Chapitre 10_Méandres du coeur

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Ramener Hanma Shuji, plus facile à dire qu'à faire, il doit s'en douter, comprenant que l'ordre demande à être exécuter rapidement, je ne perds donc pas de temps pour filer comme une voleuse, mais au moment ou je parviens à m'éclipser sous les yeux de tous, je me retrouve face à face avec Ran Haitani qui tend une clé et une arme à feu. 

- Ran : Qui aurait cru que c'était toi? C'est pour ça que tu es ici? 

- Sûrement. 

- Ran : Racontes moi, comment la petite Nori Matsuno est devenue non seulement, la petite préférée de Taiju Shiba mais également celle que Izana souhaite récupérer. 

Des prénoms que j'avais oubliée... 

Sur la moto, derrière Ran, je commence à parler de la Nori qui ne voyait que par le grand Taiju Shiba et qui souhaitait être son égal. 

J'étais jeune, c'était au début, quand mon frère jouait au caïd, quand il persécutait les petits de son école et les grands, ma mère avait fondée tout ses espoirs en moi en vue des prouesses scolaire de mon frère, entre deux cours, je partais, je filais à l'anglaise, sous le nez du proviseur, j'étais intrépide, inconsciente, toute aussi turbulente que mon frère, la bonne époque. 

Courant comme une dératée, avec mon sac a dos qui martèle mon uniforme, je fuis mes poursuivants, deux jeunes garçons, abrutis, qui ont faillis voler le sac d'un jeune handicapé, les pauvres ils n'ont pas eu le temps de réaliser quoi que ça soit, qu'ils étaient déjà par terre, le nez cassé, ricanant comme une abruti, je percute un homme, un grand homme, tout taillé, son regard menaçant qui me lance glace tout mon sang, mais je ne bouge pas et je lui tire la langue. 

- Lui : Dégages morveuse! 

- Tu crois que j'ai peur de-

Un coup de genoux coupant ma respiration me fait reculer de plusieurs pas, accroupi, je roule sur moi même en croisant mes bras sur mon ventre, des pas se rapprochent, sachant que c'est lui, je me prépare à recevoir des coups, et j'avais raison, il fait pleuvoir des coups violents, dés que je respire, il continue, tout mon être hurle, mais rien ne sort de ma bouche, j'ai bien trop d'égo pour lui faire l'honneur de pleurer ou de lui montrer que je souffre. 

Quand il fini enfin de me passer à tabac, je me relève avec difficulté, tout vacille autour de moi mais je n'en tiens pas compte, je relève la tête, je plis mon bras et je tape avec toutes mes faibles forces son entre jambes. 

Sa grande main prend le haut de mon crâne et il me décolle du sol. 

- Je n'ai pas peur de toi! 

- Lui : Hm, je vois ça. Tu en redemandes? 

- Et toi? Tu comptes sur tes couilles pour te reproduire ou pas? Je peux continuer! 

Froid, il étire un rictus qui me porte à croire que ma vie va prendre fin ici et maintenant, je ferme les yeux et je récite une petite prière. 

- Lui : Arrêtes, tu me donnes mal à la tête, tu es croyante? 

- Mais qu'est-ce que ça peut te faire bordel. 

- Lui : Arrêtes de jurer, tu ne vas pas mourir aujourd'hui, arrêtes de taper mon dos, tu ne me fais pas mal. 

- Lâches moi, gros babouin! 

- Lui : Putain, qu'est-ce que tu peux être chiante pour un garçon. 

- Je suis une fille sombre crétin! 

- Lui : Oh! 

Pauvre con!

L'instant d'après c'était le néant, par la suite, je me suis réveillée par une lumière éblouissante, j'étais à l'hôpital, je ne l'avais plus revu mais un beau soir, en traînant seule dans les ruelles, contournant un bar, je l'ai revu, lui, gisant au sol, le nez en sang, une paupière jaunie, il était inconscient, alors, je me suis assise, il commençait à pleuvoir et je nous ai protégé en posant ma veste sous nos têtes et à son réveil, j'ai suivi les traces de Taiju Shiba discrètement, sans rien dire, et lui il m'a enseigné tout ce qu'il savait. 

- Ran : Rien que ça, tu as du souffrir avec lui, tu sais qu'il n'est pas tendre ce mec. 

- Je sais, je suis au courant. 

- Ran : Et Chifuyu? Et le Toman dans tout ça, les Black Dragons et le reste? 

- Je n'ai rien fais, je n'étais pas dans les gangs, il ne voulait pas que je me batte. 

- Ran : C'est intriguant. 

Je comprends sa réaction, Taiju, cet homme qui frappait ses membres de sa propre famille, cet homme qui ne portait personne dans son cœur, cet homme qui en prononçant son prénom suffisait à rependre la peur, a effectivement tout donné à cette petite fille que j'étais et quand il est tombé j'étais effondrée de ne rien avoir put faire. 

J'étais bien trop faible... 

Quant à Izana, cet homme, cet homme rencontré par un pur hasard, j'aurais put tout donner pour lui, la lune, le Japon, mais je l'ai approchée de bien trop prés, je suis tombée amoureuse bêtement et dans sa démence il a tout détruit, depuis qu'il est redevenu lui même, il me traque. 

- Ran : Tu aimes les hommes puissants. Mais étonnamment, tu ne t'ai pas approchée de Mikey. 

- Dés le départ, je ne l'ai pas senti.

- Ran : Tu dois te sentir à ta place ici? 

- Au Bonten? Vous êtes des enfants qui brandissent des armes à feux pour faire peur, la vraie peur, la vraie puissance émane d'un charisme dévastateur, la peur quant à elle, suffit à être invoquée à travers des mots non des armes. La puissance, la seule, vient des mots, Ran Haitani. 

- Ran : Que vas tu faire face à Hanma? 

- Lui? Il suffit d'agiter une carotte suffisamment alléchante pour le manipuler, Kisaki l'a comprit, je ne le porte pas dans mon cœur mais faut avouer que son intellect à eu raison de nombreuses personnes. 

- Ran : Comme... Baji. 

- Redis le, même en le susurrant, je repeindrais de ton sang les murs de ton appartement, je le ferais couler sur toutes les routes du Japon, je brandirais une pique avec en son bout ta tête, tes tripes me feront une écharpe, quant à tes couilles je les mixerais pour les faire boire à ton frère. Suis-je claire? 

- Ran : Hm, tu es intéressante Nori.

- Et toi tu devrais te méfier des femmes.

- Ran : Pas des femmes, de Nori Matsuno. 

A suivre. 

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