29. Chemins différents

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Il fait déjà nuit noire lorsque je rejoins Charlie devant ma résidence

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Il fait déjà nuit noire lorsque je rejoins Charlie devant ma résidence. Le voir de dos, les mains enfoncées dans les poches de son manteau noir, suffit à me donner des ailes aux pieds tandis que mon cœur fond comme neige au soleil.

—  Salut ! lancé-je, arrivée à sa hauteur.

Il se retourne pour m'offrir son plus beau sourire. Ceci dit, ils sont tous beaux à croquer.

Son « salut » meurt sur mes lèvres tant je suis incapable de me retenir de l'embrasser. C'est à se demander comment j'ai réussi jusqu'à maintenant.

—  Tu m'as l'air en pleine forme, réplique-t-il, amusé.

—  Je suis contente de passer du temps avec toi, confessé-je en passant une main dans ses cheveux déjà trop longs. Faut que tu passes chez le coiffeur.

Il roule des yeux, mais je sais qu'il a envie de sourire en me voyant si joyeuse. Charlie s'inquiète trop pour moi depuis l'appel de mon père, il y a plus d'une semaine. J'ai eu du mal à cacher ma déception et ma colère contre mon géniteur.

Forcément, en plus de lire en moi comme dans un livre ouvert, Charlie a remarqué que j'étais déprimée puisque je ne mangeais pas. Ça lui a mis la puce à l'oreille, tout comme aux filles. Il est donc passé tous les soirs dans ma chambre pour s'assurer que je ne déprimais pas trop, et insistait pour me tenir compagnie. J'en veux à mon père, mais je ne suis pas stupide au point de rejeter Charlie et son inquiétude.

Le week-end dernier, on ne s'est pas beaucoup vu puisqu'il a suivi son équipe à Miami, là où se déroulait leur match contre les Hurricanes – que notre équipe a gagné haut la main – tandis que je suis restée sur le campus pour réviser. Les examens ont eu lieu toute la semaine, et même si nous sommes officiellement en vacances, on compte bien assister au match de basket sur notre campus avant de rentrer chez nous, demain. Charlie supporte mieux de voir son équipe jouer sans lui, désormais.

—  Comment t'es venu jusqu'ici ? l'interrogé-je en déverrouillant ma voiture, garée sur le parking de la résidence.

—  Noah m'a déposé avant de se rendre au gymnase.

—  T'aurais pu venir jusqu'à ma chambre au lieu de rester au froid...

—  J'allais être trop tenté, dit-il dans un sourire et je lève les yeux au ciel.

Cela dit, ça ne m'aurait pas dérangé. Jazz n'était même pas là, on aurait pu en profiter quelques minutes avant de nous rendre au match.

Je m'occupe de pousser le siège passager au maximum pour que Charlie puisse y être à l'aise. Vivement qu'il puisse se balader sans béquilles et plier sa jambe, ça doit l'agacer. Heureusement, sa plaie a bien cicatrisée donc il n'a plus à la bander. Il doit juste faire attention à ne pas forcer sur sa jambe s'il veut reprendre le basket à la rentrée.

CHAPEL HILL - Last First Kiss #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant