Chapitre 9_La Dame Noire

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L'arrivée de Koko effrayante et surprenante suffit à refroidir la pièce qui été chaude et irrespirable, ses yeux de félin se rétrécissent quand il les fait descendre sur mon ventre, d'une rapidité divine, il pose son bras sur mon épaule et m'extirpe de la salle de bain, la porte se referme derrière moi, Koko fait passer ses bras sur le haut de ma tête et placarde ses mains sur la porte violemment. 

Son haleine ayant le gout de café fait frisonner tout mon corps, une réaction causé par notre proximité, gênée, je regarde nos chaussures, il toussote, il répète le même bruit, en pinçant mes lèvres, je relève la tête, son regard animal croise mes yeux qui s'écarquillent quand il approche son visage du mien réduisant encore plus l'espace qui me permets de reprendre mes esprit enfin de lui faire face. 

- Koko : Tu as assez passé de temps dans la salle de bain, Nori. 

Sa voix lorsqu'il prononce mon prénom est loin d'être la même utilisée lorsqu'il le gémissait , je recule d'un pas, mais la porte derrière moi heurte mon dos, ses mains descendent sur le haut de ma poitrine, elles continuent de descendre, il s'arrête uniquement quand il les fait passer sous le chemisier et qu'il frôle mon ventre. 

- Koko : Je pensais que j'étais le seul à savoir tes secrets, Nori. 

Il sait pertinemment que c'est le cas, nous nous le sommes promis lorsque nous avons partagé la même couche, j'ouvre la bouche pour dire un mot qui puisse détendre la tension entre nous, mais ses lèvres s'écrasant sur les miennes, changent la donne, il garde cette domination sur moi, Kokonoi est un homme qui aime avoir le contrôle sur les choses, sur les gens et sur ce qu'il entreprend, voir une femme qu'il affectionne avoir un moment intime avec un autre est une chose qui ne lui convient pas et il me le fait comprendre dés que sa langue prend la mienne en otage. 

Ses baisers, sa façon de tirer ma lèvre inférieure entre ses dents, sa façon de susurrer mon prénom entre deux bisous mouillés, augmentent la température corporelle et fait pointer une envie que je veux assouvir ici même. 

- Baise moi. 

- Koko : Hmm, ici même? C'est dangereux Nori, les autres risquent d'arriver et Rindô se trouve derrière cette porte, mais vue que tu le demandes, je vais te baiser alors. 

A la fin de cette phrase, je me trouve face à la porte, le cul à l'air, intériorisant mes gémissements et emportée par des orgasmes intenses se mélangeant au danger d'être surprise.

Kokonoi pour marquer son territoire claque mes fesses sans un bruit, il remonte mon string, ainsi que mon bas, sa main glisse sur mes cheveux, il les tirent en arrière et place sa bouche proche de mon oreille. 

- Koko : Ran, après Rindô, Nori, ne fais pas de moi un homme jaloux, ni possessif, car je pourrais bien te prendre à la vue de tout le monde pour qu'ils cessent de te croire libre. 

Il relâche mes cheveux, je me retourne lentement à cause de mon plaisir provoqué par une baise rapide et sauvage, loin de moi, je le vois marcher le long du couloir en remettant son kimono, il ne prend pas la peine de détourner sa tête pour me regarder, il se contente de continuer de s'éloigner de moi. 

En remettant de l'ordre dans ma crinière, j'emprunte le même chemin de Koko, silencieuse, je traverse le salon où les hommes du Bonten me regardent comme si un extraterrestre venait d'arriver, en ne pipant pas un mot, je récupère une cigarette sur la table basse ainsi que le briquet, j'ouvre la baie vitrée qui dissimule une vue sur le quartier du Roppongi, la tête en arrière, assise sur le rebord du balcon, j'allume une cigarette et l'instant d'après je lance un juron qui est interpellé par le chef du Bonten qui s'éclaircit la gorge avant de venir près de moi. 

Adieu solitude. 

- Mikey : Je pensais que tu avais arrêtée.

- Que me veux tu? 

- Mikey : Pourquoi penses tu que je désire quelques choses? 

- Oses me dire le contraire? 

- Mikey : Tes services. 

Pitié, non... 

- Puis-je dire non au chef du Bonten? 

- Mikey : Ta dette dois être payée, Nori. 

- Tu es sérieux là? 

- Mikey : Oui. 

- Je, je pensais que je n'étais pas obligée de te rembourser. 

- Mikey : J'ai changé d'avis. 

Choquée, sans voix, je pivote la tête pour le regarder avec toute la haine que je ressens à ce moment, il regarde le néant, il ne bouge pas, ses cheveux se laissent porter par la brise, il agite seulement sa main pour dissiper la fumée qui flotte vers sa direction, son air inexpressif met mes nerfs à rude épreuves, je jette le mégot dans les airs, je me propulse en arrière, en me baissant, je me retrouve derrière lui, rapidement je lui vole son arme qui porte derrière son jean au niveau de son dos, j'enlève le cran de sécurité et pose le bout de son arme à feu sur sa nuque dégagée. 

- Mikey : Je vois que tu n'as rien perdue. 

- C'est du passé, je ne suis plus cette femme, je ne suis plus celle que tu connaissais. 

- Mikey : Et pourtant, tu n'hésite pas, appuie sur la détente. Fais le. 

Ma main ne tremblait jamais, mais là, cette force jadis ressentie me fait défaut. 

Maudit sois tu! 

- Mikey : Marché conclut? Nori Matsuno? Nori la Dame Noire. 

Non, pas ça. 

- Ma dette sera effacée? Mes proches seront en sécurité?

- Mikey : Bien évidement. Mais je sais que la parole des Matsuno vaut tout l'or du monde, alors je sais que tu ne partiras pas. 

- Qu'est-ce que je dois faire? 

- Mikey : Hanma Shuji, ramène le. Nori, je le veux en vie. 

- A vos ordres, chef Sano. Puisses tu pourrir en enfer. 

- Mikey : Tu seras la première a m'y rejoindre. 

A suivre... 


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