La vague du Tsunami : tome 2

56| Infaillible

Nami : 22 ans

Dans une voiture à l'opposé du lieu de combat, Hawks me tenais la main, les yeux fermés en tentant de faire les vide dans son esprit.

Dans quelques instants la guerre finale allait commencer et les risques de mort étaient autant élevés sur le front dans lequel Keigo avait été affecté que sur le mien. Bien qu'en réalité, nous n'étions pas si loin l'un de l'autre.

Deux jours plus tôt :

Assise en retrait de la réunion des héros principaux encore actifs, mon infirmière tentait du mieux qu'elle le pouvait de me poser un dispositif qui pourrait assurer une bonne circulation du sang jusqu'à mon cerveau. Tout cela, dans le but d'optimiser mon temps de combat lors de la bataille.

« Le tout est de maintenir un équilibre entre les fronts, surtout face à Shigaraki et All for One. » rappela Endeavor.

Sans aucune préparation, nous n'avions aucune chance face à ces vilains mais chaque détails allaient être prévus.

Une liste de tous les vilains potentiellement présents avait été dressée et les plus dangereux étaient déjà placés dans des champs de bataille isolés. Mais la plupart étaient des évadés du Tartare et les autres étaient négligés. Un en particulier me torturait l'esprit.

« Je ne sais pas s'il va se risquer à se rallier à la cause d'All For One, mais j'aimerais créer un autre front, pas trop loin du principal.
- De qui parles-tu Nami ? »interrogea Best Jeannist qui se chargeait d'écrire au fur et à mesure les informations sur un tableau noir.

C'est Hawks qui répondit à ma place :
« Tōji Hisuki, arreté il y a 8 ans pour séquestrations, meurtres et viols sur plusieurs jeunes femmes, il a un alter extrêmement dangereux. Il peut d'un simple regard vous détruire un organes de son choix et ce, sans limite d'utilisation. En clair, il peut vous réduire en bouillie en une minute chrono.
- C'est le même nom que... murmura Mont Lady.
- C'est mon père. affirmai-je.
- Mais la plupart des héros ont déjà été convenus quelque part. Je ne vois pas vraiment comment nous pourrions créer un autre groupe. s'inquièta Wash.
- Encore une fois, nous ne pouvons être sûr de sa collaboration avec l'alliance. Mais malheureusement, à moins de bénéficier d'un autre alter d'effacement, les pertes face à lui seraient beaucoup trop importantes. Donc je souhaitais proposer de m'y assigner.
- En clair tu te proposes en sacrifice. A quoi cela mène t il ?
- J'ai vécu 14 ans en sa compagnie, je sais exactement comment pallier les effets de son alter avec le mien. De plus, je sais sa manière de fonctionner dans ses réflexions. Je suis prête à parier que même s'il était accompagné d'autre vilain, il n'hésiterait pas à les tuer lui même, il ne s'accompagne que de personnes qu'il peuvent lui être utiles.
- Tu proposerais donc de t'isoler avec en sachant très bien que s'il bénéficie d'une amélioration d'alter tu y resterais ?
- Je propose surtout de prévoir l'éventualité de sa présence. Je reste sur le combat contre All For One pour assister Hawks et Endeavor s'il s'avère qu'il n'est pas là, autrement je serais envoyée face à lui non loin de la.
- Ça me semble judicieux en effet... »réfléchi à voix haute le numéro 1.

Tous opinèrent au fur et à mesure qu'il envisageaient l'efficacité de cette stratégie. Tous, sauf un, Hawks me fixait d'un air que je ne comprenais que trop bien. Il allait répliquer face à cette décision et je savais parfaitement de quoi il allait parler.

« C'est super on pense à mettre face à face des forces égales mais tu sembles oublier quelque chose Yunami. C'est un psychopathe incapable de ressentir de l'empathie ou ne serais ce qu'une once de culpabilité et toi, tu es instable mentalement, je le rappelle, a cause de cet homme même. Il n'est pas question que tu te mesures à lui.
- Toi comme moi savons que je suis la seule à pouvoir l'affronter sans manquer à l'appel dans d'autres endroits.
- Nous n'avons qu'à l'intégrer à un front déjà existant !
- Et le laissez tuer tous les héros s'y trouvant avant même qu'ils aient pu s'en approcher ! Hawks nous n'avons pas le choix !
- Mais tu risques d'y laisser la vie !
- Comme tous les héros qui se battrons ce jour là ! Tout le monde donne son âme pour l'avenir du Japon ! Je n'ai pas envie de mourir mais s'il le faut pour mon pays alors soit !
- Tu n'as pas le droit de mourir !
- Ce sont tes sentiments qui parlent Keigo... Nous savions depuis le début ce qu'engendrait notre métier et pourtant nous avons choisi de continuer. Il faut éliminer ce monstre qui me sert de géniteur, il a déjà causé le malheur de beaucoup trop de gens... »

Le jour du combat :

Arrivés au lieu convenu, nous descendîmes silencieusement. Je n'avais étrangement pas peur d'affronter mon père. Tout avait été envisagé et même si quelque chose venait à mal se passer, je n'avais pas peur de mourir. Après tout, j'avais longtemps essayé de m'éteindre mais jamais la mort n'avait voulu de moi. Si c'était le cas aujourd'hui, c'est que mon heure était venue. Tout ce que je souhaitais, c'était
que Keigo s'en sorte...parce qu'il mérite toute la joie du monde.

Nous avions décidé de nous isoler tous les deux avant d'être transporté. Nous marchions toujours main dans la main, mon petit ami ne sachant pas caché son expression inquiète.

Sur les côtes de Kyushu, les vagues frappaient fort. Ce lieu me rappelait celui de notre première intervention à deux. Ce jour là, j'avais sauvé un garçon et sa mère de la noyade. Ça avait signé le début de notre montée dans le classement.

Hawks s'arrêta, toujours dos à moi, la force exercée par sa main s'accroît. Il se tourna subitement et m'attira à lui. Nous nous enlaçâmes longtemps n'osant pas dire un mot sur ce qui va suivre. La première sonnerie d'avertissement nous indiquant que la teleportation allait avoir lieu dans 2 minutes se fit entendre. Alors, sans attendre, même si des caméras de surveillance pouvaient nous voir, je tirais mon copain jusqu'à mes lèvres et nous échangeâmes un dernier baisai.

A 30 secondes de l'heure, nous nous écartâmes et il me sourit :
« Promets moi d'essayer de vivre.
- Seulement si tu en fais de même. »

La tristesse se lisait dans nos traits, il attrapa mes mains une dernière fois tandis qu'un portail s'ouvrait derrière lui. Je devinais que s'en était de même pour moi.

Il me lâcha et je constatai qu'il m'avait laissé, comme tant de fois avant, une de ses plumes. Je la glissai dans mon costume tout en reculant petit à petit.

La matière noire commença à m'entourais et je murmurai dans un dernier élan :
« Je t'aime »

Merci de votre lecture !!!