37. Plus importante que le basket

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Le basket m'a manqué, si bien que j'ai le trac de retourner sur le terrain

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Le basket m'a manqué, si bien que j'ai le trac de retourner sur le terrain. J'ai peur de me louper, de ne plus être à la hauteur en tant que capitaine et en tant que joueur.

Je n'ai plus mal à la cuisse, seule une cicatrice me rappelle l'incident à la patinoire, mais j'angoisse à l'idée de me blesser en plein match. Je compte sur ma détermination à battre les Yellow Jackets de Georgia Tech pour mener mon équipe jusqu'au tournoi final. Il nous a souvent échappé, mais pas cette année. Je veux gagner un championnat.

Le basket m'a manqué, mais pas autant qu'une petite brune à lunettes dont je n'arrive toujours pas à prononcer le nom. J'ai l'impression de la voir partout alors que mon cœur ne sent sa présence nulle part. Même l'odeur des donuts et des caramel macchiato me ramènent à elle.

Je lui en veux, mais elle me manque tant que je dors à peine. Même pour manger, Noah et Harvey m'obligent à avaler les repas. Je voudrais juste qu'elle revienne, mais elle semble avoir lâché l'affaire.

Les trois premiers jours, elle n'a pas cessé d'essayer de me joindre, sans succès. J'étais trop énervé pour lui répondre. Je le suis encore, mais je crois que si elle m'appelle, je lui laisserais une chance de parler. De s'excuser. Sauf qu'elle n'appelle plus, et j'ignore si c'est parce qu'elle veut me laisser respirer ou parce qu'elle s'est lassée de moi.

À de nombreuses reprises, j'ai eu envie d'aller toquer à sa chambre, mais ma raison a pris le dessus sur mes sentiments. Même si je l'aime, ce n'est pas à moi de faire le premier pas. Si elle m'aime vraiment, je veux qu'elle me le prouve.

Dans les vestiaires, alors que le match va bientôt commencer, je fusille Tate du regard, assis sur le banc face au mien. Le coach nous parle des tactiques pour le match, mais Tate et moi sommes en pleine guerre visuelle.

Depuis la soirée du nouvel an chez les Sigma Pi, tout le monde sait que je suis de nouveau célibataire. Évidemment, ça a fait sourire cet abruti de Tate. Il n'a pas pu l'avoir à cause de moi, ça ne m'étonnerait pas qu'il retente sa chance. Je ne sais pas ce qu'il a vu en elle pour ne pas en démordre alors qu'ils se parlaient à peine, mais il est ravi de la situation. Si ce n'était pas mon coéquipier, je lui aurais déjà foutu mon poing dans la tronche.

— Fisher et Patterson ! gronde le coach vers qui je me tourne aussitôt. Votre animosité n'a rien à faire ici ! Ce sont vos adversaires que vous devez avoir envie d'écraser, pas vos coéquipiers alors cessez ce jeu de regards immédiatemment !

—  Pardon, coach, répliquons-nous au même instant.

Il reprend son speech, et je ne jette plus un seul regard à Tate. Il n'en vaut pas la peine. C'est un chouette gars, mais il ne l'aura jamais.

Les Yellow Jackets sont incontrôlables sur le terrain. Et stupides. Ils enchaînent les fautes et l'un de leurs joueurs semble avoir une dent contre Ezra puisqu'il lui fait un croche-pied. Évidemment, ce joueur-là est remplacé dans la seconde et par chance Ezra n'a rien. Jusqu'à la mi-temps, on mène le jeu : 38 à 32.

CHAPEL HILL - Last First Kiss #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant