49| Trite vérité

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Nami : 22 ans

Je fixais la jeune femme me concentrant sur mes sens que je retrouvais peu à peu. Elle se plaça au même niveau que mon petit ami et m'attrapa la main. Elle s'agenouilla ne détachant pas une seule seconde son regard gris du mien. Et alors, sans que je m'y attende, elle abaissa la tête sur le matelas du lit d'hôpital et prononça :
« Je suis tellement navrée de tout ce que mon fils aîné a pu te faire... que ce soit durant ces six derniers mois ou durant ton enfance... Je suis désolée de ne pas avoir fait quelque chose pour toi, je savais...je savais que ton père te faisais du mal mais je n'ai rien fait... je faisais passer mes propres problèmes familiaux avant les tiens... »

J'étais confuse, j'avais visiblement raté beaucoup d'épisodes... Je lançais un regard de détresse à Hawks qui écoutait en silence. Il hocha la tête en constatant mon incompréhension.
« Peut-être devriez vous repasser lorsqu'elle sera un peu plus informée et apte à vous répondre madame Todoroki. »

Lorsqu'elle eut quitté la pièce, l'infirmier de tout à l'heure se rapprocha. Il me fit passer quelques tests pour voir si j'étais totalement consciente avant de m'expliquer la situation :
« Lorsque nous t'avons prise en charge tu étais meurtrie sur l'ensemble de ton corps mais surtout complètement empoisonnée. Tu n'es pas encore rétablie, en temps normal, vu les dégâts tu ne devrais pas être capable de remarcher un jour ou de reparler... Tout comme tu n'étais pas sensée survivre. Mais, moi et mes collègues pensons que tu en serais capable. Nous ne savons pas si tu as prévu de reprendre tes activités mais si c'est le cas, il va falloir instaurer un programme de rééducation très rapidement. »

Je n'écoutais plus le médecin. Mon attention était distraite par le bruit de fond quasiment imperceptible d'une foule. L'hôpital était bien insonorisé mais le mécontentement des gens était plus fort. Je n'attendais qu'une chose, que Keigo m'explique tout ce qu'il s'était passé pendant le temps où j'étais inerte. Je fixais le ciel que j'apercevais à peine depuis la petite fenêtre de ma chambre de réveil. Il était nuageux et il allait sans doute pleuvoir dans la journée.

« Yunami ? »
Je sursautais à l'entente de mon prénom prononcée par Keigo. Je retournais ma tête dans sa direction.
« Tu as entendue ce que le docteur vient de te dire ? Tu commenceras la rééducation dès que tu t'en sentiras capable. Ne force pas trop. »
Nous étions à présent que tous les deux dans la pièce.

Je portais une main à mon visage et retirais le masque à oxygène. Puis, j'articulais autant je possible :
« Je veux voir dehors... »
Hawks se rua sur moi pour me remettre l'aide respiratoire tout en me disant de ne plus essayer de parler. Je lui attrapais le poignet pour lui faire comprendre que je ne plaisantais pas avec ma demande.

« Tu ne peux pas sortir du lit Yuyu, tu es reliée à beaucoup trop de machine et il n'a pas de roues. Je suis désolé... »

Je pris une grande inspiration et me redressai ignorant l'horrible douleur qui me submergera immédiatement. Je sentie quelques capteurs se retirer de la peau. J'étais d'ailleurs en partie nue. Hawks intervint de nouveau pour me forcer à me rallonger.
« Ok ok ! Je sais que dans tous les cas tu n'en feras qu'à ta tête mais quitte à sortir de là je préfère te porter pour être sûr que tu ne te fasses pas trop mal. »

Il retira délicatement tous les capteurs restants me laissant uniquement la perfusion. Il me plaça ensuite une couverture sur le corps avant de me porter jusqu'à la fenêtre.

Des centaines de personnes protestaient à l'entrée de l'hôpital. Parmi eux, beaucoup de journalistes mais aussi des habitants avec des pancartes où l'on pouvait lire des insultes à l'attention d'Endeavor, de Hawks et de moi.

« Nous devons faire une conférence public d'ici quelques jours... Dabi a provoqué un vrai merdier... »

J'aurais du ressentir de la tristesse, de l'angoisse ou même de la peur en voyant tout ces dégâts. Mais ça ne faisait rien. Pas même de l'étonnement. Après tout, on ne récolte que ce que l'on sème...

***

Morte.

Voilà comment je me sentais. Comme si mon corps avait survécu à l'alliance mais pas ma conscience.

J'avais perdue beaucoup de sensations et la rééducation s'avérait être plus compliquée que prévu. Je ne sentais plus rien au niveau de mes jambes si ce n'est que de la douleur.

Endeavor, Hawks et Best Jeannist avaient pris la parole il y a un jour annonçant au passage leur partenariat. Mais le monde voulait me voir moi pour expliquer tout ce que Dabi avait révélé.

Mais je n'avais aucune excuse. C'était simplement la triste vérité de ma personne. J'ai tué pour mon pays et cela n'a finalement servi à rien.

Alors je me rassurais en me disant que si je n'étais pas morte au combat, peut être que la colère de la foule le ferait à sa place.

Les crises de tachycardie continuaient et s'étaient même aggravées. De plus, les médecins se demandent si le poison n'aurait pas causé des lésions qui pourraient provoquer de l'épilepsie puisque je m'étais mise à convulser a plusieurs reprise.

Pour couronner le tout, j'avais appris il y a quelques heures que mon père s'était échappé de sa prison et était à présent en liberté quelque part au Japon...




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La vague du Tsunami : tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant