Chapitre 8

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Lorsque je croise ses yeux, je n'arrive pas à savoir d'où je le connais. Pourquoi me semble-t-il si familier ?

— Lucy ? demande mon amie alors que je tourne la tête vers mon amie qui passe son regard de l'homme à moi. Pourquoi le regardes-tu comme ça ?

— Je le connais, murmuré-je.

— Quoi ! s'exclame-t-elle, ce qui nous vaut un regard de Baptiste marchant devant nous.

— Julie ! soufflé-je en l'approchant de moi.

Si elle crie, elle va attirer l'attention sur nous et je n'aime pas ça. Déjà qu'un inconnu me regarde, il ne manquerait plus que tout le groupe et le restaurant aient les yeux sur nous. Je soupçonne Baptiste, qui est de nouveau dos à nous, de tendre l'oreille pour nous écouter.

— Comme est-ce que tu le connais ? murmure-t-elle.

— C'est bien ce que j'essaie de te dire, je sais que je l'ai déjà vu quelque part c'est tout.

Je tente de réfléchir, mais je ne suis pas douée avec ma mémoire visuelle. Je tente de réfléchir, où aurais-je pu le voir ? Pas à New York. Pas au travail. Pas chez mes amis. Ici ? Aujourd'hui !

— Au restaurant ce midi ! Il était à l'endroit où nous avons mangé et nous nous sommes bousculés, voilà comment je connais son regard, dis-je avec excitation mais sans hausser la voix.

— Oh mon Dieu ! Et je n'y ai même pas fait attention ! s'exclame-t-elle.

Nous filons discrètement jusqu'à notre table, je retire ma veste et m'assois entre Louis et Julie, face à Justine. Nous racontons plus en détail notre journée au reste du groupe et Baptiste décide de nous dénoncer, Louis et moi.

— Ils se sont moqués des gens qui tombaient sur les pistes, dit-il fièrement. 

Il rigole, ce qui nous fait rire aussi et j'essaie de me défendre mais cela ne fonctionne pas. Par réflexe, je tends ma main à Louis et il m'accorde sans réfléchir une poignée de main.

- Nous sommes diaboliques.

Ils rigolent tous, ce qui nous fait rire aussi. J'essaie de me défendre mais cela ne fonctionne pas. Par réflexe, je tends ma main à Louis et il m'accorde une poignée de main.

— Nous sommes diaboliques.

Nous rions et je me retourne face à mon assiette, pour déguster le bon plat qui m'est servi. Le confit de canard me donne vraiment faim et je suis soulagée d'avoir fait ce choix plutôt que la blanquette, car celle que Julie a dans son assiette ne me donne pas envie. Le canard est accompagné d'un écrasé de pommes de terre et d'un verre de vin rouge.

— Bon appétit ! s'exclame Kate alors que nous lui répondons tous en chœur.

Une fois le canard en bouche, je ferme les yeux, les saveurs sont incroyables. Il a été mariné dans du miel, ce qui rend la chair plus tendre et la viande plus savoureuse. Je sens une pression contre mon pied et relève la tête vers Julie.

— Aïe, ça va pas la tête !

— Il te regarde.

— Quoi ? demandé-je en tournant la tête vers Louis, croyant qu'elle parle de mon ami.

— Le mec de tout à l'heure, il te regarde depuis cinq minutes, annonce-t-elle doucement.

— Et ? demandé-je en haussant les épaules puis en reprenant une bouchée de mon repas. 

Honnêtement, je n'ai que faire de cet homme, la seule chose qui à mon attention pour le moment, c'est ce canard.

— Va le voir.

Un chalet pour Noël (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant