59| Menaces

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Nami : 22ans

« Surtout, garde bien ta main posée sur lui, aussi répugnant soit-Il. indiquai-je a Sakai. Pour les autres, même s'il est immobilisé, il peut quand même utiliser son alter donc en le regardez pas. »

Je m'avançai vers mon père. Une fois en face de lui, je relevai mon regard vers lui et fixais ses iris comme je n'avais jamais pu le faire avant. Bien entendu j'usai de mon propre alter pour contrer le sien.

« On dirait que tu as perdu. Tu vas maintenant retourner en prison et y croupir pour le restant de tes jours. »

Je remarquai que l'alter de Saikai commençais faire moins effet puisqu'il put articuler difficilement :
« Je n'en serais pas si sûr... »

Je captai derrière lui un mouvement dans le sol. Je n'eus malheureusement pas le temps de réagir assez vite qu'une chose sortie de la terre et fonda sur ma camarade qui paralysait mon géniteur. Je reçu du sang sur mes jambes et la jeune femme n'eut même pas le temps de crier. Je me penchais pour la prendre dans mes bras maladroitement et nous éloigner vite de notre assaillant. Je fronçais les sourcils en constatant la nature de celui-ci. C'était une taupe ?

Je murmurais à l'oreille de la femme qui avait reçu un coup de poignard dans la poitrine :
« Ne t'en fais pas tu vas t'en sortir... Nagata ! »

Il compris immédiatement et un champ de force se dressa entre nous et les deux vilains. Je la posais au sol et m'assis à côté d'elle. L'effleurant de ma paume, je transférai sa blessure sur mon corps qui allait la guérir presqu'immédiatement. Mais je ne pouvais compenser la perte de sang donc il n'allait pas falloir qu'elle bouge une fois le processus achevé. Une fois le tout effectué, je la posais dans les bras d'Aoki :
« Si tu sens pendant ne serait-ce qu'un seconde que son cœur ralentit, dis le moi tout de suite. »

Je me retournais ensuite vers mes anciens camarades. La majorité avait l'air tétanisée et fixait le corps de Seki, inerte. Ils n'avaient plus les réflexes de UA et n'étaient pas préparés. Il ne fallait pas plus de victime.

Quand la taupe voulu se déplacer plus, je l'immobilisai avec mon alter. Mon père retrouvait pendant ce temps petit à petit la contrôle de son corps, alors, voulant éviter le plus vite une autre catastrophe, je m'adressai à tous mes alliés :
« Je pense qu'il vaudrait mieux pour vous que vous partiez, au moins pour mettre en lieu sûr Seki et Sakai.
- Il n'en est pas question ! Tu as déjà du mal face à un ennemie et maintenant ils sont deux ! répliqua Akura.
- Tu n'as qu'à rester avec quelques autres mais la majorité doit partir. Vous n'êtes pas préparer à vous battre et je ne veux pas plus de victimes. »

Bien sûr, peu d'entre eux n'étaient prêts à nous laisser nous battre pendant qu'ils allaient se réfugier en lieu sûr. Alors je passais en revu tous les alters qui pourraient être utiles.

« Il faut que vous emmeniez Sakai et Seki se faire soigner. Nagata, tu comprends bien que ton alter nous est bien utile ici mais si tu veux rester aux côtés de Sakai je ne te retiendrais pas. De même pour vous : Miyake, Aoki, Huri, Fukuda et Kawasaki. Pour les autres, vous devriez rentrer aux refuges et continuer d'aider à l'évacuation. Sinon, attendez de voir si un autre champ de combat a besoin de renfort. »

Akura semblait terrorisée face au nouvel arrivant. Et bien que je fouillai le plus possible dans ma mémoire je n'arrivais pas à déterminer son identité.

Personne ne bougeait malgré les instructions que j'avais donné. Tous fixaient la taupe et ce n'est que quand j'entendis Sakai murmurer le nom de Ito que je fis le rapprochement.

Eiji Ito, un ancien camarade de seconde qui avait tenté de me poignarder lors de la première épreuve du championnat des secondes de UA. Cela lui avait valu un renvoi définitif de l'établissement et j'avais appris plus tard qu'il avait été impliqué dans de nombreux délits ce qui l'avait mené directement en prison.

Mais quelque chose m'échappait, pourquoi étaient-ils tous paralysés ?

Ce doute n'était pas partagé par nos adversaires et ils se remirent à attaquer, mon père ayant déjà retrouvé toute sa mobilité.

Paniquée par le manque de réaction de mes collègues, je me précipitais à nouveau pour immobiliser le moins dangereux. Mais j'eus un instant d'hésitation lorsque je constatai que mon géniteur s'était mis en retrait, un sourire scotché aux lèvres.

C'était sans difficulté que je parvins à mes fins mais au moment où je m'apprêtais à l'assommer, Kawasaki chuchota presque imperceptiblement :
« Ne fais pas ça Yunami... »

Je relevais une fraction de seconde ma tête vers son visage et je pus entrevoir des larmes perler sur ses joues. Mais je n'eus pas plus de temps pour prolonger mon constat que je reçu un coup violent au crâne venant de je ne sais où.

Je m'effondrai au sol trop sonnée pour reprendre le contrôle de mon corps mais pas assez pour perdre connaissance immédiatement. J'entendais ainsi un de mes camarades murmurer :
« Comment vont nos proches ?
- Ils se portaient bien jusqu'à ce que vous décidiez de vous mêler à ce combat. »

Au fur et à mesure que je perdais conscience, je sentais les pulsions de mon cœur de plus en plus forte. Je pus néanmoins faire un rapprochement : Ito les avait sans doute menacés avec la santé de leur famille pour connaître le lieu de mon combat...

Je m'accrochais à la réalité tandis que je décidai d'écouter simplement ce qu'ils allaient se dire.




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La vague du Tsunami : tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant