Règles - Dramione

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Drago transplana devant le manoir, dans sa tenue de chasse habituelle. Sa baguette dans une main et son masque rouge dans l'autre, il se dirigea vers la porte d'entrée. Du sang recouvrait ses vêtements et il boitait. Sa jambe gauche avait été touchée.

L'après-midi ne faisait que commencer, et son ventre criait famine. Ayant passé la matinée à chasser traîtres et fugitifs, il n'avait pas déjeuné.

Alors qu'il montait les escaliers menant à la porte d'entrée, celle-ci s'ouvrit et un garçon haut comme trois niffleurs se rua sur lui. Il courut, tendant la main vers lui.

– Papa ! cria-t-il en descendant les escaliers.

Drago laissa tomber son masque sur le sol et rattrapa son fils du mieux qu'il put.

– Salut, bonhomme. Qu'est-ce que tu fais ici tout seul ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Comme si elle avait entendu ce qu'il venait de dire, Victoire Weasley sortit du manoir, essoufflée et rouge comme une tomate.

– Je suis vraiment désolée, Monsieur, Scorpius vous a entendu et s'est enfui pour vous rejoindre ! dit-elle, l'air terrorisé.

Drago se redressa, portant son fils sur sa hanche, et la dévisagea.

– Où est ma femme ? se contenta-t-il de demander, froidement.

– Maman est dans le jardin, Papa, elle lit avec Neige et... et elle a dit que personne ne devait la déranger, sinon elle leur jetterait un sort.

– Vraiment ? Et si tu la rejoignais, pendant que je me change ? Dis-lui que je suis rentré, d'accord ?

– Oui, Papa !

Drago le posa par terre et Scorpius courut en direction de l'arrière du manoir. Drago récupéra son masque, qui était toujours au sol, et passa devant Victoire sans même la regarder.

– Suivez-moi, lui ordonna-t-il.

Il se dirigea vers son bureau, Victoire sur ses talons, et entra, enlevant sa cape rouge et sa chemise, qu'il laissa tomber sur une chaise. Il s'installa derrière son bureau et la fixa froidement. Elle semblait terrifiée, se balançant d'un pied sur l'autre, la tête baissée.

Il aimait ce sentiment de puissance qu'il ressentait en la regardant, si soumise et effrayée. Il sourit.

– Quels sont les ordres que ma femme vous a donnés pour Scorpius ? demanda-t-il en sortant une cigarette qu'il alluma avec sa baguette.

Elle déglutit difficilement.

– Je dois surveiller Scorpius en permanence, Monsieur.

– Exactement. Expliquez-moi donc, comment est-il possible que je l'ai trouvé seul ?

– Comme je vous l'ai dit, il vous a entendu et s'est enfui pour vous rejoindre, Monsieur. Je n'étais pas dans la même pièce que lui, parce que nous jouions à cache-cache, je n'ai donc pas remarqué tout de suite qu'il était parti. Je suis terriblement désolée, Monsieur, je...

– Je m'en fiche, Victoire, dit-il sèchement. Mon fils doit être votre priorité. Je n'en ai rien à faire de votre foutu jeu de cache-cache ! Et s'il était tombé sur un de nos ennemis au lieu de moi, hein ?

– Je suis désolée, Monsieur.

Elle pleurait et cela aurait presque pu satisfaire Drago.

– Dégagez. Je ne veux plus jamais vous voir ici.

– Mais, monsieur, je... je n'ai nulle...

– Je m'en contrefous, hurla-t-il en tapant violemment du poing sur son bureau. Dégagez d'ici, ou je...

La porte de la pièce s'ouvrit en fracas et sa femme entra, l'air furieuse. Victoire recula d'un pas et baissa les yeux avec respect.

– Hermione ? dit Drago en fronçant les sourcils.

Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle vienne. Cela risquait de compliquer les choses, il le sentait.

– Quel est le problème ? demanda-t-elle. Scorp m'a dit que tu étais en colère. Et puis qu'est-ce que tu fais torse-nu ?

– Pas du tout, mentit-il sans quitter Victoire des yeux. Je rentre de chasse.

Il sentait la rage bouillonner dans ses veines.

– Victoire, que s'est-il passé ? l'interrogea froidement Hermione en voyant que son mari n'était pas décidé à lui répondre.

Victoire leva les yeux vers elle mais resta muette. Elle tourna la tête vers Drago, terrifiée.

– Dégagez d'ici, lui cria-t-il en tapant à nouveau du poing sur le bureau.

Victoire se précipita vers la porte et quitta la pièce en sanglotant. Hermione se tourna vers son mari, le regardant avec colère. Il ne moufta pas, nullement impressionné.

– C'était quoi ça ?

– Rien.

– Drago, ne t'avise pas de me mentir.

– Elle n'a pas fait son travail, se contenta-t-il de répondre entre ses dents serrées.

Il fixait son épouse d'un air enragé, ne décolérant pas de ce qu'il venait de se passer.

– C'est-à-dire ? demanda-t-elle en croisant les bras, le regard agacé.

– Scorpius était seul.

– Et donc, tu as décidé de bannir Victoire du manoir ? s'enquit-elle en haussant un sourcil.

– Oui.

Il se leva et se dirigea vers la fenêtre, fumant toujours rageusement. Il se demandait comment son corps pouvait contenir sa magie, tant il était en colère.

– Tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas la virer simplement parce qu'elle a fait une erreur !

– Bien sûr que je le peux, Hermione, répondit-il d'un calme froid. Ce manoir m'appartient et elle m'appartient.

– Le manoir nous appartient. Elle nous appartient. Et j'ai besoin d'elle ici, Drago. Je refuse qu'elle s'en aille. Elle m'est utile !

– J'en ai rien à foutre ! hurla-t-il en se tournant vers elle, écrasant violemment sa cigarette sur le sol. Elle a fait une connerie et je ne veux pas qu'une stupide domestique s'occupe de mon fils unique, compris ?

– Ne t'avise pas de me parler comme ça, Drago Malefoy ! s'exclama Hermione en dégainant sa baguette, le regard furieux. Nous sommes un couple, nous prenons des décisions ensemble ! Si je dis que j'ai besoin d'elle ici, alors elle reste !

Il la dévisagea en inspirant bruyamment, les poings serrés. Sa poitrine se soulevait frénétiquement et ses narines se dilataient au rythme de ses respirations. Il avait envie d'aller tuer cette incapable pour avoir osé laisser son fils seul.

Il se rapprocha de sa femme, s'arrêtant juste à sa hauteur. Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Drago pouvait sentir le souffle de Hermione se mêler au sien.

– Je vais être très clair, Granger, si elle fait la moindre erreur, je la tuerai.

Ils se regardèrent fixement pendant de longues minutes.

Il avait sorti sa baguette à son tour, alors qu'elle avait placé la sienne sous son menton, le menaçant de faire le moindre mouvement.

– Si c'est le cas, je la tuerai moi-même, répondit-elle froidement.

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Drago, avant qu'il ne l'attrape soudainement par la gorge et écrase ses lèvres sur les siennes.

Hermione lâcha sa baguette et passa ses bras derrière son cou pour approfondir le baiser.

– Voilà la femme que j'ai épousée, murmura-t-il contre ses lèvres, alors qu'elle enroulait ses jambes autour de ses hanches.

Elle éclata de rire quand il la plaqua sur son bureau, dévorant férocement la peau de son cou.


Calendrier de l'Avent - Multiship - 2022Où les histoires vivent. Découvrez maintenant