[Tome 1 de la trilogie CHAPEL HILL]
La loi du Talion n'a jamais été aussi séduisante.
Liv Ackerman a le béguin pour Tate, l'un des basketteurs de Chapel Hill. Lorsqu'elle comprend que le capitaine de l'équipe, son ancien meilleur ami qu'elle déteste...
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Il y a peu de monde à la patinoire en cet après-midi. Rien d'étonnant à ce que Sav et Jazz nous remarquent dès notre arrivée, accoudées contre la rambarde encerclant la piste et nous faisant signe, leurs patins déjà aux pieds.
— On n'attendait plus que vous ! s'exclame Sav en m'enlaçant. Qu'est-ce qui vous a pris tant de temps ?
Son sourire en coin lorsqu'elle nous jette un regard à l'un puis à l'autre est sans équivoque. Je roule des yeux.
— On a mis un temps fou à se doucher, déclare Charlie d'un ton serein alors que je le dévisage, consternée. Pas besoin de vous faire un dessin pour savoir ce qu'on y faisait, je suppose ?
— Tu supposes bien, répond Jazz, amusée.
— Il ment ! m'indigné-je alors que Charlie éclate de rire. On n'était pas ensemble, et encore moins en train de nous doucher. Je l'ai attendu dix minutes parce que monsieur Fisher ici présent regardait du porno.
Il ouvre la bouche alors que je souris avec fierté.
— Quelle menteuse ! s'indigne-t-il en portant la main sur son cœur. Ne l'écoutez pas. Liv et moi n'avons rien fait. Rien du tout, que ce soit seul ou ensemble. Parce qu'on n'étaient pas ensemble avant maintenant...
On retient toutes les trois nos sourires en voyant Charlie tenter de se sortir de ce pétrin. Mais il ne fait que s'enfoncer davantage.
— Je vais chercher les patins, bougonne-t-il en roulant des yeux. Je te prends quelle taille, Liv ?
— Trente-huit. Je te paierai la location.
— Rêve toujours ! réplique-t-il en s'éloignant.
Je l'observe s'approcher du cabanon de location, puis je me tourne vers les filles lorsque je sens leurs regards interrogateurs et amusés peser sur moi.
— Vous avez le même humour, rétorque Savannah, un bonnet rose sur la tête. Vos têtes étaient à mourir de rire, j'ai cru que vous alliez vous auto-enterrer sur place.
C'est ce que j'ai eu envie de faire dès que Charlie a prétexté que nous étions ensemble, sous la douche. L'imaginer alors que nous sommes amis me met trop mal à l'aise.
— Enlève tes lunettes avant d'aller sur la glace, intervient Jazz. Elles risquent de casser si tu chutes.
— Tout comme mon coccyx... Je ne vais plus rien y voir, ce sera un miracle si je ne tombe pas.
Comment ai-je fait pour oublier de mettre mes lentilles ? Pourtant, je sais que lorsque je fais du sport, je dois enlever mes lunettes. Je perds la tête en ce moment.
— Tu tiendras la main de Charlie, rétorque Jazz dans un clin d'œil. Moi, je fais équipe avec Savannah, je ne patine plus depuis longtemps et j'ai besoin d'aide.
