Calendrier de l'Avent - Multiship - 2022

Famille - Pansville

Pansy apparut dans les flammes vertes de la cheminée, encore vêtue de ses vêtements de travail. Elle portait une jupe noire parfaitement ajustée, une paire de bas auto-fixant, une chemise blanche, une veste chaude pour parer le froid de décembre, ainsi qu'une cravate noire. La tenue parfaite pour signer les contrats de son entreprise, sans laisser ses clients masculins prendre le dessus d'une quelconque façon.

Elle retira ses escarpins avec un soupir de satisfaction et se massa la plante des pieds pendant quelques secondes. Sa journée avait été longue et elle n'avait qu'une envie : s'écrouler dans son lit et dormir.

Elle retira sa cravate et la balança sur un canapé, avant d'y poser son sac à main. D'un coup de baguette, qu'elle rangeait entre sa jupe et sa chemise, elle se démaquilla, ne supportant plus de porter son rouge à lèvres.

Elle remarqua, alors qu'elle retirait ses bijoux, qu'une tasse de thé chaude l'attendait sur la table basse. Elle sourit.

Elle attacha rapidement ses cheveux à l'aide de sa baguette, récupéra sa tasse et se dirigea vers la pièce adjacente, la véranda. Elle ouvrit la porte tout doucement, espérant ne pas déranger ceux qu'elle y savait occupés.

Son sourire devint attendri en voyant les deux hommes de sa vie, installés dans un coin de la véranda, agenouillés devant des plantes. La pièce était illuminée par des tas de guirlandes lumineuses.

– Il faudra l'arroser à cette heure précise tous les soirs si l'on veut qu'elle fasse des fruits, dit Neville en soulevant une feuille pour vérifier qu'il n'y avait aucun insecte.

– Est-ce que je pourrai l'arroser, Papa ? demanda Ollie en imitant son père.

– Bien sûr, mon grand. Ce sera ta mission pour les prochains semaines.

Pansy se mordit la lèvre inférieure en assistant à une telle scène. C'était la même chose tous les soirs. Elle rentrait du travail et retrouvait son mari et son fils de cinq ans, occupés dans la véranda.

– Papa ? Je peux cueillir des fleurs pour Maman ? fit Ollie.

Pansy crut fondre d'émotions.

– Tu te rappelles quelles sont ses préférées ? demanda Neville.

– Les pivoines ! s'exclama le petit avec excitation.

– Dépêche-toi d'aller en chercher alors, ricana son père en passant une main dans les cheveux brun de son fils. Elle ne devrait pas tarder à rentrer.

Ollie hocha vivement la tête et sortit en courant de la véranda pour rejoindre les différents parterres de fleurs. Au même instant, Neville se leva et tourna la tête vers sa femme, écarquillant les yeux en la voyant. Une seconde plus tard, un doux sourire se dessinait sur ses lèvres.

– Bonsoir, dit-elle à voix basse.

Neville essuya ses mains pleines de terre avec un torchon qui traînait et s'approcha d'elle. Elle dut lever la tête pour le regarder dans les yeux lorsqu'il s'arrêta face à elle. Il passa un bras autour de ses hanches, récupéra sa tasse de thé qu'il déposa sur le côté et la tira vers lui pour l'embrasser.

– Bonsoir, Madame Londubat, chuchota-t-il sur ses lèvres. Bonne journée ?

– Trop longue, souffla-t-elle en posant ses mains sur ses épaules pour s'accrocher à lui.

– Dis m'en plus, répondit-il en remettant l'une de ses mèches derrière son oreille.

– Des clients idiots et une secrétaire incompétente, se contenta-t-elle de dire.

Neville sourit et l'embrassa sur le front.

– Et toi ? demanda-t-elle avec douceur.

– Ollie et moi nous sommes occupés des chevaux ce matin, puis j'ai profité de sa sieste pour aller faire des courses et nous avons décoré toute la maison pour Noël cet après-midi. Nous arrosions les plantes qui sont ici avant que tu arrives.

– C'est ce que j'ai cru comprendre, sourit-elle. Il va finir par devenir un vrai petit botaniste.

– J'y compte bien, plaisanta son mari.

Alors que Pansy s'apprêtait à répondre, leur fils déboula dans la pièce et son visage s'émerveilla en voyant sa mère.

– Maman ! cria-t-il en courant vers elle, les bras tendus.

Il tenait quelques pivoines serrées dans son poing.

Pansy se détacha de son mari et attrapa de justesse son fils, le prenant aussitôt contre son cœur. Elle l'embrassa sur la joue, alors qu'il commençait déjà à lui détailler en long, en large et en travers sa journée.

Elle ne put s'empêcher de sourire et croisa le regard attendri de son mari.

Comment pouvait-elle imaginer meilleur destin que celui qu'elle avait, entourée de sa famille ?