32. Joyeux Noël !

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Demain, mes grands-parents maternels viennent passer Noël à la maison. Comme les Fisher le passent aussi entre eux, Charlie et moi avons prévu de nous voir cet après-midi pour aller nous baigner et échanger nos cadeaux. Je pense avoir visé juste avec le mien, j'ai hâte de voir sa réaction.

Depuis la bagarre avec Edward et ses amis, samedi dernier, nous avons décidé de ne plus en parler. Tout comme les filles veulent éviter le sujet, encore traumatisées par les coups qui pleuvaient sur le parking. C'en est presque devenu un sujet tabou. Autant la bagarre que les paroles qu'ont eu les amis d'Edward à mon égard. Pour l'instant, Charlie et ses amis n'ont eu aucun problème, j'espère qu'il continuera à en être ainsi.

Je suis devant la télé du salon, regardant un téléfilm de Noël quelconque avec ma mère tandis qu'Ezra est chez l'un de ses meilleurs amis, lorsque l'on sonne à la porte. Je saute du canapé pour aller ouvrir à Charlie – qui a évidemment du retard. Il faut que je m'y habitue, même si ça m'exaspère.

— Je sais, j'ai dix minutes de retard, dit-il dans un soupir, la moue boudeuse. Je peux quand même te voir ?

— Évidemment, réponds-je dans un sourire.

Il porte son sac à dos qu'il utilise à la fac, un jean clair et un pull vert avec un « C » brodé dessus, ainsi qu'une chemise blanche juste en dessous dont le col et les manches dépassent du pull. Charlie attire le regard avec la couleur de ce dernier et son sens du style que j'adore.

— C'est Charlie ? crie ma mère depuis le salon.

— C'est bien moi, Jessica !

Elle se téléporte dans le hall d'entrée, l'accueillant d'un large sourire avant de le prendre dans ses bras. Heureusement qu'il n'a aucun hématome suite à la bagarre, ma mère se serait affolée.

— Il faut penser à couper ces cheveux, jeune homme, déclare-t-elle, amusée.

— Votre fille me l'a déjà fait remarquer.

Il me tire la langue par-dessus la tête de ma mère et je roule des yeux. J'aime les cheveux de Charlie, mais en couper deux centimètres ne lui fera pas de mal. Bientôt, il ne pourra plus rien voir à cause des mèches qui lui tombent devant les yeux.

— Ta blessure guérit bien ? s'inquiète ma mère. Tu dois en avoir marre de ces béquilles...

— Je ne devrais plus les avoir la semaine prochaine, mais ça ne me dérange plus tant que ça. On s'y habitue.

Même s'il n'arrête pas de s'en plaindre.

— Tu m'en vois ravie ! Alors, quoi de prévu au programme, les amoureux ?

Depuis que je lui ai révélé que je fréquentais Charlie, ma mère en fait des tonnes. Elle trouve que l'on est fait pour être ensemble, mais ce ne sont que des mots d'une mère ravie de voir sa fille heureuse. Même si je pense la même chose qu'elle. Il n'y a que Charlie qui me fait cet effet. Nos bouches, nos mains, nos corps ont été façonnés l'un pour l'autre.

Reviens sur Terre, Liv.

En voyant Charlie et ma mère qui attendent que je réponde à la question, je soupire, sachant ce qui va suivre venant de ma mère en évoquant la piscine.

— On va aller se baigner.

— Au moins une bonne chose que votre père nous a laissé avec cette maison...

— La piscine couverte, je sais, l'interromps-je, exaspérée. On peut y aller ?

Elle acquiesce, tout sourire, avant de repartir au salon. Dès qu'on parle de la piscine, ma mère ne peut s'empêcher de lancer une pique sur mon père. C'est exaspérant.

CHAPEL HILL - Last First Kiss #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant