Chapitre 13 _Une once de jalousie?

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Dans d'autres bras que les siens, je me perds un instant, cherchant du réconfort là où personne n'a sut apaiser ma tristesse.

Sauf un. Celui qui excellent avec l'argent.

Je me blottis contre le torse de Ran, qui gentiment sans rien dire, fait glisser ses mains sur mon dos puis sur ma nuque avant de jouer avec quelques mèches de mes cheveux.

Les hommes, sont très vites devenus des passes temps, des hobbies, un jour je partais voir Louis, un photographe aux boucles blondes, amoureux de beaux paysages et de femmes toutes aussi tourmentées que moi, puis, une fois avoir fait le plein de nuit arrosée, de pose nue pour ses beaux yeux, je virevoltais sous les draps de Tobio, basketteur national, qui a défaut d'être un homme adapte de longs discours était un homme dont l'endurance me faisait monter au septième ciel en quatre seconde chrono.

Ainsi, entre deux thèses, entre deux souvenirs nostalgiques, je m'évadais, cumulant histoire d'un soir, alcool et drogue douce.

Koko...

Oui, il y a eu Kokonoi Hajime, qui ne m'a pas laissé le temps de me lasser de cette relation tumultueuse, c'était un laps de temps suffisant, mais, nos étreintes sous la couette, n'étaient pas de simples ébats, gémissant de plaisirs, non, c'était plus que ça, comme si une amitié, timide, s'accentuer a travers nos anecdotes racontées.

Suffisamment réchauffer par l'étreinte de Ran, mon front s'appuie sur son torse chaud, je bascule en arrière pour me soustraire à ce geste de tendresse, l'un proche de l'autre, nos souffles s'entrelaçant, nous jugeons l'état de l'autre, j'ai dû sûrement avoir reçu un coup sur la tête car elle vacille dès qu'il approche ses lèvres des miennes, Ran est si captivant que je reste inerte, en espérant silencieusement que le trajet de ses lèvres atterrissent bel et bien sur les miennes.

- Ran : Que veux tu? Nori?

- Ne plus rien ressentir.

- Ran : Tu parlais dans ton sommeil, tu disais Baji.

Voilà l'affreuse cicatrice qui revient, qui s'ouvre, qui fait souffrir, qui saigne et qui malgré le temps ne cicatrice pas.

- Oui, mais je suppose que tu as compris.

- Ran : C'est Hanma, qui m'a mit sur la piste, puis, après en avoir parlé aux autres, c'est Sanzu et Mikey qui.

- Mikey : Ran, Nori, vous avez fait du bon boulot, comment va ta tête Nori?

- Il m'a frappé. Je comprends mieux.

- Mikey : C'était toi alors.

- Ran : Je vais vous laisser. Nori, soigne toi bien.

En partant, son regard reste figé sur mes lèvres, je le vois enfin désirer quelque chose qu'il n'a pas put avoir, satisfaite de lui faire de l'effet, un sourire carnassier s'étire de mon visage, il le remarque, la main sur la porte, il croise ses jambes, Ran regarde au loin comme si il était détaché puis fait claquer ses doigts.

- Ran : Mikey, je vais voir Lola.

- Mikey : Bien, n'oublie pas qu'elle nous doit une recette supplémentaire.

- Ran : Je m'en occuperais personnellement.

En prononçant cette phrase tout en la disséquant, je sens son regard sur moi, tel une douche froide, il est imprévisible, un instant je crois qu'il va fondre sur moi, que sa langue parcourra chaque parcelle de ma peau, mais l'instant d'après il se stoppe puis après avoir souffler le chaud, il souffle le froid pour me déconcerter.

Nori, reprend les rênes!

- Je vais dormir chez Koko.

- Mikey : Si tu veux.

- Ran : Pourquoi?!

Bingo. Tu tombes dans le panneau.

L'ainé Haitani, referme la porte, il la claque plus précisément, énervé, il avance d'un pas sur, la tête haute, le regard en coin, devant une table en cercle, il tire une chaise en verre, prend la bouteille de whisky se sert un verre, qu'il boit cul sec avant de s'éclaircir la gorge.

- Ran : Quelques choses te déplaît chez nous?

- Non, mais, tu as dis que tu n'aimais pas mélanger business et relation intime ou autres.
Alors comme nous sommes menés à nous voir souvent, un lien aussi simple que de l'amitié où sexuel peut voir le jour alors je pense que ça serait préférable que j'aille chez Koko.

Il perd patience, ses doigts déboutonne trois boutons de son tailleur, Ran croise ses jambes, son doigt glisse sur le rebord du verre, il en suit la forme en rond du cristal dans lequel il a but, sa mâchoire se crispe encore et encore, l'ignorant totalement ou en le faisant croire, je porte toute mon attention sur le chef du Bonten qui hésite un instant avant de hocher positivement la tête pour répondre à ma requête.

- Mikey : Ran, elle a raison.
Bien, tu vivras chez Koko alors, dans son duplex il se sentira moins seul.

- Pourquoi?

- Mikey : On est généralement par deux ou plus.

- Ran : Rindô et moi. A présent.

Ça t'as blessé? J'en suis fière.

- Mikey : Kakucho, Takeomi et Mochizuki, Sanzu et moi, Koko quant à lui est le seul à être.

Seul. Encore.

Il s'en suit un silence, nous examinons si ceci est la bonne solution, enfin, inconsciemment je ravise mes paroles, loin de ses yeux me fixant tel une proie, loin de sa bouche qu'il approche pour déclencher un désir, loin de sa voix, tout aussi mielleuse que tranchante, peut-être que je pourrais à y voir un peu mieux, ça c'était avant de croiser les yeux tuméfies de Hanma, derrière l'embrasure de la porte, suivit de très près de Koko qui d'un geste rapide, essuies ses phalanges rougeâtres sur un long kimono noir, avec des imprimés brodés au fil rouge qu'il porte sur ses épaules.

Mes yeux font des vas et viens entre les deux personnages qui annoncent leurs présences d'un simple raclement de gorge, en s'approchant, la joue de Hanma semble écorchée, me pinçant l'arête du nez je comprends donc que Koko a légèrement pris son rôle un peu trop à coeur.

Un rôle... Quel rôle? Quel rôle pense t'il endossé pour moi?
Quel rôle aimerais je qu'il endosse pour moi?

- Koko : Ne me regardes pas comme ça, c'est juste pour le coup qu'il t'a mit avant de vouloir s'enfuir de la chambre.
Mikey, il a tout réglé. L'ardoise est effacé.

- Mikey : Bien, Nori dormira chez toi désormais. Hanma, nous ne sommes pas désolé. Mais là prochaine fois, penses à payer. À temps. Hanma.
À temps.

A peine à t'il eu le temps de murmurer, tout en détachant ses dernières paroles, que le froid glacial de ses dires se transforme en pique de glace, prêt à s'effondrer sur Hanma si la prochaine fois il compte partir sans payer son due.

Il hoche simplement la tête, Ran se lève en prenant le bras de Hanma, dos à moi, le compagnon de l'hiver signe un trois en laissant tendre l'un de ses bras.

J'y serais.

- Koko : Mikey, si tu n'as plus besoin de nous, j'aimerais faire visiter le duplex à Nori.

- Mikey : Bien, demain soir. On se réunira au Lodge.

- Koko : On y sera. Nori, ma chère, après vous.

Le revoilà qui refait surface.
L'homme à la voix séductrice. Kokonoi Hajime.

« Nori, promets moi, d'aimer que moi. »

« Je te le promets. »

A suivre.

Je m'excuse du retard de ce chapitre.
Et j'espère que ce chapitre vous aura plu.
Merci.

🦋🌙

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