruptures, les déceptions, elle a un regard triste, ce même regard qu'elle avait quelques fois, sans nous en rendre compte les clients partent peu à peu, un serveur nous expliquer qu'il va devoir fermer le restaurant, Nori se lève déçue une nouvelle fois puis derrière elle nous sortons du restaurant. 

- Nori : J'ai beaucoup appréciée ce moment avec vous. 

- On peut se tutoyer maintenant je crois. 

- Nori : Ah oui, pardon, je me suis dis que nous pouvons continuer notre conversation dans un endroit bien plus calme. 

- Oui, je ne suis pas contre, j'ai l'endroit idéal, tu es venue en voiture? 

- Nori : Non j'ai du prendre un taxi, malheureusement ma voiture commence à rendre l'âme. 

- Je vois, si ça ne te déranges pas, je peux t'emmener. 

- Nori : Avec grand plaisir Kokonoi Hajime. 

- Après vous alors Nori Matsuno. 

A suivre. 

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