Jour de pluie - Dramione

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Le temps était pluvieux à l'extérieur. Des trombes d'eau s'écoulaient le long des baies vitrées et le vent soufflait fortement, faisant disparaître la neige qui était tombée la veille.

Hermione était blottie dans un fauteuil, recouverte d'une large couverture, un livre sur les genoux. Elle avait quitté celui-ci des yeux pour observer la pluie et écouter le son des gouttes sur les vitres. Elle avait fini par se perdre dans ses pensées, le regard dans le vide.

Le simple fait de voir les conséquences du vent sur la nature et la pluie se mélanger à la terre lui donna des frissons. Elle était pourtant près de sa cheminée, mais cela ne suffisait pas.

Les mots poétiques de Verlaine s'échappaient complètement de son esprit. Ils n'avaient plus leur place.

Bientôt, son attention fut détournée. Une forme indistincte apparut au travers du bois qui lui faisait face. Elle était blanche et filait rapidement entre les troncs.

Elle sourit. Verlaine était encore plus loin désormais.

La forme s'approchait et ses contours se faisaient plus clairs. Néanmoins, Hermione n'en avait pas besoin, elle savait parfaitement ce que c'était. Qui c'était.

Ainsi, toujours blottie sous sa grande couverture, Hermione se leva, ses pieds nus entrant en contact direct avec le parquet froid de la pièce.

Celle-ci n'était pas très grande. Une cheminée, un large fauteuil lui faisant face, une bibliothèque, un grand lit, une petite cuisinière et une porte menant à une salle de bain. Un petit chalet au milieu de la forêt, décoré pour Noël.

Elle rejoignit les grandes baies vitrées, alors que la forme blanche sortait du bois. Elle n'avait plus rien de flou, Hermione la voyait parfaitement.

Un loup blanc au long pelage, aux yeux clairs, aux cils blancs et au museau allongé lui faisait face. Il lui arrivait au-dessus de la taille.

Elle le trouvait tout simplement magnifique. Majestueux, même.

Elle posa sa paume sur la vitre et sourit. Il venait de s'asseoir et la fixait.

Elle glissa sa main jusqu'à la poignée de la baie vitrée et l'ouvrit. Le froid pénétra soudainement la pièce, la faisant frissonner.

— Je commençais à me demander ce que tu faisais, dit-elle avec tendresse.

Le loup se redressa et vint se frotter à elle. Hermione passa sa main dans son pelage légèrement humide et ferma les yeux. Il était d'une douceur incroyable.

— Si tu fais des traces sur le sol, c'est toi qui nettoieras, le prévint-elle en retournant dans son fauteuil, un sourire toujours accroché à ses lèvres.

Il grogna légèrement, mais la suivit. Il posa sa tête sur ses genoux aussitôt fut-elle installée, la fixant de son regard gris.

— Tu ne me feras pas changer d'avis, rit-elle doucement en passant sa main entre ses oreilles. Tu salis tous les jours le sol et je ne vais pas rattraper tes bêtises.

Il lui donna un coup de langue sur le bout des doigts et elle secoua la tête en riant.

— Non, Drago !

Cette fois-ci, il s'écarta d'elle et en un clin d'œil, reprit forme humaine. Il avait tant travaillé ses transformations qu'il ne se retrouva qu'à moitié nu. Il portait un pantalon de pyjama noir.

Tout comme sa forme de loup, Drago Malefoy était grand. Très grand. Un mètre quatre-vingt-sept. Et large. Ses épaules et son buste faisaient pratiquement le double de ceux d'Hermione. Elle se sentait toujours si petite dans ses bras.

Drago s'avança jusqu'à elle et se pencha sur le fauteuil, posant ses mains sur les accoudoirs pour l'encadrer.

— Tu dormais encore quand je me suis levé, alors j'en ai profité, lui chuchota-t-il avant de l'embrasser du bout des lèvres.

— Je t'ai entendu, oui. Mais je n'avais aucune envie de sortir du lit, sourit-elle en passant ses bras autour de son cou.

Une seconde plus tard, il la soulevait dans ses bras et elle entoura ses hanches avec ses jambes.

— Tu devrais aller courir le matin, comme moi. C'est un merveilleux moyen de commencer la journée, Granger.

Il la déposa sur leur lit, avant de la border et de la rejoindre.

— Je suis en vacances, j'aime dormir le matin.

Il leva les yeux au ciel et la serra dans ses bras. Elle l'embrassa au coin des lèvres.

— En plus, je cours bien moins vite que toi, c'est moins drôle.

— Promis, je m'adapterai à ta vitesse de petite louve, la taquina-t-il avec un rictus.

Elle le frappa gentiment sur l'épaule et secoua la tête.

— Tu es incorrigible !

— Et c'est pour ça que tu m'aimes, murmura-t-il à son oreille.

Elle n'eut pas le temps de répondre, ses lèvres recouvraient les siennes avec passion.

Calendrier de l'Avent - Multiship - 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant