Chapitre 18_Aphrodite

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Être entre Ran et Rindô, tout en regardant Kokonoi qui n'approuve plus trop cette place, ça devient embarrassant, je me demande pourquoi j'ai étais conviée à cette réunion, mais les voir tous élégants, charmeurs, ça flatte mon égo, alors j'apprécie ce petit moment, ce petit moment où les hommes du Bonten me vénère.

Méfie toi, ils restent tous dangereux.

Ils parlent d'une transaction hasardeuse, puis vient le tour du comptable de taper du poing sur la table quand il aborde le sujet des dépenses faramineuses de Sanzu, ce dernier essaie de se défendre en vain, il s'agite, tournoie sur sa chaise, tombe plusieurs fois, désespéré, Mikey demande à Kokonoi de se calmer, il passera de toute manière tout les caprices de son cerbère, nous l'avons tous compris, Kakucho aimerait avoir un établissement en plus, une salle de sport sur Tokyo, décision acceptée et approuvée par le comptable et le chef du Bonten.

Les hommes continuent de discuter de tout et de rien, puis, Takeomi jette des CV sur la table, des femmes, Mikey les prend, du coin de l'oeil il examine Ran, Rindô puis son regard se porte sur moi, en buvant la flûte de champagne, je détourne la tête pour fuir son regard mais je plonge dans celui de Rindô.

Le frère cadet à le même regard d'envie, de passion, il essaie de se contenir, de ne rien laisser paraître mais je peux le sentir, de l'autre la main de Ran passe sous la table pour empoigner ma cuisse et jouer avec le tissu doux et délicat de ma robe.

- Rindô : Tu es très belle ce soir Nori.

- Ran : Comme à chaque fois.

- Vous aussi Messieurs, vous êtes plus que charmants.

Les frères Haitani dégagent un charisme à toute épreuve, l'un comme l'autre, mais à deux, il y a ce danger, ce jeu qui vient de commencer, un jeu loin d'être innocent, vue que leurs mains se posent sur mes cuisses accompagnées par des caresses similaires, la froideur de la pièce causée par les fenêtres ouvertes se transforment en tension sexuelle, féroce, bestial, sous leurs caresses, ma peau brûle, une réaction que je connais que trop bien car j'en ai fais les frais pas plus tard avec Kokonoi Hajime.

J'ai envie d'eux.

Je ne me reconnais plus, ça fait que quelques jours que je suis ici, avec eux, avec ces hommes sans cœurs, profitant des vices de l'Homme pour assoir leurs positions, pour s'enrichir, pour se complaire dans la criminalité qui leur appartient désormais, au plus je les côtoie, au plus je deviens comme eux, je m'oublie, un peu trop rapidement, je me berce en premier lieu dans l'avarice et dans la luxure, et je reste fermement accroché aux péchés capitaux comme attiré par une lumière que je n'ai jamais auparavant.

L'horloge face à nous fait tournoyer ses longues aiguilles, sur le chiffre trois, il est tard et mon rencard du soir ne va pas tarder à s'impatienter, il faut que je parte d'ici aussi non, je risque de me retrouver entre les corps nues et en sueurs de Ran et Rindô.

Reste Nori, joue.

- Excusez moi, j'aurais aimée continuer cette soirée en votre compagnie, mais on m'attend. 

- Mikey : Pour aller où?

- Car je te dois des comptes?

- Kakucho : Déjà?

- Takeomi : Nous sommes même pas aller en boîte, reste Nori.

- Ran : Tu ne sais pas ce que tu rates duchesse.

- Rindô : Mon club mérite le détour.

- Sanzu : La je dois dire qu'il a raison.

- Mochizuki : On part à l'Aphrodite?

- Mikey : C'était censé être une fête en ton honneur. Comme tu veux.

Ils ont l'air tous déçus, même Sanzu avec qui je n'ai pas été très tendre toute à l'heure, leurs regards trahissent leurs airs neutres, détachés, implacable, le doute m'envahit, je n'ai jamais raté un rendez-vous avec Hanma, la façon dont nous sommes quitté sans explication me perturbe, j'aimerais qu'il m'explique son geste, jamais nous nous sommes frappé, je me lève pour partir mais la voix de Takeomi assez grave entrave mes mouvements.

- Takeomi : Tu sais qu'il était au courant Hanma.

- Mikey : Ce n'est pas le moment.

- Sanzu : Si, si, justement c'est le bon moment, chut...

- Au courant de quoi?

- Koko : Ne dis rien.

- Ran : Elle doit le savoir.

- ME DIRE QUOI PUTAIN!!

- Takeomi : Hanma, il savait que Baji allait mourir ce jour là. Il n'a rien fait, et tu rester après que le combat se soit engagé?

- Non.

Comment?

Sous mes pieds, tout se dérobe, la révélation me donne envie de m'enfuir à toute vitesse, de quitter cet endroit, de retrouver Hanma et de lui hurler dessus, évacuer une colère qui gronde en moi, une colère qui risque de m'emporter, dos face aux membres du Bonten, je ne contiens pas mes larmes, je ne pleure de tristesse, mais de rage, rage que je ne peux pas envoyer balader, rage que je contiens, rage qui me broie l'estomac vide, alors sur la table je prends deux bouteilles dont j'ignore le contenu, puis je quitte rapidement l'assemblée, ils doivent bien rire de moi maintenant.

Quelle conne! Merde!

Après tout ce temps, il ne m'a rien dit, il n'a jamais parlé de ça, dehors assise sur une marche de l'escalier menant au bureau de Mikey, le liquide pétillant traverse ma gorge, l'alcool me monte rapidement au nez, j'entends sa voix dans ma tête qui me demande d'arrêter, de le laisser partir, de faire mon deuil, d'en aimer un autre que lui, il me demande d'être heureuse.

- Comment le serais-je sans toi?

- Rindô : Il n'aurait pas dut.

- Ran : Tu dois faire ton deuil Nori, depuis combien de temps tu continues de l'aimer? Tu vas finir par mourir de tristesse, de mourir d'amour.

- Si vous voulez me sauter comme tout le monde à envie de faire, ce soir, les garçons ne suis pas d'humeur, laissez moi seule, s'il vous plait.

- Ran : Tu devrais nous suivre à l'Aphrodite.

- Rindô : Promis, si tu ne te sens pas bien, Kokonoi te raccompagnera.

- Ran : Nori, oui nous te voulons tout les deux, tu le sais, mais nous ne ferons rien sans ton consentement, considère nous comme deux adolescents à tes côtés.

- Rindô : Parles pour toi, moi je suis un homme, mais il a raison.

- Ran : C'était une façon de parler crétin!

- Ne vous disputez pas, pas pour moi, pas ce soir du moins, puis vous avez raison, je ne vais pas rejoindre un homme qui m'a caché un tel secret, je vais vous suivre à l'Aphrodite.

- Ran / Rindô : On va tout te faire oublier, belle Nori.

A suivre.

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