La vague du Tsunami : tome 2

08| choix

Nami : 21 ans

« Alors, que me vaut cette visite ? »

Le proviseur s'était mis debout sur son bureau une fois que nous étions entrés dans la pièce après avoir traversé tous le bâtiment.

Je réfléchissais longtemps afin de me décider quant à mon explication. Allai-je lui mentir, ou bien au contraire tout lui exposer en espérant qu'il comprenne.

Je ne mentais pas trop mal mais à quoi bon lui cacher mes véritables ambitions. Je m'appuyais contre un fauteuil que je ne connaissais que trop bien avant d'entamer mes explications :

« Comme vous l'avez compris, la commission souhaite vous garder à l'œil, et vos rapports hebdomadaires ne les satisfont plus. Voici donc, alors que je ne m'y attendais encore moins que vous, pourquoi mes supérieurs désirent ou plutôt exigent que j'intègre votre corps d'enseignants... À vous d'en décider le statut... »

S'il était surpris, cela ne se laissait pas paraître. Il avait l'air de s'y attendre... Après quelques secondes de mutisme, il soupira avant d'avancer :
« Vois-tu Nami, nous n'avons jamais trop d'enseignant, mais chacun de nos professeurs ont reçu un diplôme prévu pour instruire. Et j'ai bien peur que ton jeune âge influe beaucoup quant à la relation prof-élève que tu pourrais avoir. Et puis, nous n'avons aucunes matières qui manquent de professeurs... »

Je souriais tristement avant de poursuivre :
« Vous comme moi savons que vos histoires de diplômes ne s'appliquent que lorsque cela vous arrange... All might n'en a pas, n'est-ce pas ? »

Il pinçait ses « lèvres » comme pour ne pas me contredire.

« De plus, je sais très bien qu'il ne possède pas de matière en particulière, et qu'il se contente de superviser certains entraînements en héroïque... Forte heureusement pour vous, je ne vais pas vous demander d'assister à ces cours. Cependant, mon contrat ne concernerait que ces deux dernières classes de seconde. Inutile de vous préciser le pourquoi.
- La CSPH est bien informée à ce que je vois... mais je ne suis pas sûr de bien te suivre, si tu ne souhaites pas voir ces entraînements, que veux-tu ? »

Je me redressais et avançais vers lui. Je m'appuyais une dernière fois sur son bureau, plaçant ma tête qu'à seulement quelques centimètres de sa truffe. Je soufflais :

« Ce que je veux ? Intégrer votre corps de personnels en tant que professeur de français.
- J'ai bien peur que cette matière n'est pas au programme. »

Je sortis quelque chose de la sacoche et le déposai sur la table. Je dis dans la langue concernée :

« J'ai bien peur que vous n'ayez pas vraiment le choix. Merci de votre coopération. »

Il fixait la feuille. Cette dernière étant une lettre signée par nos supérieurs à tous les héros, ordonnant ma mise en fonction. Je ne comptais pas l'utiliser mais le proviseur Nezu ne m'en avait pas laissé le choix.

Je me redressais une dernière fois, tout en le fixant, attentive à chacun de ses gestes.

S'il ne voulait pas perdre sa fonction, il devait fournir une réponse d'ici la fin de semaine.

***

Jouant avec une de mes pullules, j'attendais nerveusement que mon coéquipier rentre.

Je devais lui annoncer, sans qu'il ne s'agace, la nouvelle de mon acceptation.

J'allais devoir me rendre à mon ancien lycée 2 à 3 fois par semaines. Et il n'allait vraiment pas être d'accord.

Retrouver ce milieu qui m'avait tant détruite ne m'enchantait absolument pas. Cependant, je me devais de le faire.

Les élèves étant en stage, je commencerais seulement à leur retour.

J'entendis le verrou de la porte s'enclencher, je pris donc vite mes médicaments et me redressais sur ma chaise.

Étant donné qu'aujourd'hui j'avais rendez-vous chez mes médecins pour un bilan semestriel, je n'étais pas aller au travail.

Lorsque Keigo m'aperçut, il sourit avant de déposer sa veste et de venir m'embrasser le front.

La feuille de mon embauche toujours en main, je relevai le tète afin de voir son visage.

Toujours un sourire collé à son visage, il me questionna :

« Qu'est-ce ?
- Quelque chose qui ne va pas te plaire... »

Il prit un air inquiet avant de me prendre la feuille des mains.

Je fermais les yeux, craignant le pire quant à sa réaction. Puis, je l'entendis froisser le papier en disant :

« C'est hors de question ! »

Je rouvris les yeux avant de me tourner et de répondre :
« Je n'ai pas le choix.
- Yunami tu n'as aucune expérience avec les ados ! Tu n'as jamais enseigné et le faire dans le lycée source de tous tes problèmes est encore plus une mauvaise idée ! »

C'était trop tard, il était déjà agacé.

« Pour la dernière fois Keigo, je n'ai pas le choix !
- Je me fous que tu aies le choix ou non ! Tu n'iras pas là-bas ! Plus jamais... »

C'est dans ce genre de conversation que je me rend compte de l'impact que mes actes ont eu sur lui. Il a tellement peur de me perdre qu'il me surprotège.

Je me levais et allai l'enlacer. Je lui murmurais en collant ma tête à son torse, encore chaud de tous ses déplacements :

« Je te promets que tout ira bien... Je te le promets. »

Il colla ses lèvre aux miennes et fit durer le baisai beaucoup plus longtemps que d'habitude.

Lorsque nous nous séparâmes, il dit, d'une voix triste :

« Je ne veux pas te reperdre Yu...
- Tu ne me perdras pas. Je ne me reperdrais plus... »

J'avais conscience que mes paroles n'étaient pas rassurantes pour lui. Après tout, j'avais déjà porté ce genre de discours et cela n'avait rien changé au fait que j'avais sauté...

Je m'étais cependant juré à moi même que jamais je ne retomberais dans ma dépression chronique. Jamais je ne me laisserai pourrir comme je l'avais fait à 15 ans.

Et j'espérais ne plus jamais faire face à des situations qui pourraient y être favorable.

Je murmurais avant de lui tourner le dos :
« Je pars dans deux semaines, mais je reviendrais le mercredi soir pour t'aider le reste de la semaine dans les affaires. »

Il ne dit rien... toujours entrain de digérer l'information.

Après tout, qui aurait cru que j'allais un jour y retourner de mon « plein grès » ?

UA... me revoilà...

Merci de votre lecture !!!