25. C'est toi que je veux

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C'est lorsque mon ventre gronde que je lève le nez de mes cours

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C'est lorsque mon ventre gronde que je lève le nez de mes cours. C'est déjà l'heure de dîner, et sans ma mère pour me le rappeler, je ne vois pas le temps filer.

Après être arrivée à Holly Springs dans la matinée, je me suis mise à réviser. Je comptais me détendre ce week-end, mais je ne peux pas m'empêcher de revoir mes cours pour assurer mes arrières.

Je descends à la cuisine et ouvre le frigo à la recherche de mon futur dîner. À la fac, je ne me nourris que de plats préparés la plupart du temps. Ici, rien de tout ça. Ma mère a en horreur ce genre de plats, elle me tuerait si elle apprend que j'en mange. Je me retrouve donc à détailler notre frigo avec un œil nouveau.

Les bacs à légumes sont remplis d'aliments dont j'ignore le nom pour certains, tout comme les tiroirs du congélateur qui débordent de viande et de poissons que je ne connais pas. Cuisiner ne va pas s'avérer être une mince affaire.

Ma mère a été appelée au boulot il y a plusieurs heures, elle ne risque pas de rentrer avant demain. Évidemment, elle n'a rien cuisiné pour ce soir. Elle doit s'imaginer que je sais m'alimenter sainement.

Je referme le frigo dans un soupir et envoie un message à mon potentiel sauveur.

Moi : Tu veux dîner chez moi ? Je n'ai rien à manger, mais je me sentirais moins seule...

Charlie : Je suis là dans 20 mn.

Je souris, puis je me rue à la salle de bain me brosser les dents et recoiffer mes cheveux de sauvageonne. Je m'inspecte dans le miroir, vérifie que ma tenue est correcte et redescends à la cuisine pour l'attendre. Si mon cœur était sur une autoroute, il se ferait flasher par tous les radars tant il bat anormalement vite.

On toque à la porte, et je descends du tabouret pour aller ouvrir à Charlie. Planté sous le perron, il me lance son habituel sourire qui me faisait accepter n'importe quoi lorsque nous étions jeunes. Et encore aujourd'hui. Vêtu d'un manteau à carreaux marron, il est à couper le souffle.

Il a juste traversé nos jardins, pourtant il a déjà les joues rouges à cause du froid.

—  J'ai apporté à manger ! s'exclame-t-il en me montrant les deux sacs qu'il tient d'une main tout en étant accroché à ses béquilles. J'ai même acheté le dessert.

Je le débarrasse aussitôt des sacs.

—  Tu me sauves la vie ! Ma mère allait découvrir mon cadavre desséché en rentrant du boulot.

Il rit en posant l'une de ses béquilles par terre pour retirer sa veste que j'accroche au porte-manteau. Je détesterais sa situation actuelle, mais si l'on pouvait échanger de place pour qu'il continue à jouer au basket, je le ferais sans hésiter.

— Alors, on mange ? s'impatiente-t-il. Ma mère m'a donné l'eau à la bouche avec son poulet au curry.

— Mon estomac n'attend que ça !

CHAPEL HILL - Last First Kiss #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant