Namjoon est le patron d'une entreprise prospère. Il est respecté, admiré, mais personne ne connait son amour pour un danseur de ballet nommé Jimin.
Leur amour est doux et se développe lentement, mais sûrement.
Tout semble leur sourire, mais peu à pe...
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Suite aux paroles de Namjoon, je l'avais observé et, sourire à la bordure des lèvres, j'avais hoché la tête. Nous voilà donc, sac de nourriture posés sur la table basse du salon, moi qui triais, le noiraud qui choisissait un film. Son choix se porta finalement sur A Star Is Born, à mon plus grand bonheur. J'étais un fan invétéré de ce film, même si je le terminais toujours en larmes. C'était une véritable œuvre d'art, et je ne m'en lassais jamais, au grand dam de Taehyung qui, malgré ses plaintes, finissait à chaque fois sur la canapé, à mes côtés.
Lorsque j'eus fini de déterminer quelle nourriture était à moi et laquelle était à Namjoon, je lui tendis les plats, pris les miens et me calai dans le fond du canapé. Mais soudainement, mon partenaire se leva. Je l'observai, légèrement interloqué par ce qu'il faisait. Je compris ses actions lorsqu'il prit un plaid qui me donnait envie de me rouler en boule dedans et qu'il revint vers moi. Il me demanda de lever mes plats, ce que je fis, avant qu'il ne mette le plaid sur la longueur du canapé, en même temps que sur moi. J'agrippai aussitôt les bords de la couverture et remontai cette dernière jusqu'à mon cou, bien qu'elle redescendit quelque peu sans ma prise.
Le canapé s'affaissa sous le poids de Namjoon qui s'assit à côté de moi. Télécommande en mains et nourriture sur ses jambes, il démarra le film, avant qu'il se cale plus confortablement.
Le film commença et je me concentrai sur ce dernier. Je le vivais comme si je le regardais pour la première fois, alors même que je l'ai fait une dizaine de fois. Mais chaque fois était tout aussi intense que la précédente.
Alors que la fin approchait, j'eus fini ma nourriture. Je déposai donc les plats sur la table basse sans quitter la télévision des yeux, mais je pus tout de même remarquer que Namjoon avait, lui, déjà fini. Je me remis correctement dans le canapé, et une envie m'envahit soudainement. Je ne savais s'il accepterait que je le fasse, et je débattis ainsi durant plusieurs secondes. Au bout d'un moment, je me dis que si je ne le faisais pas, il ne se passerait rien, puis je savais qu'il n'allait pas me rejeter en me criant dessus.
Alors, tout doucement, je me penchai vers lui, et petit à petit, je posai ma tête contre son épaule. Je n'osai plus bouger, même si la position n'était pas des plus confortables. Heureusement, Namjoon me ramena tout contre lui, et je me blottis en boule. Ma tête reposait donc sur son torse, tout de même tournée vers la télévision avant que je puisse regarder le film. Ses bras passèrent devant moi et m'entourèrent. Nous passâmes ainsi le reste du film, et je ne voulais plus jamais bouger.
Finalement, le film se finit, et je me levai brusquement. Le noiraud m'observait, l'air étonné, et je lui expliquais brièvement que je devais aller expressément aux toilettes. Il m'indiqua que c'était la deuxième porte à gauche à l'étage. Je fus étonné d'apprendre que c'était un appartement à deux étages, car en entrant, je n'avais pas fait attention au fait qu'il y avait des escaliers. Je les montai quatre à quatre pendant que j'entendais Namjoon zapper les chaînes. J'arrivai en haut et me dirigeai vers la porte qui devait normalement être celle des toilettes, mais m'immobilisai.
Une autre porte, qui se trouvait un peu plus loin, semblait se balancer, comme si un vent la faisait bouger. Le son de la télévision étant réduit maintenant que je m'en étais éloigné, je pus distinguer le bruit de feuilles qui volaient. Aussitôt, je marchai vers cette pièce et y entrai. D'une main, je cherchai l'interrupteur, et lorsque je le trouvai, j'appuyai dessus. Lumière allumée, je remarquai alors que la pièce était un bureau, et que la fenêtre présente derrière la table de bois était ouverte et s'ouvrait et se refermait répétitivement à cause du vent. Je courus la fermer, puis je remarquai qu'il y avait des feuilles qui avaient volé sur le sol. Je me dirigeai vers elles et les pris en mains, ayant pour but de les remettre sur le bureau. Inconsciemment, mes yeux dérivèrent sur les textes qui y étaient écrits, même si je ne le voulais pas forcément.
Je voulus les reposer, mais le mot « académie » attira mon attention.
Hein ?
Je continuai la phrase, et vis que c'était le nom de l'académie où j'étais.
« Moi, monsieur Wong, par la présente, cède à Kim Namjoon tous les droits sur l'académie de Seoul. »
Et ce ne fut pas la chose qui me choque la plus. Une autre feuille parlait d'une destruction d'un bâtiment...
