23. Obstacle

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Les examens approchent à grands pas, pourtant je perds encore mon temps à attendre Tate au Starbucks

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Les examens approchent à grands pas, pourtant je perds encore mon temps à attendre Tate au Starbucks. Les filles ont parié qu'il allait me poser un deuxième lapin, mais je garde espoir. On se parle bien, je suis certaine qu'il va faire son apparition d'une minute à l'autre.

Mon caramel macchiato entre les mains, me réchauffant de la tête aux pieds même s'il fait un magnifique soleil en ce début de mois de décembre, je surveille l'entrée sans cligner des yeux. Toujours aucun signe de Tate. Cette fois-ci, je ne me laisse pas faire et lui envoie un message. Hors de question qu'il me fasse le coup une deuxième fois.

Moi : Je suis au Starbucks. Tout va bien ?

Je lui accorde le bénéfice du doute. Douze minutes de retard, ça arrive. Ceci dit, je ne l'attendrai pas une heure cette fois-ci.

Lorsque je vois Charlie lutter pour ouvrir la porte du café à cause de ses béquilles, je me précipite pour l'aider. Je me fiche que l'on puisse nous voir ensemble et lancer une rumeur à notre sujet. Charlie est mon ami.

Dès que j'ouvre la porte, le vent s'engouffre à l'intérieur du café et s'emmêle dans mes cheveux. Il fait soleil, mais il n'en fait pas moins froid.

—  Ces machins sont une plaie, grogne-t-il en indiquant ses béquilles du menton, une fois à l'intérieur.

—  Je veux bien te croire ! Tu veux t'asseoir ? J'ai une place de libre à ma table, tu peux y aller pendant que je te commande à boire.

Il accepte et je lui indique ma table, près de l'immense vitre qui donne sur l'extérieur. Charlie commande un Americano, insistant pour payer sa boisson mais je refuse. Ce sera une façon de rembourser la location de patins, samedi.

Au fond de moi, j'ai la certitude que Tate ne viendra pas. Inutile de préciser que je ne compte plus lui donner la moindre chance.

Je rejoins Charlie au bout de longues minutes de file d'attente. À croire que les étudiants se sont passés le mot pour envahir le café en cette fin de journée.

—  Tiens, dis-je en lui déposant son Americano sous le nez et il me remercie, l'air heureux, alors que je m'assois à ses côtés. Comment tu vas ? Tu ne t'ennuies pas trop sans le basket ?

Ça doit être horrible pour lui de ne pas jouer. Si je me cassais une main au point de ne plus pouvoir jouer du piano, ma vie serait fichue.

—  Je survis, rétorque-t-il en haussant les épaules, la fumée de sa boisson s'élevant sous ses yeux. J'assiste aux entraînements pour ne rien rater, mais le coach veut que je me repose au maximum pour retrouver le terrain le plus tôt possible. Au moins, j'ai le temps de bien bosser les examens qui approchent.

J'oublie qu'il est en licence de sport, tout comme Ezra. Rien d'étonnant venant d'un sportif. Charlie m'a expliqué que le basket reste sa priorité, mais il a tenu à choisir ces études si jamais il devait tirer un trait sur sa carrière de basketteur. Un accident arrive si vite, on en a eu la confirmation à la patinoire, alors il vaut mieux se préparer aux pires éventualités. Mais je lui souhaite de percer au-delà de l'équipe universitaire. Le talent de Charlie se doit d'être reconnu dans le monde entier.

CHAPEL HILL - Last First Kiss #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant