[Tome 1 de la trilogie CHAPEL HILL]
La loi du Talion n'a jamais été aussi séduisante.
Liv Ackerman a le béguin pour Tate, l'un des basketteurs de Chapel Hill. Lorsqu'elle comprend que le capitaine de l'équipe, son ancien meilleur ami qu'elle déteste...
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J'ai rendez-vous avec Tate Patterson.
Depuis qu'il m'a envoyé son message hier soir, je ne pense qu'à ça, perchée sur mon petit nuage. Je n'ai pas hésité lorsqu'il m'a demandé si j'étais libre aujourd'hui pour que l'on puisse boire un verre. Comprendre une boisson chaude. C'est délicieux lorsqu'il fait si froid que je dois mettre des chaussettes épaisses.
Les mains autour de mon caramel macchiato, assise près de la vitre du Starbucks donnant vue sur l'extérieur, j'observe ceux qui entrent en attendant Tate.
Les sportifs de la fac ont un emploi différent du nôtre, ayant entraînement tous les après-midis ainsi que des séances de musculation, de fitness ou de cardio tous les soirs. L'entraînement de basket a fini il y a quelques minutes, Tate ne devrait pas tarder. Il prend ce temps exprès pour moi au lieu d'aller en salle de musculation. Je savais qu'il était parfait.
La clochette qui retentit me fait lever le nez, mais ce n'est pas Tate qui vient de passer le pas de la porte. Je souris à mon frère lorsqu'il croise mon regard, et Ezra me salue en se rendant au comptoir. Il est seul, j'imagine qu'il ne passe qu'en coup de vent avant d'aller se muscler ou faire du cardio.
Ça ne fait que dix minutes que j'attends, et je bois ma boisson chaude à petites gorgées, ne voulant pas m'en commander un deuxième. Non seulement parce que mon corps n'a pas besoin d'extras, mais parce que mon porte-monnaie n'est pas extensible. Lui, il aurait bien besoin d'extras.
— Salut sœurette, lance mon frère en s'asseyant à la seule place libre face à moi. Qu'est-ce que tu fiches ici, toute seule ?
— J'attends quelqu'un...
— Quelqu'un, hein ? demande-t-il, sourcils levés et sourire en coin. Je suppose que c'est un garçon. Charlie ?
Je secoue la tête.
Je ne lui ai toujours pas reparlé depuis notre dispute, samedi dernier. L'envie, je l'ai eu, mais pas le courage. Charlie doit me détester d'avoir été si abjecte et de m'être énervée si vite. Ce n'est pas sa faute si son ex m'a insulté, même si Charlie aurait pu prendre ma défense. Mais comme il doit penser à autre chose qu'à ma petite personne, je ne me presse pas vraiment. Et puis, il m'a insulté en retour. J'attends aussi des excuses, même si je suis certaine qu'elles ne viendront pas. Tout comme Charlie ne reviendra pas.
— Alors, t'attends qui ? insiste Ezra.
— Pourquoi t'es si curieux ?
— Parce que t'es ma sœur ? réplique-t-il en haussant les épaules et je roule des yeux. Tu peux me le dire, je ne vais pas te disputer parce que tu as un date. Je ne suis pas ton père.
— Ouais, et même ça je ne suis pas certaine que papa me l'interdirait.
On lâche un rire, en accord sur un point, ce qui est rare lorsque ça concerne notre père. J'ai tendance à prendre sa défense lorsqu'Ezra crache tout son venin, devant notre paternel ou derrière son dos. Mais il faut avouer que notre père nous a toujours laissé faire ce que l'on voulait. Si notre mère ne prenait pas son rôle autant à cœur, Ezra et moi serions peut-être délinquants.
