La vague du Tsunami : tome 2

18| recrutement

Nami : 22 ans

« Mais qu'est ce qui t'es passé par la tête pour accepter ça ?!
- C'est drôle, j'aurais juré qu'il y a quelques semaines tu me sermonnais pour la chose inverse.
- Mais ce n'est pas pareil Yunami ! Tu ne te rends pas compte de ce à quoi tu t'exposes !
- C'était soit ça soit je me faisais virer.
- Tu vas passer beaucoup plus de temps avec ces délinquants que moi. Et si tu faisais une crise avec eux ?! Penses-tu vraiment qu'ils vont te prendre en charge ?!
- Non. Bien sûr que non. Mais je n'avais pas le choix et tu le sais.
-Comment arrives-tu à être aussi calme ?
- À quoi bon paniquer maintenant que c'est fait ? »

Il leva les yeux au ciel et se dirigea vers la fenêtre. Il faisait nuit dehors lorsqu'il prit son envole pour faire un tour.

Quant à moi, je pris mon violon et décidai de jouer jusqu'à ce que je n'en puisse plus.

***

Prendre contact avec l'alliance s'est avérée être assez compliqué. Je m'étais renseignée un peu plus sur leurs membres à partir des informations recueillies lors de l'attaque de Kamino.

L'un d'eux, se faisant appeler Dabi, était le seul à qui la véritable identité échappait aux autorités.

Cependant, nous pouvions facilement lier les enquêtes de corps retrouvés calcinés à sa personne.

Je devais me rapprocher de la ville où les attaques avaient lieu.

***

Cela faisait trois semaines que je n'étais plus aller à UA. J'avais dû annuler l'entraînement avec les classes de secondes.

Sous ma demande, la commission m'avait aidé à enquêter sur les prochain lieu où un membre de l'organisme risquait de faire son apparition.

Il était 3 heures du matin tandis que je me sentais vraiment mal dans une ruelle ayant une mauvaise réputation dans l'attente de l'arrivée du criminel.

Ce n'est que 15 minutes plus tard qu'il y eut du mouvement. Je m'étais cachée dans l'ombre tandis que j'observais ce qu'il se passait.

« On va voir si tu es vraiment à la hauteur de travailler pour nous. »

Cette voix, grave et rauque provenait d'un homme, recouvert de cicatrices de brûlures. Je l'identifiai comme étant Dabi.

Un autre homme l'accompagnait, il tenait un revolver et tous deux se dirigeait vers le fond de la rue.

Je sortis de ma cachette lorsque je fus sûre de ne pas être vue.

Puis je les avais suivi. Ils avaient rejoint tout un groupe de voyous. Chacun était équipé d'une arme sans doute acheté sur le marché noir.

Ça allait clairement partir en baston mais je ne pouvais intervenir. Ou du moins en tant qu'héroïne.

J'avais reçu dans la journée de nouvelles consignes de la commission :

« Tu dois te tenir prête à faire des choses inimaginables pour t'intégrer. Il faut que tu casses cette image d'héroïne qui n'utilise que très peu de violence, quitte à devoir ôter la vie à quelqu'un devant eux... N'oublie pas que c'est pour le Japon tout entier que tu fais ça. »

Me rappeler ces mots me donnait la nausée. Je détestais tuer mais je devais bien me mettre à l'évidence que je n'allais pas avoir le choix. Mais quitte à le faire, je pouvais au moins agir sur un criminel...

J'étais attentive à leur conversation lorsque le premier coup parti. Des coups de feu retentirent tandis que je maîtrisais ma respiration pour calmer mon angoisse montante.

Je devais me mettre dans un personnage... jouer la comédie comme étant une gamine en recherche de la vengeance qu'elle aurait toujours mérité.

Savoir que j'aurais facilement pu tourner comme ça me donnait des frissons. Après tout, si Hawks ne m'avait pas retrouvé, qui sait si je ne me serais pas retrouvée dans ce genre d'organisation.

Lorsque je sentis que c'était le bon moment, j'appuyais une dernière fois sur le boutons se trouvant sur mon buste intégré à mon costume. Celui-ci m'assurait une bonne hydratation et donc me permettait d'avoir accès à toutes les capacités que me fournissaient mon alter.
Y compris celle que j'aimais le moins mais que j'étais sûre de devoir utiliser...

Je regardais la violence des coups devant moi. Ils devaient être une cinquantaine au début, maintenant il y avait 1/3 d'eux à terre.

Je décidai que s'en était assez. Je m'avançai de sorte à ce que je sois parfaitement visible.

Dabi n'était qu'à quelques mètre de la bagarre et il ne semblait pas y prendre part même si certains essayaient de le frapper. Il les brûlait vivants avant même qu'ils aient le temps de faire quoique ce soit.

L'un d'eux me repéra et hurla :
« Merde un héros ! »

Tous s'écartèrent et voulurent fuir mais un mur de flammes les en empêcha.

Je sentis, quelques secondes plus tard, un objet froid se presser sur ma tempe. Je me tournais pour voir un homme, âgé de la cinquantaine, me dévisager avec dégoût une arme scotchée sur mon front :
« Qu'est ce qu'une jolie minette comme toi fait ici ? »

Je lui souriais sarcastiquement. Quand la voix rauque du leader du groupe se fit entendre :
« Ne tire pas. »

J'entendis sa prise de resserrer sur l'objet. Il grinça des dents avant de rétorquer :
« Je n'ai aucun ordre à recevoir d'un bouffon comme toi. »

Il appuya sur la gâchette. Je m'étais préparée et avais décomposé le haut de mon corps avant de m'intégrer au groupe. Je soufflais tandis qu'ils étaient tous surpris.

Que le spectacle commence

Je fis exploser son bras et me saisie de son arme. Sans me soucier de ses cries de douleur, je lui tirais dans la trachée. Il cracha du sang avant de s'écrouler.

La petite fille en moi hurlait d'horreur tandis que mon subconscient se rendais compte de ce que j'avais fait.

Il ne fallait pas laisser le dégoût et la peur prendre le dessus alors je relevais le regard vers le reste des personnes et dis :
« Quelqu'un souhaite ajouter quelque chose ? »

L'homme brûlé s'avança, un sourire mauvais sur les lèvres :
« Mais c'est que la numéro deux ne perd pas son temps... Nami, que nous vaut cette visite ?
- Dabi, si je ne me trompe pas. J'aime beaucoup la façon dont vous vous êtes fait connaître avec ton petit groupe de fou.
- Et donc ?
- J'ai cru comprendre que vous recrutiez. Je viens déposer ma candidature
- Tu nous crois bien naïfs. Quel argument as-tu à me donner pour me convaincre ?
- Vous semblez vous intéresser à UA, c'est votre jour de chance, j'ai un poste là bas. »

Je me dégoûtais à utiliser mes élèves pour arriver à mes fins. Mais je n'avais pas vu d'autres solutions...

Merci de votre lecture !!!