NIGHTMARE 3 - Chimérique [MxM] [terminé]

15 - Fin de la ligne - Épilogue

 Un an plus tard

Attablé sur la terrasse de notre nouvelle maison à la campagne, je sirotai un chocolat glacé afin de contrer la chaleur accablante de l'été. Eva et Logan s'activaient encore à l'intérieur de la bâtisse, finissant d'installer la vaste table qui servirait à recevoir nos familles et amis.

J'observais le paysage verdoyant autour de moi. La brise légère m'apportait les parfums des pommiers voisins et les bruits de la nature me berçaient avec une douceur incomparable.

Nous avions emménagé dans cette grande longère environ douze semaines plutôt, à la fin du printemps, alors que notre jardin était couvert de fleurs des champs. Nightmare, notre malinois de huit mois surnommé « Night », dormait paisiblement à mes côtés. Je lui caressai la tête affectueusement et bus une nouvelle gorgée de cacao, pleinement heureux.

Soudain, un long klaxon me fit sursauter, réveillant Night par la même occasion qui s'empressa d'aller faire son travail de chien : accueillir les invités avec des jappements de joie et des léchouilles baveuses. Des pneus crissèrent sur le gravier et bientôt ma tribu de sœurs apparue.

Delphine se présenta la première. Elle m'embrassa sur le front avec douceur puis retourna auprès de son amoureuse. Eva la serra contre elle. Ces deux-là m'avaient surpris, pourtant, je trouvais qu'elles formaient un très beau couple. Ma grande sœur était, depuis quelque temps, une artiste reconnue. Elle continuait de créer, tout en donnant des cours d'art dans des écoles. Elle avait emménagé chez ma meilleure amie le mois dernier et tout se passait apparemment très bien.

Ensuite, ce fut au tour de Caroline et son mari, Guillaume, de venir me saluer. Ma frangine en était à six mois de grossesse et je ne l'avais jamais vue plus heureuse. Elle rayonnait avec sa famille qui s'agrandirait bientôt de deux p'tits gars.

Elle fut suivie des jumelles. Ces deux-là avaient fait d'internet leur empire. Elles cumulaient les partenariats intéressants ; Constance était en passe de créer une ligne de vêtements et Annabelle, une gamme de palettes de maquillage en collaboration avec une grande marque. Elles étaient parties vivre à Londres et y résidaient depuis quatre longs mois. Elles essayaient de revenir au moins une fois toutes les quatre ou cinq semaines pour notre repas de famille mensuel. Et elles avaient toujours de merveilleuses anecdotes à nous raconter.

À leur suite, Ambre se montra, magnifique dans sa robe fleurie aux côtés de Chris, qui n'avait jamais cessé de lui courir après. Elle avait fini par craquer lorsqu'il s'était agenouillé à la fin d'une soirée arrosée, lui promettant un amour éternel. Depuis lors, ils filaient le parfait amour.

Terminant le cortège, Léonie arrivait main dans la main avec Théo, que nous appelions encore Clémence il y a quelques mois. Ils s'étaient rencontrés dans l'entreprise où ma cadette travaillait et ne s'étaient pas quittés depuis. Ma petite sœur avait été repérée par une boîte de recherche durant ses études. Ils lui avaient promis un poste dès l'obtention de son diplôme et, en attendant, elle y allait trois fois par semaine en tant que stagiaire rémunérée.

Je ne pouvais pas être plus fier de toutes ces femmes qui m'entouraient. J'invitais tout le monde à enter, à se servir tandis que Logan passait un bras sur mes épaules.

— Tu es content ? me demanda-t-il.

— Fier, heureux, comblé. Je suis tout à la fois, lui glissai-je en l'embrassant.

Il me sourit, apparemment tout aussi joyeux que moi, et me serra contre lui. Il fallait dire que nous en avions bavé pour en arriver là. Le jour de notre rencontre, je n'aurais jamais parié sur notre duo et pourtant, nous fonctionnions dans un tandem parfait. Au fil du temps, nous n'avions fait que nous rapprocher. Il se révélait être un très bon compagnon, mêlant douceur et fermeté, ce qui l'avait toujours caractérisé. J'étais fou amoureux et il semblait dans le même état.